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La startup française DNA Script retenue par les États-Unis pour trouver les solutions permettant d'encoder les données numériques dans l'ADN
Et de récupérer ces informations

Le , par Christian Olivier

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Les grandes entreprises technologiques construisent de plus en plus de ces centres de données pour faire face à la croissance massive des besoins en données. Mais nous générons tellement de données numériques que nos systèmes de stockage actuels ne pourront pas tenir le coup longtemps. L’un des défis majeurs de l’industrie technologique réside donc à l’heure actuelle dans le développement de techniques et de moyens permettant de stocker durablement de grandes quantités de données à moindre coût. De nombreuses initiatives ont vu le jour en ce sens, se traduisant dans certains cas par une volonté des chercheurs de s’inspirer du cadre biologique afin de trouver des solutions viables qui pourraient être appliquées à l’informatique.

Ainsi, après les cassettes, disquettes, CD, disques durs et puces mémoires, la prochaine technologie de stockage pourrait être l’ADN. L’ADN fait partie intégrante de la vie et de son évolution sur terre. L’ADN est reconnu comme étant un support à la fois fiable et flexible capable d’assurer de façon pérenne et sécurisée le stockage et le transfert de données complexes. L’ADN est, en outre, moins susceptible de devenir obsolète que les technologies de stockages purement électroniques qui se sont succédé au fil du temps. Grâce à l’ADN, une installation dédiée au stockage de données aussi grande qu’un grand centre de données pourrait être réduite à la taille d’un morceau de sucre.


Des scientifiques irlandais du WIT (l’Institut irlandais de technologie de Waterford) avaient donné le ton en février 2018 lorsqu’ils ont annoncé avoir mis au point une solution innovante permettant de stocker des données dans de l’ADN : jusqu’à un zettaoctet dans un gramme d’ADN. Plus tard, c’est la startup américaine Catalog qui faisait parler d’elle en rapportant qu’elle a réussi à sauvegarder tout le texte de la version anglaise de Wikipédia, l’équivalent de 16 Go de données, sur un support organique semblable aux molécules qui constituent le support génétique de tous les êtres vivants de notre planète : l’ADN.

Le mois dernier, c’est le département américain de la Défense qui par l’intermédiaire de l’IARPA, une agence gouvernementale chargée de s’attaquer aux défis auxquels doivent faire face les services de renseignement US, a confirmé sa volonté de miser sur le stockage à base d’ADN synthétique. L’IARPA finance désormais un contrat en plusieurs phases d’une valeur totale de 25 millions de dollars pour développer des techniques de stockage moléculaire évolutives basées sur l’ADN. Le projet dirigé par le GTRI vise à utiliser l’ADN biopolymère pour stocker des exabytes (soit un million de téraoctets) de données et au-delà avec une empreinte physique, des besoins en énergie et des coûts réduits par rapport aux technologies de stockage conventionnelles.

Entre-temps, des chercheurs du Broad Institute du MIT et de Harvard et de la société française DNA Script ont remporté un contrat distinct d’une valeur de 23 millions de dollars pour travailler sur les moyens d’encoder les données dans l’ADN et de récupérer ces informations. Cela porte officiellement à 48 millions de dollars le montant consacré jusque-là par les États-Unis pour la recherche en matière de stockage de données numériques via l’ADN.


Fondée en 2014 à Paris, la startup française DNA Script s’est spécialisée dans la fabrication d’acides nucléiques synthétiques de novo à l’aide d’une technologie enzymatique. L’entreprise a pour objectif d’accélérer l’innovation dans les sciences et technologies du vivant grâce à une synthèse d’ADN rapide, abordable et de haute qualité. La technologie développée par cette société a notamment le potentiel d’accélérer considérablement le développement de nouvelles thérapies et de solutions de stockage de données.

Selon le GTRI, la technologie existe déjà pour le stockage et la lecture de données dans l’ADN, mais des avancées significatives seront nécessaires pour la rendre commercialement viable et compétitive en termes de coûts par rapport aux systèmes de stockage existants. Une partie du défi technique à relever consiste à interfacer l’ADN avec les technologies électroniques standard. L’autre défi sera de parvenir à gérer les compromis entre vitesse et erreur, sachant que les chercheurs prévoient de créer des puces hybrides au sein desquelles l’ADN sera combiné à l’électronique.

Source : DNA Script

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