La Software Freedom Conservancy, l'organisation à but non lucratif qui fournit des services juridiques pour les projets de logiciels libres / à source ouverte, a annoncé sur son site que « Richard Stallman ne parle pas et ne peut parler au nom du mouvement du logiciel libre ». Cette annonce fait suite aux commentaires de Stallman sur les victimes du trafiquant d’enfants Jeffrey Epstein. Selon certaines sources, Stallman s’est prononcé sur le cas de Marvin Minsky, accusé d’avoir agressé sexuellement une des victimes de Jeffrey Epstein. Selon Stallman, la victime d'Epstein "s'est présentée à [Marvin Minsky] comme tout à fait consentante". Stallman s'est également interrogé sur la définition du mot "viol" et sur la question de savoir si ce terme s'applique aux victimes.
Eh bien, la Software Freedom Conservancy n'a pas apprécié que Richard Stallman, principal protagoniste du mouvement du logiciel libre et initiateur du projet GNU, se prononce sur des questions aussi sensibles. « Considérés avec d'autres commentaires répréhensibles qu'il a publiés au fil des ans, ces incidents forment un modèle de comportement incompatible avec les objectifs du mouvement pour le logiciel libre. Nous appelons Stallman à se retirer des postes de direction de notre mouvement », a déclaré la Software Freedom Conservancy sur son site ce lundi.
Ce même lundi, Richard Stallman a démissionné de son poste au sein du CSAIL, le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT. Plus tard dans la journée du mardi, Richard Stallman a également démissionné de son poste de président de la Free Software Foundation et de son conseil d’administration. Depuis 1971, Stallman est programmeur et hacker au département de recherche en intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Cependant, Stallman a démissionné du CSAIL au MIT ainsi que de son poste de président au sein de la Free Software Foundation, l’organisation qu’il a fondée en 1985 pour soutenir le mouvement du logiciel libre. Stallman a démissionné du MIT après un échange de courriers électroniques concernant Jeffrey Epstein, Marvin Minsky et les agressions sexuelles sur mineurs.
La Software Freedom Conservancy n'a pas manqué d'exprimer son mécontentement à propos des commentaires de Richard Stallman sur cette affaire. « Nous rejetons toute association avec un individu dont les paroles et les actions sapent ces objectifs [la promotion du logiciel libre]. Nous attendons avec impatience de voir l'action de la FSF dans ce domaine et tenons à souligner que permettre à Stallman de continuer à occuper une position de leader serait un compromis inacceptable. Plus important encore, nous ne pouvons soutenir quiconque, directement ou indirectement, qui tolère la mise en danger de personnes vulnérables en rationalisant le comportement des prédateurs », peut-on lire sur le site de la Software Freedom Conservancy.
On peut dire que les propos de la Software Freedom Conservancy ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd puisque Richard Stallman a donné sa démission de son poste de président au sein de la Free Software Foundation. « Nous sommes passionnés par la liberté du logiciel parce que nous savons que c'est une condition préalable nécessaire pour un logiciel sûr et efficace sur lequel nous pouvons compter à long terme. Nous luttons pour le copyleft parce que c'est un outil puissant qui nous aide à contrôler la technologie qui est de plus en plus intégrée dans nos vies. La lutte pour la diversité, l'égalité et l'inclusion est la lutte pour la liberté du logiciel ; notre mouvement ne réussira que s'il inclut tout le monde. Avec ces valeurs et ces objectifs, nous sommes consternés par les récentes déclarations faites par le président et fondateur de la Free Software Foundation, Richard Stallman, dans son récent courriel à la liste de diffusion du MIT CSAIL », a fait savoir la Software Freedom Conservancy
Source : Software Freedom Conservancy
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« Richard Stallman ne parle pas et ne peut pas parler au nom du mouvement du logiciel libre »
A déclaré la Software Freedom Conservancy qui désapprouve ses commentaires sur l'affaire Jeffrey Epstein
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Le , par Bill Fassinou
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