
À ce propos, Agnes Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a expliqué lundi dernier : « trois équipementiers sont actifs en France. Huawei détient une part de marché de 25 %, il y a aussi Nokia et Ericsson. Samsung n’est pas encore actif en France mais s’intéresse à la 5G ». Assurant que l’État ne compte pas cibler un équipementier en particulier, elle a insisté sur le fait qu’il n’y aura pas d’exclusion et que le gouvernement procèdera « au cas par cas ».
Les opérateurs de télécommunications devront demander l’autorisation du Premier ministre pour leurs projets de réseaux 5G et obtenir une autorisation en fonction des considérations de sécurité nationale. Le gouvernement devrait procéder à des contrôles rigoureux ciblant tous les fabricants / fournisseurs d’équipements éligibles pour le déploiement de la 5G afin de faire face à d’éventuelles menaces pour la sécurité nationale.
L’Arcep, l’autorité française de régulation des télécommunications, a donné le coup d’envoi de la vente tant attendue du spectre 5G jeudi dernier, mettant fin à des mois de débats intenses entre les opérateurs de télécommunications du pays et les autorités sur la meilleure façon de déployer la 5G. L’enjeu est de taille, car cette technologie devrait permettre aux utilisateurs d’appareils connectés de bénéficier d’un réseau plus performant en leur procurant une meilleure bande passante pour réduire les temps de latence, des vitesses de connexion accrues comparées à la 4G et le support de contextes multipériphériques de faible puissance requis pour l’essor de l’Internet des objets. Cette technologie est déjà disponible dans neuf pays de la zone euro, y compris en Espagne, Grande-Bretagne, Irlande, Allemagne et Italie, ce qui fait de la France l’un des derniers grands pays du continent à adopter cette nouvelle technologie.
Comme indiqué dans le cahier de charge final de l’Arcep, quatre blocs identiques - un pour chacun des opérateurs - seront d’abord mis à la disposition de chaque opérateur à un prix fixe. Par la suite, ces derniers devront enchérir sur des blocs de 10 MHz pour s’attribuer le spectre restant. L’enjeu ici est tout aussi important puisque plus un opérateur disposera de spectre, plus grande sera sa capacité d’élargir sa clientèle et de proposer des débits élevés sur son réseau 5G. L’obligation de déployer la 5G dans au moins deux villes par opérateur avant la fin de l’année 2020, de couvrir des autoroutes et des routes principales d’ici 2027 ainsi qu’un ensemble d’engagements optionnels, entre autres, sont également au programme dans le cahier des charges final du régulateur.
Un ministre français a confié que les futures fréquences mobiles 5G de la France seront vendues à un prix plancher de 2,17 milliards d’euros, a récemment rapporté Reuters, soit un montant nettement plus élevé que les 1,5 milliard d’euros sur lesquels tablait l’Arcep. Mais il faut rappeler que c’est le ministère français de l’Économie qui a le dernier mot dans cette histoire. Les autorités françaises se doivent de trouver le juste équilibre entre les fonds qu’il espère tirer de la vente du spectre 5G et la nécessité d’éviter de faire peser une charge financière excessive sur les opérateurs afin de ne pas fausser les règles de concurrence et que ces derniers déploient rapidement la technologie à un coût abordable pour les consommateurs.
Les fréquences seront attribuées pour 15 ans. Cette durée pourra être prolongée de 5 ans, en cas d’accord entre un opérateur télécom et l’Arcep. Deux rendez-vous intermédiaires sont prévus en 2023 et 2028 pour faire un point sur la mise en œuvre des obligations et sur leurs besoins.
Source : Reuters
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