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Parcoursup : l'université des Antilles doit communiquer le détail de ses critères de classement des candidats
Selon une décision de justice

Le , par Stéphane le calme

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15  0 
L'Union nationale des étudiants de France (UNEF), deuxième syndicat étudiant, a contesté les nouvelles modalités d'accès à l'université des Antilles, mises en oeuvre à la rentrée 2018 à travers la plateforme Parcoursup, estimant que ces modalités introduisent une sélection. Jusqu'alors, l'obtention du bac était la seule condition requise pour être accepté dans la licence de son choix. En cas de demandes supérieures au nombre de places dans une licence, les candidats étaient tirés au sort.

Le syndicat étudiant a alors lancé des procédures auprès de plusieurs tribunaux administratifs pour réclamer la publication de ces algorithmes locaux, qui listent, selon lui, les critères définis par une université pour sélectionner les bacheliers. La décision du tribunal de Guadeloupe était la première attendue.

Le juge administratif a tranché en la faveur de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Dans une décision que Le Monde a pu consulter, le tribunal enjoint à l’université d’obtempérer dans un délai d’un mois, sous astreinte de 100 euros par jour de retard. Elle devra communiquer « les procédés algorithmiques utilisés dans le cadre du traitement des candidatures d’entrée en licence via la plateforme Parcoursup, ainsi que le ou les codes sources correspondants », peut-on lire dans ce jugement daté du 4 février.

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal parle, elle, d’outils d'aide à la décision. Comme la Conférence des présidents d'université (CPU), elle estime que le classement des candidats relève de la délibération du jury, souverain. L'Unef, comme d'autres organisations opposées à Parcoursup (dont le Snesup-FSU, syndicat d'enseignants du supérieur, et la Fcpe, première fédération des parents d'élèves), soupçonnent les universités de notamment s'appuyer sur le lycée d'origine des candidats et de discriminer les jeunes de la banlieue parisienne. Ces organisations dénoncent aussi le manque de transparence des critères retenus par les universités pour classer les candidats.

Si les lycéens peuvent avoir connaissance des « attendus » pour accéder aux formations (les prérequis) et au type de critères de sélection pris en compte (notes, lettre de motivation, CV, attestation extrascolaire…), le gouvernement a jusqu’ici placé sous le sceau du « secret des délibérations » les paramétrages décidés par chaque commission d’examen des vœux, malgré des demandes récurrentes, notamment de syndicats étudiants, de voir ces informations rendues publiques. Une position en faveur de la souveraineté des jurys défendue également par la conférence des présidents d’université.


Le tribunal de Basse-Terre a décidé pour sa part d’écarter cet argument du « secret ». « Contrairement à ce que soutient l’université des Antilles, la communication à l’UNEF des traitements algorithmiques sollicités ne porte pas atteinte au secret des délibérations, protégé par l’article 612-3 du code de l’éducation, estime la juridiction administrative, puisque cette communication ne portera que sur la nature des critères pris en compte pour l’examen des candidatures, leur pondération et leur hiérarchisation, et non sur l’appréciation portée par la commission sur les mérites de chacune de ces candidatures. »

« Les candidats ont le droit de connaître précisément comment ils sont sélectionnés : quels critères précis sont utilisés ? Comment sont-ils pondérés ? Comment sont-ils hiérarchisés ? », défend Mélanie Luce, qui va prendre dans quelques jours la présidence de l’UNEF.

Pour l’organisation étudiante, cette transparence permettra aussi de savoir dans quelle mesure des éléments comme le lycée d’origine du candidat, ou sa série de baccalauréat, ont été pris en compte, alors que la première année de Parcoursup a été marquée par les accusations de discriminations portées par des lycéens de banlieue parisienne envers la plate-forme et sa sélection.

Opacité des algorithmes locaux

Il faut noter que la Défense des droits a réclamé plus de transparence sur le processus d’affectation des étudiants, notamment les « algorithmes locaux » utilisés par les établissements universitaires pour traiter les dossiers des futurs étudiants. Jacques Toubon, le Défenseur des droits, a pressé l’exécutif de rendre publics ces critères de tri, mis en oeuvre dans chaque établissement, après que des syndicats étudiants, enseignants et élus se sont plaints du manque de transparence et le caractère potentiellement discriminatoire de certains de ces critères.

Afin de trier les dossiers des futurs bacheliers, les universités peuvent avoir recours à un “outil d’aide à la décision”. « Cet outil d'aide n'est qu'une feuille de calcul préremplie a minima par la liste des candidats et certaines de leurs caractéristiques (boursier, réorientation, baccalauréat international, etc.) », informe le comité éthique et scientifique de Parcoursup.

À de multiples reprises, il a été annoncé que le code source du service Web serait rendu public, une volonté exprimée par le président de la République en mars 2018. Cette promesse avait également été faite pour le système antérieur, APB, par le précédent gouvernement, et n’avait pas été tenue. Cependant, le Monde indiquait au début de l'année que la liberté laissée à chaque établissement supérieur d'établir son propre système de classement des futurs étudiants rend cette volonté de transparence « vaine ».

Parcoursup déroge à la loi pour une République numérique et risque potentiellement des recours en vertu du RGPD. De plus, le manque de transparence ne permet pas aux candidats de présenter leurs dossiers avec toutes les informations nécessaires. Dès lors, des voix se sont élevées pour réclamer plus de transparence sur le traitement des candidatures, notamment en rendant publique la totalité des critères. L’association Droits des lycéens a demandé dans un communiqué le 16 juin 2018 la transparence totale : « Pourquoi cacher les algorithmes locaux s’il n’y a rien à cacher ? ;». Des syndicats du monde éducatif ont quant à eux saisi le Défenseur des droits pour demander la publication de ces algorithmes.

Les plaignants regrettaient « d’une part, que les critères de départage des candidats soient opaques et, d’autre part, que dans les filières les plus demandées, les milliers de candidatures reçues aient été triées par des procédures automatisées fondées sur des algorithmes mis en place par les commissions locales d’examen, sans que les critères de pondération ne soient rendus publics et parfois sans aucun examen personnalisé ».

Source : Le Monde

Et vous ?

Pensez-vous que les universités doivent communiquer le détail de leurs critères de classement des candidats ? Pourquoi ?

Voir aussi :

Parcoursup : 120 000 jeunes sans affectation, un algorithme perfectible ? Certains affirment avoir été acceptés dans des formations inexistantes
Parcoursup : la validation sur l'application mobile écrase les voeux de certains lycéens, l'application souffrirait-elle d'un bogue ?
Parcoursup : des élus appellent à une plus grande transparence, notamment sur les algorithmes locaux utilisés par les facultés pour faire le tri

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Avatar de Marco46
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 19/05/2019 à 12:35
La méthode Macron start-up nation à l’œuvre.
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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 01/08/2019 à 10:43
Citation Envoyé par jpiotrowski Voir le message
En résumé, de cet article et des 361 commentaires : comment gérer la pénurie de places dans l'Université Française ?
Pénurie provoquée exclusivement par la volonté de donner le bac à ceux qui ne le méritent pas.
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Avatar de Cincinnatus
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 20/05/2019 à 8:53
Certaines écoles se sont plantées dans le paramétrage. Le vocabulaire n'était pas clair. En quoi est-ce un bug ?
Clairement, les responsables nationaux n'ont pas réfléchi à la clarté de leurs textes, et les scolarités des écoles n'ont pas été correctement renseignées.
Un gros problème d'organisation, mais dans une situation à la fois critique pour beaucoup, sensible politiquement, et donc qui aurait dû être mieux préparée.
3  0 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 25/07/2019 à 10:17
Ouais, et bien sûr, on ne va toujours pas augmenter les effectifs de l'ESR...

Donc on va nous rajouter du boulot alors qu'on est déjà en sous-effectif, avec une telle explosion des heures complémentaires qu'il a fallu poser une loi pour les limiter...
Déjà qu'avec leurs règles, si on regarde une lettre de motivation pour baisser/augmenter le score des élèves "limite", il faut le faire pour tous les élèves. C'est ridicule et chronophage.

S'ils continuent comme cela, la sélection va devenir très simple : un simple tirage aléatoire.
3  0 
Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 25/07/2019 à 10:56
Citation Envoyé par Neckara Voir le message
(.../...)S'ils continuent comme cela, la sélection va devenir très simple : un simple tirage aléatoire.
C'est le but.

C'est le but parce-que comme ça, on fait baisser le niveau, on casse tout, et c'est plus facile de garder le pouvoir.

C'est le but parce-que ça donne l'illusion de la justice et de l'égalité(tout le monde a sa chance!!!), au détriment systématique de l’efficacité, des capacités de chacun, des motivations, etc..... Parce-que le jugement humain est parfois injuste(personne ne le niera), eh bien généralisons l'injustice, comme ça tout le monde aura sa chance.
3  0 
Avatar de redcurve
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 19/05/2019 à 13:24
le code source de ce truc est dispo ?
2  0 
Avatar de Sodium
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 19/05/2019 à 18:33
Ca a l'air quand-même sacrément compliqué votre pays. Allez, sans rancune, on va continuer d’accueillir vos étudiants
3  1 
Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 25/07/2019 à 11:44
Citation Envoyé par L33tige Voir le message
Ça fait des décennies que le niveau baisse je pense pas que c'est ça qui va changer quoi que ce soit.
C'est dans la continuité. Le pire, je crois, c'est que c'est inconscient. C'est volontaire, mais inconscient. Ils agissent toujours dans ce sens là, instinctivement, intuitivement, parce-qu’ils ne se posent pas la question, et que faire baisser le niveau, c'est une réponse facile à tous les problèmes qui eux les affectent. Au lieu de donner à Neckara et ses collègues(je connais surtout des profs de prépa, ils ont le même genre de problèmes) les meilleurs possibles, bien formés, sélectionnés, motivés, on leur donne des masses incultes, à qui on a coupé des centaines d'heures de fondamentaux, à qui on a fait comprendre "pas besoin de bosser pour réussir, tout le monde passe en classe supérieure", envoyés dans des branches qui ne leur conviennent pas.

Parce-que c'est plus facile. Plus facile pour le politicien de dire "j'ai amélioré le quotidien des lycéens" en virant des maths, réputées difficiles, et en évitant de les stresser sur les résultats, que de faire son boulot, de pousser les élèves à donner leur meilleur, et de passer pour un père fouettard, qui va se prendre des parents d'élèves agressifs qui vont lui demander un passe-droit pour leur enfant.

Quitte à donner un passe-droit aux parents qui gueulent, autant le donner à tout le monde. C'est plus facile. C'est le modèle depuis que je suis gamin(et peut-être même avant, mais je n'ai pas le recul pour juger).
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 31/07/2019 à 18:59
En résumé, de cet article et des 361 commentaires : comment gérer la pénurie de places dans l'Université Française ?
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Avatar de Marco46
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 19/05/2019 à 13:55
Oui ils ont mis ça sur framagit.

Si tu remontes ce fil de discussion ya quelques perles décrites.
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