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Voici l'acte américain d'accusation contre Julien Assange, le fondateur de Wikileaks,
Arrêté par la police britannique à l'ambassade d'Equateur

Le , par Stéphane le calme

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24  0 
Dans une note d'information du service métropolitain de Police de Londres, nous avons appris que :

« Julian Assange, 47 ans, a été arrêté aujourd'hui, jeudi 11 avril, par des agents du service de police métropolitain (MPS) à l'ambassade d'Equateur, Hans Crescent, SW1, sur mandat délivré par le tribunal de première instance de Westminster le 29 juin 2012, pour défaut de remise au tribunal.

Il a été placé en garde à vue dans un commissariat central de Londres où il restera avant d'être présenté dès que possible devant le tribunal de première instance de Westminster.

Le service de police métropolitain de Londres avait le devoir d'exécuter le mandat au nom du tribunal de première instance de Westminster et a été invité à l'ambassade par l'ambassadeur à la suite du retrait de l'asile par le gouvernement équatorien. »

Sajid Javid – secrétaire d’État à l’intérieur – a tweeté : « près de 7 ans après être entré à l'ambassade de l'Equateur, je peux confirmer que Julian Assange est maintenant en garde à vue et qu'il fait face à la justice au Royaume-Uni. Je tiens à remercier l’équateur pour sa coopération et le service de police métropolitain pour son professionnalisme. Personne n'est au-dessus de la loi. »


D’après ce que rapporte le quotidien américain Washington Post, les autorités britanniques ont arrêté le fondateur de WikiLeaks en réponse à une demande d'extradition des États-Unis après que l'Équateur a annulé son asile à son ambassade à Londres. Sur son compte Twitter, Jennifer Robinson – avocat de Julian Assange – confirme : « Assange a été arrêté non seulement pour violation des conditions de sa mise en liberté sous caution, mais aussi à la suite d'une demande d'extradition américaine. »


Petit rappel

Rappelons que Chelsea Elizabeth Manning, née Bradley Edward Manning, avait été à l'origine de la fuite de données sensibles en rapport avec les opérations de l'armée américaine en Irak pour le compte de WikiLeaks.

Trois ans après son arrestation, l'ex-analyste du renseignement a été jugé, comme il l'a souhaité, devant le colonel Denise Lind, et non par un jury militaire.

Il avait envoyé au site de Julian Assange des télégrammes diplomatiques et des vidéos de combats et fait face à 22 chefs d'accusation parmi lesquels collusion avec l'ennemi (en l'occurrence Al-Qaïda), crime passible de la prison à vie.

Il n’a reconnu sa culpabilité que pour 10 d'entre eux dont la possession et la diffusion d'informations classées secrètes sur l'Irak et l’Afghanistan.

Lors de l'audience préliminaire qui s'est tenue en février 2013, Manning a expliqué vouloir exposer la « soif de sang » des militaires et leur « mépris pour la vie humaine » durant ces deux guerres. Il avait notamment transmis une vidéo montrant l’attaque menée en Irak, en 2007, par un hélicoptère américain en train de tirer sur des civils dont deux photographes de Reuters.

« J'assume l'entière responsabilité de mes actions. J'avais le sentiment d'accomplir quelque chose qui me permettrait d'être en paix avec ma conscience » avait-il déclaré fièrement.


Quels sont les chefs d’accusation à l’encontre de Julien Assange ?

Les États-Unis ont dévoilé un acte d'accusation à l'encontre de Julian Assange, accusant le fondateur de WikiLeaks de conspirer pour voler des dossiers secrets du gouvernement.

Dans l'acte d'accusation, le gouvernement affirme qu'Assange a travaillé avec Chelsea Manning pour obtenir des documents classifiés. Les procureurs ont déclaré que Manning avait accédé à des fichiers gouvernementaux classifiés, les avait fournis à Assange et avait ensuite collaboré avec Assange pour tenter de déchiffrer le mot de passe d'un réseau gouvernemental classé.

L'acte d'accusation décrit les communications entre Manning et Assange à partir du printemps 2010. WikiLeaks a par la suite publié une cache importante des télégrammes du département d'État, et Manning a été inculpé. Elle a été condamnée à une peine de prison, mais sa peine a été commuée par le président Obama. Le mois dernier, elle a de nouveau été emprisonnée pour avoir refusé de témoigner au sujet de WikiLeaks.

Les procureurs ont également affirmé qu'Assange avait activement encouragé Manning à consulter des dossiers, disant à un moment donné que « les yeux curieux ne sont jamais asséchés, d’après mon expérience »..

Actuellement, Assange est accusé d'avoir accéder sciemment à un ordinateur, sans autorisation, pour obtenir des informations qui ont été déterminées par le gouvernement américain comme protégé contre toute divulgation non autorisée pour des raisons de défense nationale et relations publiques. Notamment des documents relatifs à la défense nationale classées "Secret Défense" avec des raisons de penser que, si de telles informations étaient révélées, cela pourrait être utilisé pour faire du tort aux États-Unis. Il est également accusé de complot en vue de commettre une intrusion dans un ordinateur. Il risque jusqu'à 5 ans de prison.

Sur l'acte d'accusation, il est indiqué que « le but principal du complot était de faciliter l'acquisition puis la transmission par Manning d'informations classifiées relatives à la défense nationale des États-Unis afin que WikiLeaks puisse les propager publiquement sur son site Web ».

Le gouvernement pourrait porter des accusations supplémentaires contre Assange à une date ultérieure.

La réaction de l'EFF

« Bien que l'acte d'accusation de Julian Assange porte sur une tentative présumée de briser un mot de passe - une tentative qui n'a apparemment pas réussi - il s'agit encore, à la base, d'une attaque contre la publication de documents divulgués et de l'acte le plus récent d'une tentative qui s'étend sur presque dix ans de punir une personne qui a donné l'alerte et l'éditeur du document qui s'y trouve. Plusieurs parties de l'acte d'accusation décrivent un comportement journalistique très courant, comme l'utilisation du stockage dans le Cloud ou le fait de recevoir sciemment des informations classifiées ou de censurer des informations d'identification concernant une source. D'autres parties rendent suspects les outils logiciels libres courants comme Linux et Jabber. Et bien que nous soyons soulagés que le gouvernement n'ait pas choisi d'inclure aujourd'hui des accusations fondées sur la publication, si Assange est effectivement extradé, le gouvernement peut émettre des actes d'accusation de substitution. Il ne devrait pas le faire. Les fuites sont un élément essentiel de la libre circulation de l'information qui est essentielle à notre démocratie. Les reportages sur les fuites de documents, y compris les reportages sur des informations classifiées, constituent un rôle essentiel du journalisme américain.»

Sources : acte d'accusation (au format PDF), EFF.

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Avatar de seedbarrett
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 27/09/2021 à 15:59
C'est dingue quand même, tout le monde sait tout ça depuis des années, là c'est officiel et ça pose de problème à personne on dirait. Et depuis tout ce temps, j'ai toujours honte que la France ne l'ai pas accueilli, malgré les informations stratégique qu'il ai publiées, comme le fait que depuis Chirac tout nos présidents sont mis sur écoute.
19  1 
Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 27/09/2021 à 15:47
Non seulement les USA étaient dans leur tord, et Julian Assange avait parfaitement raison de dénoncer ce délire, mais en sus la CIA a pété un câble et est devenu une simple agence de tueur à gage pour assassiner illégalement des civils innocents.
Voila le nouveau slogan de la CIA : "Un lanceur d'alertes dans ton pays ou dans ton entreprise ? Fait appel à la CIA pour commanditer un assassinat !"
20  3 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 11/04/2019 à 22:53
Je n'ai pas trop suivi l'affaire mais si j'ai bien compris, des gouvernements violent les droits de l'homme, espionnent, corrompent, etc et le problème c'est le gars qui publie des documents qui le prouvent ? En tout cas, l'Equateur semble avoir bien changé depuis le départ de Rafael Correa...
15  1 
Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 11:31
J'adore ce fil.

D'un coté, il y a "c'est un héros! il est dans notre camp! il faut le sauver!"

De l'autre, il y a "c'est un salaud! il est dans l'autre camp! il doit payer!"

On va aller loin, comme ça
13  0 
Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 15/04/2019 à 17:54
Citation Envoyé par Aiekick Voir le message
Comme toujours, il y a le légal d'un coté et l’éthique de l'autre.

Dans chaque pays, divulguer des informations classifiées est passible de poursuites, rien donc d'exceptionnel ici.
En fait, selon moi, le gros du problème se situe plutôt du côté légal que du côté éthique.

Assange n'est pas américain, il n'a même jamais mis les pieds aux USA il me semble. Assange est Australien.
Or, s'il est interdit pour un américain de divulguer des données classifiées, un état ne peut dicter ses règles à un citoyen étranger, concernant des actes qui ne sont pas produit sur son sol.
Ce qui est en train de se passer avec le cas Assange c'est : un pays (les USA) juge un étranger pour un acte qu'il a commis à l'étranger.
C'est comme si demain la justice française demandait aux USA de leur livrer un journaliste américain parce qu'il a publié un article révisionniste dans la gazette de son patelin, afin de le juger et de l'emprisonner en France (le révisionnisme est interdit en France mais pas aux USA).

En fait, quand il y a un litige entre pays, il faut passer par la cours pénale internationale.
Donc, ce qui se joue dans cette histoire, c'est que les USA sont en train de nous dire qu'ils font ce qu'ils veulent où ils veulent.
On peut penser ce qu'on veut d'Assange, de WikiLeaks, des lanceurs d'alerte etc, mais il y a des règles de droit international, et qu'un pays se permettre de les enfreindre aussi facilement est embarrassant.
11  0 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 22/07/2019 à 21:16
il encourt la peine de mort et 175 ans de prison
Dans quel ordre ?
9  0 
Avatar de MiaowZedong
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/04/2019 à 13:05
Citation Envoyé par Aiekick Voir le message
et si c'était vraiment un violeur, qui cri au complot pour échapper aux poursuites ? t'y a pensé a cette hypothèse ? t'en dit quoi ? on s'en fou, de la fille, il a dénoncé des pratique scandaleuses est ça c'est bien ?
Le hic, c'est qu'il n'est pas accusé de viol (selon les définitions Britannique, Française, Européene ou internationale). L'un des chefs d'accusation se traduit litérallement par "viol au degré mineur", soit. Mais à la base les deux femmes sont allées à la police pour l'obliger à faire un dépistage de MST et c'est ensuite que les autorités Suédoises ont passé leurs témoignages au peigne fin pour en sortir le maximum d'éléments équivoques et formuler des chefs d'accusations en utilisant des lois Suédoises qui sont carrément misandres et non-conformes aux droits de l'homme—des choses comme refuser d'utiliser un préservatif dans une relation consensuelle devenant criminelles, mais uniquement pour le partenaire masculin.

Quand tu lis le résumé des témoignages
, il en ressort que c'est sans doute un salaud coureur de jupons (et nul au lit ) mais il n'est pas question de viol.
8  0 
Avatar de disedorgue
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 15:26
Citation Envoyé par el_slapper Voir le message
J'adore ce fil.

D'un coté, il y a "c'est un héros! il est dans notre camp! il faut le sauver!"

De l'autre, il y a "c'est un salaud! il est dans l'autre camp! il doit payer!"

On va aller loin, comme ça
Bah, quand on voit ce qu'est devenu Jésus, l'un des premiers lanceur d'alerte de l'histoire...
7  1 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 12/04/2019 à 9:16
Citation Envoyé par Tartare2240 Voir le message
J'avoue avoir un point de vue très partagé sur son arrestation. Autant c'est une honte pour la liberté d'expression puisqu'il va être extradé aux USA, faire face à des actes d'accusations stupides comme celui d'être lanceur d'alerte, etc...
Autant il est accusé de viol en Suède. Et ça, c'est quelque chose de tout autre à mon avis. Une accusation dont il n'avait aucun droit de se défiler.
Je pense que Wikileaks survivra à l'arrestation d'Assange. Et que le futur leader se mettra moins en avant.
Tu as du louper des informations depuis le temps. La personne qui l'a accusé de viol a retiré sa plainte il y a quelques temps maintenant et cela a bien été prouvé que c'était dans le seul but de l'extraire vers les Etats-Unis comme il l'a toujours dit Je viens de voir que je m'étais trompé sur ce point, autant pour moi même si "L'enquête sur les accusations de viol qui cible Julian Assange avait été clôturée, faute d'éléments permettant de faire avancer les investigations". Néanmoins, je ne crois aucunement en cette plainte et surtout "l'acharnement" de cette personne depuis qu'Assange a été mis en lumière, tout arrive comme par hasard, au même moment. Il faut arrêter de se laisser manipuler par les gouvernements aussi facilement, les choses tombent toujours dans des timing parfaits comme le financement miraculeux par les banques envers l'Equateur et hop, plus d'asile politique.

Ce qu'a fait Assange et de nombreuses autres personnes qui sont dans l'ombre était quelque chose de nécessaire pour éveiller la conscience publique (même si au final peu de personnes s'y intéressent réellement et c'est bien triste). Wikileaks est un réseau de personnes donc oui il survivra comme il survit depuis qu'Assange n'est plus vraiment libre mais ça ne change rien au fait que cette personne ou plutôt ce genre de personne doit être protégé pour que la liberté d'expression perdure.
8  3 
Avatar de BleAcheD
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 23/07/2019 à 10:17
De quoi faire peur à ceux qui seraient tentés de faire comme lui.
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