
après avoir été accusé à tort de vol dans un Apple Store par un logiciel de reconnaissance faciale
Un étudiant américain a déclaré que le système de reconnaissance faciale de l’éditeur d’iOS était à l’origine de son arrestation injustifiée dans une série de vols au sein de plusieurs Apple Store (New Jersey, Delaware, Manhattan et Boston). Ousmane Bah ne réclame pas moins d’un milliard de dollars à la marque. La plainte a été déposée lundi 22 avril.
Ousmane Bah, 18 ans, a déclaré avoir été arrêté à son domicile à New York en novembre et accusé d'avoir volé dans un magasin Apple. Le mandat d'arrêt comprenait une photo qui ne ressemblait pas à Bah, a-t-il déclaré dans une plainte déposée lundi. L'un des vols dont il a été accusé, à Boston, a eu lieu en juin, un jour où il assistait au bal de promo dans son établissement à Manhattan, a-t-il déclaré.
Il considère que le logiciel de reconnaissance faciale s’est trompé car ses informations personnelles y ont été associées par erreur au visage du voleur. D’après lui, ces informations auraient été obtenues par le biais de son permis de conduire provisoire qu’il avait perdu et qui aurait été retrouvé par le véritable voleur. Sur celui-ci figurait son nom, son adresse, ainsi que d’autres informations personnelles, mais il ne comprenait pas de photo. Ousmane Bah pense ainsi que le véritable voleur l’a utilisé comme pièce d’identité dans les Apple Store.
Les produits volés ce jour-là représentent une valeur de 1200 dollars. Selon la plainte, le détective de la police de New York, John Reinhold, a d'abord remarqué que Bah « ne ressemblait en rien » au suspect dans la vidéo de surveillance d'un Apple Store de Manhattan qui a été volé. Par la suite, le détective a expliqué que la technologie de sécurité d’Apple identifie les suspects de vol à l’aide de la technologie de reconnaissance faciale. Néanmoins, Apple a déclaré mardi qu'il n'utilisait pas la reconnaissance faciale dans ses magasins. Security Industry Specialists Inc., une entreprise de sécurité également citée à titre de défendeur, a refusé de commenter le procès.
Certains médias rapportent que lorsqu’ils ont contacté Reinhold pour avoir ses commentaires suite à cette déclaration. Il a reconnu qu'Apple n'avait techniquement pas de reconnaissance faciale dans ses magasins, mais que ses déclarations telles que décrites dans la plainte étaient correctes. Il a refusé de répondre à d'autres questions, mais il convient de noter que le deuxième accusé de la poursuite, Security Industry Specialists Inc, pourrait expliquer la contradiction : il est possible que ce soit cette entreprise qui s’est servi de la reconnaissance faciale pour analyser des séquences de sécurité après le fait, et éventuellement en dehors des installations d'Apple.
SIS Security ne mentionne pas explicitement Apple en tant que client sur son site Web public, mais la société tierce semble entretenir une longue relation de travail avec Apple. Un manuel de l'employé 2016 hébergé sur son site Web spécifie Apple en tant que client.
La plainte indique que Bah avait reçu un rapport de police selon lequel un employé de SIS chargé de la prévention des pertes l'avait surpris en train de voler des crayons Apple sur une vidéo de sécurité dans un Apple Store de Boston. Apple aurait prétendu au départ ne pas avoir de vidéo de surveillance, mais a finalement produit le film, selon le procès.
La plainte tente de justifier la réclamation d'un milliard de dollars en alléguant que Apple et SIS ont causé un préjudice à Bah par leurs actes illicites, notamment en le faisant arrêter par le NYPD à son domicile à quatre heures du matin, l'obligeant à manquer l'école ainsi qu’un examen semestriel, ce qui a eu un impact sur sa moyenne générale. La plainte affirme qu’Apple a été négligent et a infligé intentionnellement une détresse émotionnelle, sans compter une diffamation de Bah, entre autres chefs d’accusation.
Selon la plainte, les accusations contre Ousmane Bah ont été abandonnées dans tous les États, à l’exception du New Jersey, où l’affaire est toujours en suspens.
Source : plainte, Bloomberg
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