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RGPD : une enquête montre comment des applications populaires comme Tinder ou Grindr
Envoient des données hautement personnelles à des milliers de partenaires publicitaires

Le , par Stéphane le calme

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19  0 
RGPD : une enquête montre comment des applications populaires comme Tinder ou Grindr
envoient des données hautement personnelles à des milliers de partenaires publicitaires

Une enquête menée par l’association norvégienne de défense des consommateurs Norwegian Consumer Council (Forbrukerrådet), à laquelle se sont associées dix autres organisations similaires, dont la Fédération romande des consommateurs (FRC), a documenté comment de nombreuses applications pour smartphones envoient des données hautement personnelles à des milliers de partenaires publicitaires. Le document de 185 pages a montré comment des applications populaires telle Tinder abusent de la confiance des internautes ; elles accumulent des masses considérables de données, en plus des habitudes et du comportement des utilisateurs. Ces informations sont utilisées pour créer des profils complets sur les mobinautes qui peuvent être utilisés à des fins publicitaires ciblées mais également à d'autres fins.

Intitulée «Out of Control» (Hors de contrôle), l’enquête démontre « comment les consommateurs sont exploités par l’industrie de la publicité en ligne », écrivent les auteurs de l’étude. Avec de nombreux exemples, le document révèle comment, chaque fois que nous utilisons des applications, des centaines d’entités de l’ombre – comme les appellent les auteurs du rapport – reçoivent des données personnelles sur nos intérêts, nos habitudes et notre comportement.

« Ces pratiques échappent à tout contrôle et sont remplies de violations de la vie privée et de violations du droit européen. L'étendue du suivi nous empêche de faire des choix éclairés sur la façon dont nos données personnelles sont collectées, partagées et utilisées. Par conséquent, cette surveillance commerciale massive est systématiquement en contradiction avec nos droits fondamentaux », explique Finn Myrstad, directeur de la politique numérique au Norwegian Consumer Council.

« Chaque fois que vous ouvrez une application comme Grindr, les réseaux publicitaires obtiennent votre position GPS, les identifiants des appareils et même le fait que vous utilisez une application de rencontres gay. Il s'agit d'une violation insensée du droit des utilisateurs à la vie privée de l'UE », a déclaré Max Schrems, fondateur de la société européenne à but non lucratif noyb.


L’enquête documente deux problèmes de taille. Le premier a trait à la masse colossale d’informations que récoltent les applications, sans consentement explicite ou implicite, et surtout sans aucune raison valable. Le second est lié au commerce de ces données par ces «entreprises de l’ombre», des agrégateurs d’informations inconnus du grand public qui créent ainsi des profils précis dont raffolent les annonceurs.

L’étude s’est principalement intéressée à dix applications, dont par exemple Tinder. Téléchargée plus de 100 millions de fois, il s’agit de l’une des applications de rencontre les plus populaires. Tinder appartient à la société de Los Angeles Match Group. Selon l’étude, un utilisateur de Tinder risque de voir ses données partagées avec les… 45 autres applications et services de ce groupe. C’est a priori illégal au vu du Règlement général sur la protection des données (RGPD), d’autant que le consentement explicite du consommateur n’est pas demandé. De plus, l’enquête a démontré que Tinder envoie les coordonnées GPS de l’utilisateur à des revendeurs de données tels AppsFlyer (qui affirme avoir des données sur… 8,4 milliards d’appareils) et Leanplum. Quant au profil publicitaire du consommateur (Advertising ID), il est récolté par AppsFlyer, Branch, Facebook et Salesforce.

Trois plaintes déposées auprès de l'autorité de protection des données compétente

Le Norwegian Consumer Council a déposé trois plaintes officielles contre l'application de rencontres gay / bi Grindr et cinq sociétés adtech qui recevaient des données personnelles via l'application: Twitter MoPub, AT&T AppNexus, OpenX, AdColony et Smaato. Toutes les plaintes ont été déposées, en coopération avec noyb, auprès de l'Autorité norvégienne de protection des données (DPA) en raison de violations du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Alors que les plaintes norvégiennes concernent un utilisateur Android norvégien, noyb déposera des plaintes similaires auprès de la DPA autrichienne concernant un utilisateur iOS autrichien dans les semaines à venir.

De nombreux acteurs de l'industrie adtech collectent des informations sur les utilisateurs depuis divers endroits, parmi lesquels la navigation sur le Web, les appareils connectés et les médias sociaux. Combinées, ces données fournissent une image détaillée des individus, révélant leur vie quotidienne, leurs désirs secrets et leurs moments les plus vulnérables.

Ala Krinickytė, avocate à noyb a déclaré : « dans le cas de Grindr, il semble particulièrement problématique que les tiers n'obtiennent pas seulement la position GPS ou les identifiants de l'appareil, mais également les informations selon lesquelles une personne utilise une application de rencontres décrite comme étant "exclusivement pour la communauté gay / bi". Cela révèle évidemment l'orientation sexuelle de l'utilisateur ».

Le Conseil norvégien des consommateurs a exhorté les entreprises qui s'appuient sur la publicité numérique à rechercher des solutions alternatives au système adtech actuellement dominant, telles que les technologies qui ne reposent pas sur une diffusion généralisée et la collecte de données personnelles. « La situation est complètement hors de contrôle. Afin de déplacer le déséquilibre de pouvoir significatif entre les consommateurs et les sociétés tierces, les pratiques actuelles de suivi et de profilage extensifs doivent cesser », explique Myrstad.

Pour les auteurs de l'étude, il y a très peu de mesures que les consommateurs peuvent prendre pour limiter ou empêcher le suivi massif et le partage de données qui se produisent partout sur Internet. Les autorités doivent prendre des mesures coercitives actives pour protéger les consommateurs contre l'exploitation illégale des données personnelles.

Source : enquête

Et vous ?

Quelles mesures prenez-vous lorsque vous utilisez une application ou un service connecté à internet ?
Les résultats de cette enquête vous surprennent-ils ?

Voir aussi :

L'Office européen des brevets refuse d'accorder des brevets à des concepts proposés par une IA, sous prétexte que l'inventeur doit être un humain et non un algorithme
La violation d'une licence de logiciel est bien un délit de contrefaçon et ne relève donc pas du régime de la responsabilité contractuelle, a déclaré la CJUE (Cour de justice de l'Union européenne)
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 20:13
Encore, si il s'agit de cliquer sur "Continuer sans accepter", c'est gérable. On préférerait bien que ça soit fait par défaut, mais au pire ça va.

C'est beaucoup plus gênant quand un site prétend nous faire cliquer sur "Gérer mes choix", et nous entraîner sur une page où il faut décocher toutes les cases "intérêt légitime", en prenant très grand soin de ne pas proposer de bouton "tout refuser". Parce que ça, c'est quelque chose qui ne se fait pas tout seul. Au départ la première idée qui vient à l'esprit est forcément un bouton "Tout refuser", donc si il n'y est pas c'est que le concepteur a pris soin de le supprimer, au moins de son esprit.

Ce matin j'en ai eu pour dix minutes pour une seule page web, heureusement jusque là c'est un record.
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Avatar de petitours
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 26/09/2025 à 6:38
Combien d'utilisateur a idée de ce qui peut se faire avec les cookies ?
Combien comprend un mot de ce qui est expliqué dans "je choisis ce que j'accepte" ?
Combien d'éditeurs respectent les choix de l'utilisateur ?

Il me semblerait bien plus judicieux que l'UE définisse ce qui relève d'une utilisation abusive des cookies, l'interdise clairement et mettent en place des contrôles et tape très fort sur ceux qui pratiqueraient ces abus, le tout sans demande de consentement aux utilisateurs.

Ainsi le législateur ferait son boulot de protection et l'utilisateur averti ou non serait protégé sans perdre son temps à répondre à des questions inutiles.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 23/11/2025 à 21:43
Quand on fait une loi sur un sujet, mettre des articles relatifs à d'autres sujet c'est ce qu'on appelle un "cavalier législatif". C'est très pratique pour faire passer des lois que les gens ne veulent pas : fait passer une loi sur un sujet qui a de bonnes chances de passer, et insère un cavalier très intéressant pour le gouvernement mais qui n'a aucune chance de passer seul, et la pression peut faire voter le texte malgré le cavalier. C'est ce qu'on appelle en informatique un cheval de troie. C'est bon pour censure quand ça passe au Conseil Constitutionnel en France.

L'UE considère que c'est trop pratique pour s'en passer, donc elle a réglé le problème : elle fait une loi omnibus ! Comme c'est censé tout couvrir, quel que soit l'article c'est jamais hors sujet, donc jamais un cavalier législatif. Vend à l'excès l'omnibus sur ce qui passe bien dans l'opinion publique, reste discret et relativise ce qui passe mal, et voilà !

Un omnibus devrait être rejeté par principe, quel que soit son contenu, pour privilégier des lois spécifiques et ainsi éviter les cavaliers. C'est bien trop facile d'en abuser. Qu'ils fassent des lois séparées et qu'ils les vote séparément.
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Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 16/01/2020 à 15:17
Tu peux publier que des trucs faux pour induire les algorithmes en erreur.
Autant ne rien publier.

Internet n'est pas Facebook Google, on peut utiliser d'autres services.

Quand on utilise des services gratuit, c'est nous le produit. C'est le point le plus important, après on accepte ou pas. Déjà en avoir notion est un bon début, ce n'est pas clair pour beaucoup d'utilisateurs.

Les publicitaires ont exagéré, du coup il y a eu les bloqueurs de publicité. Restreint d'abord à des utilisateurs avertis, ils se sont bien répandus. Les navigateurs ont évolués pour notamment mieux contrôler la vie privée. La contrainte sur les extensions navigateurs aussi.
Les plateformes de publicités ont aussi évolué, certains site empêchent l'accès en cas de présence d'un adbclocker, d'autres mettent un avertissement plus ou moins discret. C'est le choix du service.

Limiter ce que l'on met en ligne reste la meilleure protection.

Qui lit les notification RGPD avant de faire accepter ? Personne (ou presque). Ces mêmes personnes viendront se plaindre de l'utilisation de leurs données.

On est tous responsables, l'utilisateur de par sa naïveté, les entreprises qui font de nos données un business, et nous acteurs informatiques en première ligne (pour ceux d'entre nous qui dont l’informatique est notre métier).
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 26/09/2025 à 10:47
Ils parlent de "vie privée" alors qu'ils veulent voter le ChatControl et toutes leurs autres lois idiotes de flicage (aka "vérification d'âge").

Au moins, le cookie, on peut choisir de le refuser !
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 21/11/2025 à 13:00
Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
La Commission européenne propose une réforme majeure du consentement aux cookies avec son "Omnibus numérique" : les navigateurs géreront votre vie privée et mettront fin aux pop-ups ennuyeuses
Bon, en gros, Firefox fera comme Brave ?

Cette réforme cruciale fait partie intégrante du « paquet numérique » plus large de l'UE, un ensemble complet de propositions visant à rationaliser le paysage réglementaire numérique européen. La transition se fera par étapes. Dans un premier temps, les invites relatives aux cookies évolueront vers des options simplifiées « oui » ou « non » en un seul clic, ce qui permettra de se débarrasser immédiatement des bannières complexes à plusieurs niveaux.
Ah, oui, en l'absence de "continuer sans accepter" global, franc et massif, vingt pages de navigation entre les options de cookies, où il faut aller décocher toutes les "motivations légitimes". Et une fois qu'on a fait tout ça l'intérêt de la page web s'est largement estompé.

Je verrais une règle simple : pas de cookies autres que ceux nécessaires à la navigation, sauf si l'utilisateur est allé spécialement dans les options pour les autoriser.

Quelle idée de faire les choses à l'envers !
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 24/11/2025 à 13:16
Pour résumer...

L'Union Européenne a cru être maître chez elle en établissant le RGPD... Quand Van der Layen s'est présentée à plat ventre devant l'empereur Trump dans son golf club écossais, ce dernier a froncé les sourcils et a rappelé à la gueuse sa vraie position... Celle d'une subalterne qui fait ce qu'on lui dit!

Donc, pas touche aux GAFAMs américaines! Plus aucune entrave à l'IA américaine!

Apparemment le message est passé... L'UE va s'excuser et à titre de pénitence, va offrir quelques milliards supplémentaires à Trump, soit directement, soit par l'achat de centaines de milliards d'armement à destination de l'Ukraine: Trump DONNE et l'UE paie!

Définition d'un "gueux"? Celui, celle qui est réduit(e) par la plus extrême pauvreté à mendier pour subsister!
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 16/12/2025 à 9:59
Citation Envoyé par Artemus24 Voir le message
je ne comprends pas pourquoi en France, nous détestons autant les riches ?
Ce poncif m'est devenu insupportable au fil des ans.
Déjà, il y a beaucoup de riches en France : la France est le 3ème pays du monde comptant le plus grand nombre de millionnaires.
Ensuite ce ne sont pas les riches que les français n'aiment pas, ça n'a rien à voir avec ça. Les français, comme d'autres pays (par exemple les pays scandinaves) ont conscience qu'un minimum d'égalité est nécessaire pour qu'une société puisse fonctionner. Ce n'est pas qu'on aime pas les riches, c'est juste qu'on estime que tout le monde doit participer au bien commun, et que de trop grandes inégalités ne sont pas bénéfiques.
Et il y a également une certaine conscience politique en France selon laquelle nous pouvons parfois considérer qu'il peut être injuste qu'une grosse partie de notre labeur soit capté par des gens dont le seul mérite est d'être riche.
À tort ou raison, mais c'est une vision politique, une vision systémique, plus ou moins conscientisée, plus ou moins politisée. Ce n'est en rien une vision individuelle : ce n'est pas les riches qu'on aime pas, c'est un système trop inégalitaire. Ça n'a rien à voir.

Il s'agit d'une idée reçue mitraillée par les médias de propagande depuis quelques décennies. Et pour avoir habité dans plusieurs pays européen, c'est un cliché que l'on retrouve partout : en Espagne, les espagnols n'aiment pas les riches, au Danemark, les danois n'aiment pas les riches, etc. Je l'ai même entendu en Belgique !
Cette propagande procède de la psychologisation de la politique par les conservateurs depuis les années 70 (lire E. Bernays par exemple, ou plus récemment Barbara Steigler). Il s'agit de transformer une vision politique en une question individuelle afin de briser les élans politiques, exploser les communs (diviser pour régner). Égalitarisme devient "détestation des riches". Chômage de masse devient "feignantise". Demande de justice sociale devient "haine des patrons". Etc.
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 15/01/2020 à 23:01
Bonjour,

Quelles mesures prenez-vous lorsque vous utilisez une application ou un service connecté à internet ?
Le B A BA, c'est cloisonné l'utilisation des adresses mails. Ne jamais utiliser le même mail sur les impôts et sur Tinder ... Faut être Neuneux pour faire cela

Pour ma part je n'utilise pas ce type de site ... Tinder, Happn et consort. C'est jouer avec le diable ...

Demandez autour de vous , aux personnes ayant déjà usités de ce type de site web ... Je être méchant avec les termes mais beaucoup de "cas soc" ... Des pigeons dont les données personnelles vont grossir les rangs des brokers ...

Pour ceux qui voudraient vraiment utiliser les services genre Tinder et autre, je conseille :

> créer un compte facebook alternatif
> créer une adresse mail poubelle
> utiliser l'alias proposé par le webmail
> utiliser un numéro de mobile virtuel ou acheter une 2ème sim qui ne servira qu'a être identifié sur le site en question

Les résultats de cette enquête vous surprennent-ils ?
Heu ... non . Il y a une semaine c'était un article sur Tinder qui envoie de la data ... au FSB !
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Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 16/01/2020 à 12:33
Ainsi donc, ils ne respecteraient pas notre cher RGPD... J'en suis fort étonné et j'en doute fortement..
De leur point de vue, pourquoi le feraient t'ils, ils ne sont pas sous autorité européenne, ils sont aux états-unis (à moins qu'ils aient un siège en Europe). A l’Europe de ne pas en autoriser l'accès si elle considère qu'ils ne respectent pas le RGPD.
C'est là le problème et les limites. En cas de sanctions d'une entreprise américaines, c'est les accords bi-latéraux qui vont permettre une vrai sanction.

Pour les entreprises ayant des sièges sociaux en Europe, notamment en Irlande (pas besoin de les citer) c'est plus simple, c'est cette entité qui raque.

La CNIL a appliquée à google une sanction record de 50 millions d'euros. Le bénéfice de Google pour 2018 a été de 27 milliards d'euros environ pour 70 milliards de chiffre d'affaires.
Pensez vous que 50 millions d'euros, soit environ 0,18% de son bénéfice est assez coercitif pour changer son comportement ? On est loin des 2% du chiffre d'affaires.
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