Aujourd’hui, il apparaît de plus en plus évident que l’avenir de la mobilité va reposer en grande partie sur les voitures autonomes. Les moyens de transport de demain seront sans doute centrés sur les véhicules électriques propres et silencieux et devront être capables de tirer profit du Big Data. En gros, on parlera d’une mobilité intelligente. De ce fait, Capgemini Research Institute , à travers un rapport qu’il a publié la semaine dernière, a révélé qu’un pourcentage élevé de personnes dans le monde se préparent déjà à un tel changement et possèderaient même une idée très précise du type de voitures qu’ils aimeraient conduire demain. Selon les résultats de sa recherche, environ 30 % des répondants estiment vouloir rouler dans une voiture autonome d’ici un an, mais bien plus que cela, ils constituent 69 % du lot à avoir répondu qu’ils aimeraient rouler dans une telle voiture d’ici l’année 2029.
Capgemini est un institut de recherche mondiale basée en France, spécialiste du conseil, des services technologiques et de la transformation numérique. L'institut s’est dit à la pointe de l'innovation pour répondre à toutes les opportunités des clients dans un monde où les technologies comme le cloud sont en pleine évolution. Capgemini Research Institute a basé ses conclusions sur l’analyse des réponses de 5500 consommateurs et 280 dirigeants d'organisations de premier plan dans le monde. L’institut a affiché en premier plan que l’étude a montré que les consommateurs de l’automobile sont prêts pour les changements à venir et sont ainsi prêts pour les voitures autonomes.
D’après les résultats de l’étude, cinquante-neuf pour cent des répondants attendent les voitures autonomes avec anticipation. Les consommateurs sont également très clairs sur leurs attentes, leurs préoccupations et leurs désirs et sont prêts à payer un supplément pour les recevoir. « Les conclusions de notre rapport révèlent qu’il y a un niveau d'optimisme et d'enthousiasme élevé chez les utilisateurs potentiels des véhicules autonomes. À ce jour, la plupart des discussions se sont concentrées sur l'évolution technologique des voitures sans conducteur. Il est donc extrêmement encourageant de voir que les avantages potentiels de cette technologie font vibrer les futurs passagers. Les attentes des clients en matière d’expérience en voiture auront non seulement un impact sur l’industrie automobile, mais également sur d’autres secteurs tels que les médias et le divertissement, le commerce de détail et les soins de santé, ouvrant ainsi la voie à une pléthore d’occasions de collaboration », a tenté d’expliquer Markus Winkler, responsable mondial de l'automobile chez Capgemini.
Capgemini Research Institute a noté des points importants dans son rapport. Environ 59 % des répondants de son étude ont déclaré être enthousiastes et pressés d’être au volant d’une voiture autonome et 52 % les attendent d’ici les cinq prochaines années. De plus, le rapport révèle que 56 % de la part des consommateurs ont déclaré être disposés à payer une prime pouvant aller jusqu'à 20 % de plus que leur budget actuel pour une voiture autonome. Ces divers chiffres témoignent non seulement du fait que les consommateurs voient dans les voitures autonomes un gage de confort, mais aussi, ces derniers pensent que ces voitures joueront un rôle plus important dans la vie quotidienne, au-delà du simple fait de conduire.
D’ailleurs, d’autres points du rapport indiquent que 49 % des consommateurs préféreraient que les voitures autonomes effectuent une course pour leur compte, 54 % sont prêts à faire confiance à un véhicule autonome pour déposer ou récupérer des amis ou des membres de la famille qui ne conduisent pas au volant et 50 % s'attendent à ce que les voitures autonomes leur permettent de gagner du temps et de poursuivre d'autres activités, telles que la socialisation, le divertissement, le travail ou simplement profiter du voyage. En réponse cet enthousiasme des consommateurs, les entreprises automobiles et techniques réalisent des investissements importants dans le matériel et les logiciels, ainsi que dans les courses de véhicules d'essai et de pilotage. Leurs efforts sont-ils en phase avec les demandes des consommateurs ?
Les plus grands constructeurs de voitures autonomes dans le monde tels que Tesla, Uber, Google (à travers sa filiale Waymo) ou encore BMW sont à pied d’oeuvre pour livrer des voitures totalement autonomes d’ici les prochaines années. Par exemple, début février 2019, Elon Musk, le patron de Tesla a indiqué que les voitures autonomes de la firme pourront rouler sans assistance humaine d’ici la fin de cette année. « Quand penserons-nous que la conduite entièrement autonome est sécuritaire ? C'est probablement vers la fin de l'année, et c'est ensuite aux organismes de réglementation de décider quand ils voudront l'approuver », avait-il déclaré. Néanmoins, malgré les améliorations continues apportées à leurs différentes voitures, Elon Musk et les autres constructeurs de voitures autonomes ne sont pas encore parvenus à éliminer toutes les barrières qui empêchent l’envol effectif ce secteur.
Plusieurs risques liés à la sécurité et à la sûreté existent encore et les consommateurs n’ont pas manqué de les souligner quand la question leur a été posée. Ces risques sont peut-être les principales raisons pour lesquelles, à l’état actuel des voitures autonomes, de nombreuses personnes n’ont pas encore accoururent vers leur adoption. Les consommateurs ont indiqué que les voitures autonomes sont le plus souvent perturbées par des situations dans lesquelles l’homme pourrait facilement s’en sortir. Certains ont peur des piratages de données qu’ils pourraient subir ou du fait que l’apprentissage de la conduite de ces types de voitures pourrait s’avérer difficile pour eux. Pour finir, ils sont également nombreux à avoir notifié qu’il existe une difficulté d’interaction entre les voitures autonomes et celles conduites par l’homme.
D’après Markus Winkler, le fait que les consommateurs ont fait par des inquiétudes qu’ils ont par rapport aux véhicules autonomes constitue une opportunité à saisir pour les entreprises qui les construisent. Il estime que ces informations les aideraient à fournir aux consommateurs ce qui ira le mieux avec leurs préférences. « Les constructeurs automobiles doivent prendre en compte les attentes et les craintes de leurs futurs clients tout en transformant leurs propres activités centrées en produits et en services, en orientant leurs clients vers le marché et en apportant des véhicules autonomes sur le marché », a déclaré Winkler. De plus, d'autres points sur lesquels ces informations pourraient servir sont les collaborations entre les entreprises de différents domaines ou secteurs d’activités.
Tous les besoins cités par les consommateurs ne peuvent pas être mis en place par une seule entreprise et même si elle le pourrait, elle ne s’en sortira pas plus que dans une collaboration, ont souligné les auteurs du rapport. Environ 76 % des consommateurs veulent écouter de la musique quand ils sont dans leurs voitures, 46 % veulent lire des magazines, 54 % veulent regarder des films ou séries et 45 % aimeraient bien piquer un somme (dormir) pendant le trajet. Une autre chose, 18 % des personnes interrogées veulent pouvoir faire des exercices lourds, ce qui amène à penser à de nouvelles conceptions ou à du matériel d'exercice pouvant être placés à l'intérieur d'une voiture autonome.
Partant de ces alinéas, on remarque que les opportunités commerciales sont énormes. Les conclusions du rapport indiquent que bon nombre de ces activités précitées créeront des opportunités pour de nombreux secteurs, notamment les services de vente au détail, de divertissement, bancaires et de santé et bien-être. De même, indiquent les auteurs du rapport, en plus des services fournis en voiture, les passagers physiques qui se trouvent sur le chemin peuvent également ressentir l’impact. Par exemple, près de trois consommateurs sur cinq (58 %) partageaient le goût de manger en conduisant. Qu'est-ce que cela pourrait signifier pour la restauration ?
Enfin, Capgemini a énuméré dans son rapport quelques secteurs sur lesquels, selon lui il faudrait peut-être intervenir pour booster la mobilité autonome. Il encourage les constructeurs à focaliser leur développement sur les points suivants : les clients recherchent non seulement une voiture autonome, mais également un assistant personnel, une voiture à laquelle ils pourraient confier leur vie, être en mesure de proposer les services que les clients préfèrent et continuer à investir dans les logiciels pour ces types de voitures.
« Nos recherches suggèrent que les organisations qui veulent être des pionnières dans le domaine des voitures autonomes doivent commencer par comprendre les préoccupations et les attentes des clients concernant les voitures autonomes. Ils doivent également travailler en interne vers un avenir piloté par logiciel, dans lequel la voiture autonome fait partie intégrante de la stratégie globale de l'entreprise et ne constitue pas uniquement un projet d'innovation », a écrit Capgemini Research Institute en résumé à son rapport.
Source : Rapport de l'étude
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Quelle est votre attente par rapport aux voitures autonomes ?
Dans combien de temps seriez-vous prêts à en conduire une ?
Voir aussi
Elon Musk a declaré que les voitures autonomes de Tesla rouleront probablement sans assistance humaine, d'ici la fin de 2019
Même si Elon Musk l'a promis, il n'y aura pas de voitures autonomes cette année, ni avant plusieurs années, selon Mark Stephens
La Californie autorise la voiture autonome de Waymo (division Google) à rouler sans conducteur de secours, une première dans le domaine
Étude : les consommateurs sont de plus en plus favorables aux voitures autonomes
Qui seront le mode de transport préféré de la majorité d'ici 2029
Étude : les consommateurs sont de plus en plus favorables aux voitures autonomes
Qui seront le mode de transport préféré de la majorité d'ici 2029
Le , par Bill Fassinou
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !