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Bilan du RGPD : les régulateurs européens ont infligé plus de 114 millions d'euros d'amendes
La France championne avec 50 millions d'euros d'amendes infligées

Le , par Stéphane le calme

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Les régulateurs européens ont infligé 114 millions d'euros d'amendes pour violation de données depuis l'entrée en vigueur de règles de confidentialité plus strictes à la mi-2018, les approches variant considérablement d'un pays à l'autre. Selon un rapport du cabinet d'avocats DLA Piper, la France a infligé la plus grosse amende (50 millions d'euros à Google). À la suite de deux violations de données de grande envergure, l'ICO (Information Commissioner's Office) britannique a publié deux avis d'intention d'imposer des amendes en juillet 2019 totalisant 282 millions de livres sterling (environ 329 millions d'euros), bien qu'aucune de celles-ci n'ait été finalisée à la date du présent rapport. Du côté du nombre de notifications de violations de données, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et l'Allemagne sont en tête en termes de nombre de notifications de violation de données.

Le règlement général sur la protection des données a été introduit dans le but de protéger les informations personnelles sensibles et prévoit des sanctions sévères si les entreprises perdent le contrôle des données ou les traitent sans le consentement approprié. Il est mis en œuvre par une mosaïque de bureaux nationaux de protection des données dans les 28 États membres de l'Union européenne, la responsabilité incombant de manière disproportionnée à l'Irlande, principal régulateur des grandes enseignes de la Silicon Valley qui y ont basé leurs opérations européennes comme Facebook.

Les amendes à ce jour font pâle figure face aux sanctions de plusieurs milliards d'euros imposées dans les affaires antitrust de l'UE, mais elles devraient augmenter avec le temps, car les appels et les litiges soumettent les sanctions à un examen minutieux et créent des précédents juridiques.


Commentant le rapport 2020, Ross McKean, un partenaire de DLA Piper spécialisé dans la protection des données, a déclaré : « le RGPD a propulsé la question de la violation des données au grand jour. Le taux de notification des violations a augmenté de plus de 12 % par rapport au rapport de l'année dernière et les régulateurs sont en train de tester leurs nouveaux pouvoirs pour sanctionner et infliger des amendes aux organisations ». En principe, les régulateurs peuvent infliger des amendes de 2 % ou, dans certains cas, de 4 %, du chiffre d'affaires global. Dans la pratique, ils devront juger si une sanction aussi lourde résiste au tribunal, a estimé McKean.

« Cela va prendre du temps - les régulateurs vont hésiter à passer à la sanction de 4 %, car les entreprises vont faire appel », a déclaré McKean. « Et vous perdez votre crédibilité en tant qu'organisme de réglementation si vous vous faites exploser en appel ».

La plus grande sanction unique menacée jusqu'à présent a été en Grande-Bretagne, où le régulateur a proposé une amende de 183 millions de livres (239 millions de dollars) contre le propriétaire de British Airways IAG pour le vol de données d'un demi-million de clients.

En vertu du RGPD, les violations de données à caractère personnel susceptibles d'entraîner « un risque » pour les droits et libertés des personnes physiques doivent être notifiées par l'organisme « responsable du traitement » à l'autorité de contrôle de la protection des données appropriée sans retard injustifié et, si possible, au plus tard 72 heures après en avoir pris connaissance. Lorsqu'une violation de données à caractère personnel est susceptible d'entraîner un « risque élevé » pour les droits et libertés des personnes physiques, ces personnes doivent également être informées sans retard injustifié. Les organisations encourent de lourdes sanctions pour avoir omis de notifier les violations de données à caractère personnel dans les délais impartis, y compris des amendes pouvant aller jusqu'à 10 millions d'euros, ou jusqu'à 2 % du chiffre d'affaires mondial total de l'exercice précédent, le montant le plus élevé étant retenu.

De nombreuses organisations et, en fait, de nombreuses autorités de contrôle ont du mal à déterminer quand une violation est ou n'est pas à notifier, décision qui va dépendre du jugement du déclencheur juridique de la notification - là où il existe un « risque » pour les droits et libertés des personnes physiques. Aucun de ces termes n'est défini dans le RGPD. Certaines orientations sont disponibles, y compris, au niveau de l'UE, les lignes directrices sur la notification de violation de données à caractère personnel qui ont été initialement publiées par le groupe de travail Article 29 et adoptées par la suite par le Comité européen de la protection des données. Cependant, les orientations sont de haut niveau et ouvertes à une large interprétation. De plus amples informations seraient appréciées tant par les organisations signalant des infractions que par les autorités de contrôle évaluant les infractions afin de favoriser la cohérence et les meilleures pratiques en matière d'évaluation des risques. Une approche cohérente aiderait également les autorités de contrôle de l'UE à trier et à identifier plus rapidement les violations de données personnelles les plus graves.


Les retombées positives du RGPD

Mis à part les enquêtes, le RGPD a aussi entraîné des bénéfices pour les consommateurs de l’UE à mesure que les entreprises ont redoublé d’efforts pour éduquer le public sur leurs pratiques en matière de données. La mise en place de mécanisme d’accès, de rectification, et de suppression de requêtes a donné a des millions de personnes un moyen facile de mieux contrôler l’utilisation de leurs données personnelles. Et les droits donnés aux consommateurs de l’UE ont des conséquences sur beaucoup de consommateurs ne faisant pas partie de l’UE qui bénéficient de pratiques améliorées à mesure que les entreprises adoptent une approche du plus grand dénominateur commun à la confidentialité des données.

En l’absence de gros titres sur des enquêtes classées qui entraînent des amendes énormes, l’une des questions sur le RGPD désormais est de savoir si les entreprises vont devenir complaisantes et vont réduire la portée de leurs programmes de protection de la vie privée.

À l'occasion du premier anniversaire du RGPD le 25 mai 2019, Andrus Ansip, vice-président pour le marché unique numérique, et Věra Jourová, commissaire pour la justice, les consommateurs et l'égalité des genres, ont fait la déclaration suivante :

« La sensibilisation des citoyens progresse, ce qui est un signe très encourageant. Selon des chiffres récents, près de six personnes sur dix savent qu'il existe, dans leur pays, une autorité chargée de la protection des données. Cela représente une augmentation significative par rapport au chiffre de quatre personnes sur dix enregistré en 2015. Les autorités chargées de la protection des données ont un rôle essentiel à jouer pour que le règlement général sur la protection des données produise des résultats sur le terrain.

« La nouvelle législation est devenue le plancher réglementaire de l'Europe, qui détermine notre réponse dans bien d'autres domaines. L'intelligence artificielle, le développement des réseaux 5G et l'intégrité de nos élections sont autant de domaines où l'existence de règles strictes en matière de protection des données contribue à ce que l'élaboration de nos politiques et de nos technologies repose sur la confiance des citoyens.

« Le rayonnement des principes...
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 20:13
Encore, si il s'agit de cliquer sur "Continuer sans accepter", c'est gérable. On préférerait bien que ça soit fait par défaut, mais au pire ça va.

C'est beaucoup plus gênant quand un site prétend nous faire cliquer sur "Gérer mes choix", et nous entraîner sur une page où il faut décocher toutes les cases "intérêt légitime", en prenant très grand soin de ne pas proposer de bouton "tout refuser". Parce que ça, c'est quelque chose qui ne se fait pas tout seul. Au départ la première idée qui vient à l'esprit est forcément un bouton "Tout refuser", donc si il n'y est pas c'est que le concepteur a pris soin de le supprimer, au moins de son esprit.

Ce matin j'en ai eu pour dix minutes pour une seule page web, heureusement jusque là c'est un record.
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Avatar de petitours
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 26/09/2025 à 6:38
Combien d'utilisateur a idée de ce qui peut se faire avec les cookies ?
Combien comprend un mot de ce qui est expliqué dans "je choisis ce que j'accepte" ?
Combien d'éditeurs respectent les choix de l'utilisateur ?

Il me semblerait bien plus judicieux que l'UE définisse ce qui relève d'une utilisation abusive des cookies, l'interdise clairement et mettent en place des contrôles et tape très fort sur ceux qui pratiqueraient ces abus, le tout sans demande de consentement aux utilisateurs.

Ainsi le législateur ferait son boulot de protection et l'utilisateur averti ou non serait protégé sans perdre son temps à répondre à des questions inutiles.
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 26/09/2025 à 10:47
Ils parlent de "vie privée" alors qu'ils veulent voter le ChatControl et toutes leurs autres lois idiotes de flicage (aka "vérification d'âge").

Au moins, le cookie, on peut choisir de le refuser !
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Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 20/01/2020 à 19:28
Oui , c'est vrai.

Maintenant, en cas de contrôle, je pense que les amendes ou avertissement tiennent compte du cas de figure.
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Avatar de petitours
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 19/01/2024 à 15:39
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Et vous ?

Que pensez-vous de la réglementation actuelle sur les cookies ? Est-elle efficace pour protéger vos données personnelles ?
Préférez-vous accepter tous les cookies ou bloquer ceux qui ne sont pas indispensables ? Pourquoi ?
Le RGPD est une épée de damoclès destructrice pour toutes les petites boites et une blagounette joyeusement contournée par les grosses boites dont les juristes trouvent sans peine la faille. C'est donc une mauvaise chose.
Le fenetre qui s'ouvre systématiquement avec la demande de consentement est une plaie d'ergonomie et 99% des utilisateurs, qui se moquent ou ne comprennent pas les enjeux, répondent en cliquant au plus vite sus oui. Perso je clique systématiquement sur oui parce que je suis persuadé que les malveillants font ce qu'ils ont à faire quand même et parce que la pub qui finance les sites est un modèle qui me va bien, surtout avec un bloqueur de pub pour ne pas la voir.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Faites-vous confiance aux grandes plateformes comme Meta, X et d’autres pour respecter un « engagement sur les cookies » volontaire ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Évidement que toutes les plateformes gratuites, qui font donc leurs milliards avec les données des utilisateurs ne respecte pas et ne respecteront jamais d'engagements.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Comment voyez-vous l’avenir de la publicité en ligne et de la protection des données ? Quels sont les défis et les opportunités ?
Je pense que le RGPD c'est du blabla ; ça ne sert à rien de demander approbation à l'utilisateur qui n'a pas la capacité matérielle ou technique de juger de quoi que ce soit.
La réglementation devrait définir les usages des données qui sont illégaux et condamner fermement ceux qui exploitent les données dans ce but illicite. La préoccupation de ce qui est acceptable ou pas par l'utilisateur est à déterminer en amont par le politique dont c'est le rôle.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 20:29
Pourquoi la loi ne force pas à ce que le bouton "accepter le minimum" soit obligatoire ? Des sites le font.
Il y a toujours le bouton "accepter tout", donc il devrait y avoir un bouton "accepter rien ou presque".
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Avatar de matmoul
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 22:59
Et pour les bouchons des bouteilles en plastiques, il faudra combien de temps

Pour en revenir aux Cookies, cela ne servait à rien, car dans bien des cas, les gens cliquent sur le bouton accepter sans se poser de question.
Pour les plus avertis, ils effacent leurs Cookies à la fermeture du navigateur.

Et c'était sans compter sur le fingerprinting ou le localstorage qui ne sont pas pris en compte et bien plus redoutables.
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Avatar de pierre.E
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 03/10/2025 à 14:44
tous ces clics en plus ca abime le doigt
les cookies par defauts devraient etre je refuse tout.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 13/10/2025 à 22:44
Si les gens acceptent c'est parce que refuser ne se fait pas aussi facilement qu'accepter. La CNIL s'est positionnée de manière très claire sur ce sujet : refuser doit être aussi simple que d'accepter, point final. Sauf que ça, c'est un détail d'implémentation français, pas européen. Il faut qu'ils le généralisent pour forcer tous les sites européens à le faire. Puis que ça prenne aux US pour généraliser davantage.

Une fois cela mis en place, c'est la répétition d'un site à l'autre qui devient ennuyante. Et si tu vas un poil plus loin qu'un simple tout ou rien, là c'est létal. Factoriser l'info au niveau du navigateur, ça me semble être une bonne idée sur le papier, jusqu'au jour où tu souhaites différencier (ce qui doit être particulièrement rare, cela dit).

Déjà, qu'ils généralisent l'obligation de simplicité équivalente. Ensuite, une fois que le oui et le non se battront à armes égales, on pourra voir ce que ça donne en terme de comportements d'un point de vue statistique : si tout le monde les refuse, c'est que ces modèles économiques eux-même sont à interdire. Si on a du oui et du non, et que ça reste très binaire, alors simplifier en supprimant les détails et juste indiquer oui/non avec un texte générique. Sinon garder les détails. Et après ça on pourra parler factorisation des infos dans le navigateur ou autre.
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Avatar de seedbarrett
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 26/01/2024 à 17:25
Citation Envoyé par Xavdeb Voir le message
Pour se souvenir du choix pendant 1 an, il faudra soit laisser un cookie, soit enregistrer l'IP de la personne en BDD, et donc par là même enfreindre les règles de confidentialités imposées
Ou alors on peut être originaux, par exemple laisser un token dans le navigateur qui gère directement les cookies. Après tout il existe déjà des plug in pour automatiquement refuser (ou accepter) les cookies par défaut.
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