
« Aujourd’hui, en 2019, si l’entreprise était une personne, elle aurait été une jeune adulte de 21 ans et il serait temps pour elle de quitter le bercail. Bien que ce fût un privilège formidable d’être si longtemps impliqué dans la gestion quotidienne de la société, nous pensons qu’il est temps d’assumer le rôle de parents fiers : offrir des conseils et de l’amour, mais surtout pas de harcèlement quotidien !
Avec Alphabet qui est désormais bien établi, Google et Other Bets fonctionnant efficacement en tant que sociétés indépendantes, le moment est venu de simplifier notre structure de gestion. Nous n’avons jamais été de ceux qui veulent conserver des rôles de direction quand nous pensons qu’il existe une meilleure façon de diriger la société. Et Alphabet et Google n’ont plus besoin de deux PDG et d’un président. À l’avenir, Sundar sera le PDG de Google et d’Alphabet. Il sera responsable de la gestion de Google et de la gestion des investissements d’Alphabet dans notre portefeuille Other Bets. Nous sommes profondément attachés à Google et à Alphabet sur le long terme et continuerons de participer activement en tant que membres du conseil d’administration, actionnaires et cofondateurs. De plus, nous prévoyons de continuer à parler régulièrement à Sundar, en particulier sur des sujets qui nous passionnent ! »
Des employés à temps plein de Google (anciens ou nouveaux), appelés également les « Googlers », sont récemment montés aux créneaux pour exprimer leur frustration face à la décision des cofondateurs Larry Page et Sergey Brin de se retirer d’Alphabet, alors que la culture de l’entreprise n’est pas au beau fixe. Ces employés militants de la société espéraient que les cofondateurs joueraient un rôle plus actif et plus positif au sein de Google sur des questions ayant trait notamment à l’organisation des employés, au traitement par l’entreprise des personnes accusées de harcèlement sexuel et aux relations avec le Pentagone.
Nous vous proposons ci-dessous un aperçu sommaire des diverses réactions à chaud sur Tweeter de ces employés militants de Google après l’abdication de Larry Page et Sergey Brin.
Tom Karlo, chef de produit senior de la filiale YouTube de Google, a écrit : « Il y avait un sous-ensemble d’employés qui pensaient que les fondateurs pourraient revenir et arranger les choses, mais aujourd’hui ils ont essentiellement approuvé le statu quo ».
Rebecca Rivers, qui a été licenciée le mois dernier, estime qu’au lieu de prendre position pour leurs employés, « les fiers et courageux Larry et Sergey » ont préféré renoncer à leurs responsabilités et abandonner leurs employés à la souffrance.
Le compte Twitter du groupe Google Walkout For Real Change, un groupe de Googlers militants à l’origine des débrayages massifs d’employés de Google en novembre 2018 à cause de la gestion par l’entreprise des allégations de harcèlement sexuel, a été tweeté : « Voilà le truc : certains avaient vraiment espéré que Sergey et Larry interviendraient pour réparer Google. Au lieu de redresser le navire qui coule, ils ont quitté le navire. Seuls les travailleurs comme les #thanksgivingfour vont réparer Google ».
Le hashtag #thanksgivingfour fait référence à quatre Googlers, incluant Rivers, licencié par Google le mois dernier à cause de ce que l’entreprise a qualifié « de violations flagrantes et répétées » de ses politiques de sécurité des données. Cette décision a valu à la firme de Mountain View d’être accusée de s’adonner à des pratiques antisyndicalistes.
Source : Twitter 1, Twitter 2, Twitter 3
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