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France : le secteur du numérique n'envisage pas de reprise avant la fin de l'année 2020, d'après le Syntec,
Mais d'autres indicateurs ne sont pas aussi pessimistes pour le secteur IT

Le , par Stan Adkens

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Le Coronavirus est aujourd’hui au centre de toutes les inquiétudes et spéculations tant l’épidémie a tragiquement étendu sa toile à travers le Globe. Comme tous les secteurs de l’économie, le secteur du numérique français se projette dans l’avenir afin d’assurer sa survie pendant et après la période du Covid-19. Lancé le 30 mars dernier, le baromètre Covid-19 pour mesurer l’impact sur le secteur du numérique du Syntec Numérique, organisation professionnelle française de l'industrie du numérique, a livré ses résultats jeudi dernier.

Syntec Numérique a demandé aux entreprises du secteur (startups, TPE, PME, ETI et grands groupes) de répondre à l’enquête au sujet de l’impact de la crise sanitaire sur leurs performances économiques et organisationnelles. Selon l’organisation, le secteur du numérique est fortement impacté par la crise. Les acteurs du secteur envisagent pour la plupart une reprise de leurs activités « à partir du dernier trimestre 2020 », voire « jusqu'au deuxième trimestre 2021» selon le baromètre du Syntec Numérique.


Parmi les 166 répondants à l’enquête, une large majorité de répondants (74,1 %) anticipent déjà une baisse de leur chiffre d'affaires prévisionnel sur le deuxième trimestre 2020, en moyenne de -22,9%. « Cet impact très concret est renforcé par un allongement perçu des délais de paiement qui risque de renforcer les difficultés de trésorerie des plus petits acteurs », a noté Syntec Numérique. En dépit des mesures d'aides annoncées par le gouvernement, 46 % des dirigeants interrogés expriment leur inquiétude vis-à-vis de la pérennité de leur entreprise dans l'hypothèse où « la reprise de l'économie ne se fait pas à un rythme normal dans 3 mois ».

Toutefois, malgré les difficultés, l'organisation professionnelle souligne que les entreprises du secteur d numérique s'organisent pour « assurer la continuité de service de tout l'écosystème » face à la crise sanitaire, qui pèse à la fois sur leurs performances économiques et organisationnelles. Alors que les entreprises à travers le monde entier adoptent le travail à domicile pour protéger leur personnel, le secteur français du numérique ne reste pas en marge. Selon le baromètre de l’organisation, la quasi-totalité des organisations (98 %) a recours au télétravail, soit « près de 80% de leurs salariés qui maintiennent leur activité à distance ».

« Cette continuité de service est renforcée par le recours au dispositif gouvernemental d’activité partielle qui amortit l’impact de la baisse de revenus : 2 entreprises sur 3 y ont recours, soit un total d’environ 68 000 salariés en activité partiel pour le secteur, sur les 5,8 millions concernés par ces mesures tous secteurs confondus », lit-on dans les résultats de l’enquête.

« C’est une bonne nouvelle pour notre secteur et pour toute l’économie de constater que nos entreprises se mobilisent et s’organisent malgré les difficultés rencontrées. Aux côtés de nos adhérents, nous sommes en contact permanent avec le gouvernement et les administrations pour contribuer à trouver de bonnes solutions et travailler sur la sortie de crise. La continuité de l’activité pour les entreprises du numérique signifie que nous continuerons d’être un accélérateur de croissance pour le reste de l’économie, comme c’est le cas depuis plusieurs années », affirme Godefroy de Bentzmann, président de Syntec Numérique.

L’organisation encourage à la formation des salariés

Les entreprises sont déjà organisées pour assurer la continuité de service de tout l’écosystème, selon le l’organisation professionnelle, qui est également en train de travailler sur le plan de relance, en collaboration avec d’autres organisations professionnelles. Alors qu’un chef d’entreprise sur 2 pense que la reprise aura lieu sur plusieurs mois, entre septembre et décembre 2020, ce plan devra proposer des mesures à court terme afin de soutenir la reprise.

« Nous aurons besoin de toutes les forces vives pour relancer efficacement notre économie. Syntec Numérique salue les mesures déjà annoncées par le Gouvernement à l’égard des entreprises, qui tâchent de répondre à l’enjeu central pour l’ensemble de l’économie : celui de la sauvegarde des emplois malgré la baisse d’activité », a expliqué Godefroy de Bentzmann. Il a aussi exhorté à la formation du personnel : « Nous invitons les entreprises à utiliser cette période de crise pour former les salariés et les aider à monter en compétences pour être au plus près des besoins du marché d’après », a-t-il ajouté.

Syntec Numérique fait également la promotion de la coopération dans tout le secteur du numérique à travers « le site Web "Covid Syntec Numérique", un annuaire en ligne qui recense les solutions que les entreprises de toutes tailles mettent au service du grand public, des entreprises ou des établissements et professionnels de santé, qui recense déjà plus de 400 initiatives ». Le site Web édité par l’organisation elle-même s’appuie sur le sourcing automatique de solution Motherbase.ai. Malgré ce rapport sur l'impact de la crise en France, d’autres rapports prédisent même la croissance dans le secteur.

D’autres circonstances ne laissent pas croire au pessimisme pour le secteur IT

Malgré la situation difficile que les entreprises traversent en général à cause du Covid-19, certaines circonstances générées par cette crise sanitaire dans les secteurs touchant à l’informatique pourraient être des facteurs de développement des emplois dans ce milieu. Par exemple, alors que le nombre de réunions et classes en ligne augmente à cause du confinement, les téléchargements mondiaux d’applications professionnelles ont été presque multipliés par cinq depuis le début de l’année.

Selon Sensor Tower, alors que ces applications ont attiré environ 1,4 million de nouveaux utilisateurs sur l’App Store et Google Play au cours de la première semaine de janvier, ce chiffre est passé à un record de 6,7 millions au cours de la première semaine de mars. L’entreprise Zoom Video Communications par exemple a su tirer son épingle du jeu en attirant de nombreux utilisateurs. En trois mois (décembre 2019 à mars 2020), l’entreprise américaine est passée de 10 millions à 200 millions d’utilisateurs.


Canalys, le cabinet d’étude de marché spécialisé dans le domaine des technologies, prévoit également la croissance dans un autre secteur des IT, pour cette année 2020. En effet, bien qu’une forte récession soit attendue dans plusieurs régions du globe, les ventes d’objets connectés à Internet (IdO), notamment les wearables à bande (les montres connectées et les appareils dotés de capteurs de suivi physiologique que l’on porte aux poignées), les appareils audio personnels intelligents, les haut-parleurs intelligents, connaîtront une hausse de 9,8 % pour atteindre 718 millions d’unités, d’après le cabinet.

La crise sanitaire a également généré la hausse de la demande de haut débit. Au cours de la dernière semaine du mois de mars, l’utilisation mondiale d’Internet a augmenté de 70 %, avec un streaming à près de 12 % grâce à la montée du travail à domicile, ce qui pourrait être des facteurs de développement des emplois dans le secteur IT.

Par ailleurs, les indicateurs semblent être au vert dans le secteur pour les Etats-Unis. Selon les chiffres de BLS (Bureau of Labor statistics) publié en fin de la semaine dernière, entre les mois de février et de mars, le secteur IT a connu une création de 1800 postes dans la fabrication d’ordinateurs et d’intrants informatiques, soit un total d’environ 1,1 million d’emplois. Les emplois relatifs au traitement de données, à l’hébergement et aux services connexes ont augmenté de 1900 à 352 300.

Le domaine des services informatiques et logiciels, y compris le développement de systèmes informatiques, ont connu une hausse de 3800 à plus de 2 256 000 de postes. Les autres services d’information de ce secteur (le volet recherche, en l’occurrence) ont connu une croissance de l’ordre de 2700 à 357 300. En définitive, le taux de chômage des informaticiens n’était que de 2,4 % en mois de mars, si c’est presque le double pour l’ensemble des secteurs aux États-Unis.

Ces données montrent que, malgré la situation économique sombre décrite par Syntec Numérique, certains indicateurs ne sont pas aussi pessimistes pour le secteur IT. Quelle est donc la situation réelle du secteur IT pendant cette période de crise sanitaire ? Décroissance ou croissance ?

Sources : Syntec Numérique, Covid Syntec Numérique

Et vous ?

Les résultats d’enquête de Syntec Numérique reflète-t-elle la réalité dans le secteur du numérique en France actuellement, selon vous ?
Que pensez-vous de l’impact réel de la crise du Covid-19 sur le secteur du numérique en France et dans le monde entier ?
Etes-vous dans le secteur du numérique ? Racontez votre expérience actuelle ?

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Avatar de disedorgue
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 12/04/2020 à 12:55
Pour ma part, après quelques balbutiements de quelques fournisseurs, le projet sur lequel je participe à juste connu une pause d'une semaine pour repartir de plus belle, après est-ce que cela va continuer... (en principe oui).

Sinon, si on retire les profiteurs de l'équation, je pense que pas mal de SSII risque de morfler suite à un effet domino: les gros comptes ont une certaines tendances à mettre en pause les projets considérés comme secondaire
et comme bien souvent il y a de la prestation externe sur ceux-ci.

En tout cas, moi, ce que je trouve bizarre, c'est les sociétés qui chaque années font des bénéfices incroyables et là, une petite pause de trois mois, on les entend dire qu'ils risquent de mettre la clef sous la porte...
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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 14/04/2020 à 7:58
Citation Envoyé par disedorgue Voir le message
(.../...)En tout cas, moi, ce que je trouve bizarre, c'est les sociétés qui chaque années font des bénéfices incroyables et là, une petite pause de trois mois, on les entend dire qu'ils risquent de mettre la clef sous la porte...
Simple : tout le cash part en dividendes ou en rachats d'actions - pour booster le salaire du PDG. Résultat, au premier pet de travers, tout s'effondre. Parce-qu’ils se retrouvent d'entrée avec un cash négatif, et plus assez de revenus pour justifier des emprunts. Dans une économie vraiment libérale, la plupart de ses boites auraient déjà fait faillite. (privatisation des profits, socialisation des pertes, un refrain bien connu)
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