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Le sexisme seul n'explique pas pourquoi les femmes abandonnent les sciences et la technologie, d'après une universitaire
Qui souligne que les « différences biologiques » pèsent pour beaucoup

Le , par Patrick Ruiz

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32  5 
C’est de façon brossée l’avis de Karen Morenz – étudiante au doctorat en chimie de l’université de Toronto – sur la question de savoir pourquoi les femmes abandonnent les STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques). À un moment donné de leur carrière, souligne-t-elle, elles font face au dilemme du choix entre une vie de famille épanouie et leur carrière professionnelle. C’est le tournant où il faut prendre en compte les contraintes de « l’horloge biologique » pour emprunter à son jargon…

Si l’on a souvent pointé le sexisme comme l’une des raisons principales de l’abandon de la filière STIM par les femmes, Karen Morenz est d’avis qu’il s’agit d’un argument qui, à lui seul, ne peut expliquer cette situation.

« On croit généralement que le sexisme est le problème principal. Une recherche rapide à ce sujet sur Google vous retournera une quantité importante d'articles. En effet, d'après une étude de 2016 par le Dr Rachael Robnett, environ 60 % des femmes déclarent avoir été victimes d'une forme de sexisme. Et pourtant, si vous demandez à des universitaires de premier plan comme la lauréate du prix Nobel de physique 2018, la professeure Donna Strickland ou la titulaire de la Chaire de recherche du Canada en matériaux fonctionnels avancés (chimie), la professeure Eugenia Kumacheva, elles vous diront que le sexisme n'a pas été un obstacle à leur carrière. De plus, des recherches approfondies ont montré que le sexisme a globalement diminué depuis que les professeurs Strickland et Kumacheva (par exemple) ont commencé leur carrière. Fait encore plus intéressant, le Dr Rachael Robnett a montré que les domaines comme la physique qui font plus appel à des aptitudes en mathématiques exhibent plus de sexisme que ceux comme la chimie qui font moins appel à des aptitudes en maths – un constat qui sonne juste avec l'expérience subjective de nombreuses femmes que je connais en chimie et en physique. Cependant, les femmes quittent le domaine de la chimie dans de plus grandes proportions après leur baccalauréat qu'elles ne quittent la physique. De plus, bien que 22 % des femmes déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel au travail, la proportion est la même dans les STIM et les autres carrières et pourtant les femmes quittent les carrières dans les STIM à un taux beaucoup plus élevé que dans les autres carrières », précise-t-elle.


Quel est la cause profonde de l’abandon de la filière STIM par les femmes ?

Karen Morenz cite la nécessité de trouver un équilibre entre responsabilités professionnelles et familiales comme argument mis en avant par ces femmes. D’après des statistiques 2018 rapportées par l’universitaire, les départs interviennent dans l’intervalle 30-35 ans ; les concernées entament à peine leur carrière universitaire nanties de leur doctorat, mais « l’horloge biologique » sonne déjà avec acuité. En effet, c’est dans cet intervalle que l’on se met à noter une baisse importante de la fertilité de la femme. C’est aussi celle où les risques liés aux grossesses commencent à devenir plus importants. Chez les hommes, note-t-elle, l’on relève que la baisse de fertilité frappe à la porte autour de 45 ans.

« À ce stade, je dois m'assurer de ce que vous êtes au fait des notions de base en matière de biologie de la reproduction féminine. Selon Wikipédia, à l'âge de 25 ans, le risque de concevoir un bébé avec des anomalies chromosomiques (y compris le syndrome de Down) est de 1 sur environ 1400. À 35 ans, ce risque est plus que quadruplé, soit 1 sur 340. À 30 ans, l'on a encore 75 % de chances d’accoucher dans de bonnes conditions dans l’année qui suit , mais à 35 ans, ce taux chute à 66 % et à 40 ans, il est tombé à 44 %. Entre-temps, 87 à 94 % des femmes signalent au moins un problème de santé immédiatement après la naissance, et 1,5 % des mères ont un problème de santé grave, tandis que 31 % ont des problèmes de santé persistants à long terme à la suite de la grossesse. De plus, les femmes de plus de 35 ans sont plus concernées par les risques de complications du type accouchement prématuré, hypertension, prééclampsie superposée, prééclampsie grave. En raison de ces facteurs, les grossesses chez les femmes de plus de 35 ans sont connues sous le nom de " grossesses gériatriques " en raison du risque considérablement accru de complications. Ce délai serré pour les naissances est souvent appelé " l'horloge biologique ". Si les femmes veulent une famille, elles doivent en principe commencer avant 35 ans. Cela ne veut pas dire qu'il est impossible d'avoir un enfant plus tard, mais c'est plus risqué », indique-t-elle.


Conséquence : l’on est plus susceptible de retrouver plus d’hommes à des postes de recherche en STIM, car la plupart des femmes choisissent de contourner les contraintes de leur horloge biologique. Toutefois, Karen Morenz souligne que les institutions qui mettent en place d’excellentes politiques en matière de garde d’enfants et de congés de maternité parviennent à doubler leurs effectifs de femmes dans ces filières en comparaison d’autres qui n’en disposent pas.

Un avis qui rejoint celui d’un ex-Googler

La publication de Karen Morenz fait suite à celle de James Damore. En 2017, l’ex-Googler a publié un mémo pour expliquer les inégalités salariales, entre autres, dans la filière technologique. Comme Karen Morenz ce dernier s’était refusé de les mettre sur le compte d’une discrimination basée sur le sexe, mais les avait expliqué par des « différences biologiques. »

« On se demande toujours pourquoi on ne trouve pas de femmes à des postes de responsabilité, mais on ne demande jamais pourquoi on y trouve autant d’hommes », avait-il lancé. D’après ce dernier, c’est également parce que « ces postes nécessitent souvent de longues et stressantes heures de travail qui peuvent ne pas valoir le coup si vous voulez mener une vie équilibrée et gratifiante. » Il avait également estimé que les aptitudes naturelles des hommes les conduisent à devenir facilement des programmateurs en informatique, alors que les femmes sont, plus enclines « aux sentiments et l'esthétique plutôt que vers les idées ». Ce détail justifierait le fait que ces dernières optent en général pour des carrières « dans le social ou l'artistique » comme le souligne Karen Morenz dans sa publication.

Source : billet Morenz

Et vous ?

Que pensez-vous de l’opinion de Karen Morenz ?
D'après vous, pourquoi les femmes sont-elles sous-représentées dans les filières STIM ?
D'un point de vue professionnel, comment les trouvez-vous en général aux postes de développeurs et IT Pro ?

Voir aussi :

La féminisation des métiers de la tech ne progresse pas, voire recule, selon une étude du cabinet Global Contact
Inégalités de genre dans la tech : c'est une erreur de vouloir à tout prix embaucher plus de femmes, explique une ancienne Lead Tech de Google
Oracle accusé de sous-payer systématiquement des milliers de femmes travaillant aux USA et de laisser-aller dans sa politique d'équité salariale
Les hommes ne sont pas meilleurs que les femmes en maths et science selon une étude. Pourquoi si peu d'informaticiennes et développeuses dans ce cas ?

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Avatar de bombseb
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 20/01/2020 à 9:32
Le problème est la faible qualité des travaux scientifiques dans le domaine de la sociologie.
Le problème c'est surtout que la sociologie n'est pas une science....
19  4 
Avatar de yahiko
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 20/01/2020 à 14:17
Article non scientifique certes, mais qui met en avant, dans sa version originale, une motivation profonde chez de nombreuses femmes : le souhait de fonder une famille et de s'occuper de leurs enfants.

Je ne vois pas trop comment on peut nier ce fait. Et je ne vois pas trop comment cela pourrait ne pas avoir une influence sur l'implication, parfois jusqu'au sacrifice, des femmes dans leur vie professionnelle pour des postes à haut niveau de responsabilités.

Sa problématique étant au final de savoir comment aider les femmes à concilier une vie professionnelle exigeante et vie familiale épanouie. Pas de sexisme, pas militantisme pro je ne sais pas quoi. Juste une question légitime.
11  0 
Avatar de Andarus
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 20/01/2020 à 9:18
Du coup c'est juste un billet d'opinion d'une "étudiante au doctorat en chimie de l’université de Toronto"? Pourquoi mettre ça en avant plutôt que des travaux sociologique sur le sujet?
15  5 
Avatar de Jipété
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 24/01/2020 à 9:07
Citation Envoyé par xXxNeWgEnErAtIoN Voir le message
Je suis sur smartphone

Juste pour rappel sur smartphone nous n'avons pas de souris et de clavier.
Pour faire un trou dans un mur, j'ai le choix entre une perceuse à percussion et le foret au bon diamètre ou la pointe d'un couteau rouillé.

Pour faire du traitement de texte (et c'est bien de ça qu'il s'agit ici), tu as le choix entre un écran et le logiciel qui va bien ou un outil ridicule et pas du tout adapté.

Ne t'étonne donc pas si tu te fais démonter ensuite : tu tends le bâton pour te faire battre…
9  0 
Avatar de TheLastShot
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/01/2020 à 13:23
Il ne faut pas nourrir le troll !
8  0 
Avatar de Sikarii
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 20/01/2020 à 9:06
C'est pas comme ci ça faisait des années qu'on le disait et si vous voulez une preuve regardez les pays scandinave, notamment la Suède, ou la parité est poussée à l'extrême
9  3 
Avatar de Pyramidev
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 23/01/2020 à 18:53
@stardeath, pour info, xXxNeWgEnErAtIoN est un troll. Pour t'en convaincre, tu peux lire ses interventions dans les autres fils.
Par exemple, voici un extrait d'un message qu'il avait écrit le mois dernier, ce qui m'avait fait rire :
Citation Envoyé par xXxNeWgEnErAtIoN Voir le message
Les développeurs sont sur un pc avec internet, je ne vais pas vous faire un dessin de ce qu'ils feraient si on était pas derrière eux.

Dans mon équipe le premier que je vois sur internet je l'invite à une petite réunion bien salée pour lui expliquer qu'il est pas payé à rien faire.

Toujours à justifier qu'il regarde de la doc, il a qu'à l'imprimer il aura pas besoin d'aller sur internet.
6  0 
Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 23/01/2020 à 19:01
Moi je suis en entreprise et je me plains pas et une des premières choses que j'ai apprises, c'est bien d'éviter de faire des heures sups sauf cas vraiment exceptionnel. Car si tu commences à te laisser tirer la corde ça continue et ce sans justification. C'est tellement plus simple de pas réfléchir, faire bosses les gens sur la première idée qui passe par la tête, changer d'avis, et le faire faire en heures sups.


@aux autres

Dès que quelqu'un pose un argument pertinent qui est contre le votre vous le traitez de troll, c'est assez immature je trouve.


AHAHAHAHAH, et en quoi considéré que la personne a qui tu parle est un doctorant constitue un argument pertinent pour réfuter ses propos ? C'est juste un cliché qui prend les doctorants pour des extra-terrestres du monde du travail. Dommage,j'en ai déjà croisé plus d'un dans ma carrière, et qui bosse dans le privé.
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Avatar de LordMacharius
Membre averti https://www.developpez.com
Le 20/01/2020 à 10:27
Je vais prendre la parole pour une fois.

J'ai pu constaté récemment que les femmes qui malgré tout se lancent dans les STIM rencontrent aussi un certain plafond de verre à un moment.
Une connaissance très proche, qui était CTO il y a peu d'une société, s'est vu être remise en question lors de réunion concernant l'évolution de la société avec des investisseurs. Ceux-ci doutaient de ses compétences et faisaient des remarques malvenues.

Loin de moi l'idée de généraliser son cas, mais cette situation s'est reproduite à plusieurs reprises au point que son patron ne l'a plus faite participer à ces réunions pour lui demander son avis par la suite.

Pour conclure je dirais que quand bien même les femmes souhaitent trouver des métiers dans les STIM, elles seront obligées à un moment de faire plus d'effort pour passer outre un certain nombre de préjugés et d'attitudes sexistes.
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Avatar de virginieh
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 20/01/2020 à 12:55
Citation Envoyé par Patrick Ruiz  Voir le message
[B][SIZE=4]
Que pensez-vous de l’opinion de Karen Morenz ?

je n'ai pas accès à son blog donc je me fie à l'article publié :

- C'est déjà dit plus haut mais son argument principal "d'horloge biologique" n'est pas plus pertinent pour les sciences que pour n'importe quel autre métier demandant de longues études et beaucoup d'engagement.

- Que le fait de vouloir fonder une famille est aussi souvent opposé à la promotion de femmes. Quand j'étais en recherche d'emploi, les femmes avaient droit à tout un volet "avez vous un/des enfants ?", "souhaitez vous en avoir ?". Cette partie de l'examen ne se fait probablement plus de façon si évidente aujourd'hui. Mais l'a priori est encore beaucoup là.

-Sur le fait que les femmes qui ont réussi n'ont pas jugé que le sexisme avait été un frein a leur carrière : Et tous les gagnants du loto ont tenté leur chance. Bon gros biais du survivant.

Bref, c'est l'opinion d'une personne, le sujet en général n'a pas été assez débattu ici qu'on en soit à poster tous les billets de blog s'y rapportant plus ou moins ?
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