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Les Etats-Unis accusent Huawei d'avoir volé la technologie de test de téléphone portable de T-Mobile
Et vendu de la technologie américaine à l'Iran

Le , par Stéphane le calme

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Les procureurs américains ont dévoilé lundi deux actes d'accusation contre Huawei, intensifiant le combat de l'administration Trump contre le géant chinois des smartphones. L’un des chefs d’accusation mentionne également Meng Wanzhou, directeur financier de Huawei et fille du fondateur de la société, et l'accuse, ainsi que la société, de vendre de la technologie américaine à l'Iran, en violation des lois américaines en matière de sanctions.

L’autre acte d’accusation reproche à Huawei d’avoir volé la technologie de test de téléphone portable de T-Mobile. Et Huawei est accusé d'avoir volé la technologie au sens le plus littéral du monde : selon l'acte d'accusation, un employé de Huawei est entré dans un laboratoire de test T-Mobile, a caché un bras de robot dans son sac et est sorti. Le hold-up était la dernière étape des efforts de plus en plus agressifs de Huawei pour comprendre le fonctionnement du système de test de smartphone de T-Mobile.

Les procureurs américains font valoir que les deux actes d'accusation révèlent une culture de tromperie chez le géant chinois des smartphones.

« Huawei et ses dirigeants ont à plusieurs reprises refusé de respecter les lois des États-Unis et les pratiques commerciales internationales habituelles », a déclaré le directeur du FBI, Christopher A. Wray. Le gouvernement américain a donc pris la décision extraordinaire de déposer non pas un, mais deux actes d'accusation contre une grande entreprise chinoise.

Tappy, le robot testeur

Pour garantir la qualité des smartphones qu’il revendait à ses clients, T-Mobile a développé un robot appelé "Tappy". Il possédait un "doigt" mécanique capable de simuler des heures d'utilisation dans le monde réel. Le robot a été conçu pour détecter les défauts des nouveaux smartphones avant qu'ils ne soient vendus aux clients, aidant ainsi T-Mobile à améliorer le niveau de satisfaction de ses clients et à réduire les retours. Les fournisseurs de smartphones comme Huawei ont eu accès à un laboratoire contenant des robots qu'ils pourraient utiliser pour tester leurs propres smartphones.

Selon l'acte d'accusation, Huawei souhaitait ardemment se doter d'un robot de test, à la fois pour l'aider à réussir les tests de T-Mobile et pour tester les téléphones vendus aux autres opérateurs du monde entier. T-Mobile avait accordé à un petit nombre d'employés spécifiques de Huawei USA l'accès au laboratoire d'essais conformément à des accords de confidentialité très stricts. À la mi-2012, les dirigeants de Huawei en Chine ont commencé à faire pression sur ces employés pour qu'ils recueillent plus d'informations sur le fonctionnement.


Au début, ces efforts se limitaient à demander aux employés de T-Mobile des informations complémentaires sur le robot. Mais en janvier 2013, T-Mobile en avait assez des employés de Huawei qui les harcelaient pour avoir des détails sur le fonctionnement de Tappy.

« Nous ne POUVONS poser aucune question au TMO sur le robot », a écrit un employé de Huawei aux États-Unis dans un courrier électronique au siège. « Le TMO est TRÈS en colère à propos des questions que nous avons posées. Désolé de ne pouvoir vous fournir plus d'informations ». En avril, T-Mobile menaçait d'interdire aux employés de Huawei de se rendre au laboratoire s'ils n'arrêtaient pas de poser des questions sur le robot.

Plutôt que d’y mettre un terme, Huawei aurait intensifié ses efforts d’espionnage industriel

Huawei aurait envoyé un ingénieur de Chine à Seattle, où se trouvait le laboratoire d'essais, pour inspecter personnellement le robot T-Mobile. Les employés autorisés par T-Mobile ont aidé l'ingénieur à entrer dans le laboratoire de T-Mobile. Un employé de T-Mobile a découvert qu'il était dans le laboratoire et lui a demandé de partir.

Sans se décourager, ils sont retournés au laboratoire le lendemain. Une fois encore, les employés autorisés de Huawei auraient utilisé leurs badges pour donner accès à l'ingénieur chinois. L'ingénieur « a pris de nombreuses photographies non autorisées de Tappy et a rassemblé des informations techniques sur le robot ». Une fois encore, un employé de T-Mobile a découvert ce qui se passait et a ordonné au groupe de partir.

Furieux, T-Mobile a banni la plupart des employés de Huawei de son laboratoire, permettant à un seul employé de continuer à tester les téléphones Huawei qui devaient déjà être mis à la vente par T-Mobile. Quelques semaines plus tard, cet employé a volé le bras d'un des robots T-Mobile du laboratoire.

« Au moment où il s'apprêtait à quitter le laboratoire », l'employé « a placé subrepticement un des bras du robot Tappy dans son sac d'ordinateur portable et l'a secrètement retiré du laboratoire » , selon l'acte d’accusation.

De nuit, selon les procureurs, l’ingénieur chinois a procédé à une analyse technique détaillée du bras du robot et a pris de nombreuses photographies. « Certaines des photographies montrent la largeur précise de certaines parties du bras du robot en montrant un appareil de mesure à côté des pièces » , indique l'acte d'accusation.

L'employé a rendu le bras du robot le lendemain matin, affirmant qu'il l'avait emporté chez lui par accident. T-Mobile a décidé de bannir tout le personnel de Huawei de son laboratoire.

Huawei craignait que cet incident ne mettent en colère T-Mobile au point d’anéantir ses espoirs d'entrer sur le marché lucratif des États-Unis (il faut préciser que T-Mobile avait été le premier opérateur américain majeur à commencer à vendre les téléphones de Huawei).

Ainsi, l’acte d’accusation reproche à Huawei d’avoir induit T-Mobile en erreur sur ce qui s’est passé. En effet, Huawei aurait mené une « enquête interne » frauduleuse, puis rédigé un rapport affirmant que les vols de secrets avaient été perpétrés par « deux individus qui agissaient de leur propre chef » et « qui ont violé les politiques de notre société et ont donc été renvoyés pour ce motif ». En réalité, selon les procureurs, de nombreuses personnes à Huawei étaient au courant et soutenaient les actions des employés.

Le second acte d’accusation

Les procureurs ont dévoilé un deuxième acte d'accusation, aux côtés de celui alléguant le vol des secrets commerciaux des robots de T-Mobile. Celui-ci a accusé Huawei, et plus particulièrement la directrice financière Meng, d'avoir menti aux institutions financières occidentales au sujet des transactions de Huawei en Iran.

La loi américaine interdit aux entreprises américaines de vendre de la technologie à l'Iran et aux entreprises de pays tiers tels que la Chine de revendre à l'Iran une technologie de fabrication américaine. Les entreprises qui ne respectent pas cette interdiction risquent de perdre totalement accès à la technologie américaine, une sanction que l'administration Trump a brièvement imposée à un autre géant chinois du smartphone, ZTE, pour des problèmes similaires.


Meng Wanzhou, directrice financière de la société chinoise Huawei Technologie

Les institutions financières américaines ne sont pas non plus censées fournir de services aux entreprises qui font des affaires illicites en Iran. Ainsi, lorsque Reuters a annoncé que Huawei vendait de la technologie américaine à l'Iran via une société écran en 2012, les partenaires bancaires occidentaux de Huawei se sont retrouvés dans une position délicate. En juin 2013, Meng a rencontré des personnes dans le secteur financier au sein d’une banque faisant affaire avec Huawei.

Selon les procureurs, elle aurait menti sur les transactions de Huawei en Iran. Elle a affirmé que Huawei se conformait à la loi américaine et a nié que la société écran (dont elle siégeait au conseil d’administration) avait été créée pour échapper aux sanctions imposées par les États-Unis. Elle s'est rendue aux États-Unis au début de 2014 et a présenté des affirmations similaires, selon les points de discussion obtenus par les procureurs américains. Les procureurs disent que les mensonges de Meng ont convaincu la banque de continuer à faire affaire avec Huawei.

Le bras de fer entre Beijing et Washington

Meng, la fille du fondateur de Huawei, a été arrêtée à Vancouver le 1er décembre. La Chine a...
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Avatar de Loceka
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 27/05/2019 à 10:34
Moi ce que je remarque surtout c'est à quel point les USA ont la mainmise sur les technologies.

Si une entreprise déplaît aux USA et qu'ils décident de lui faire du tort, ça peut entraîner des "sanctions" allant de l'impossibilité d'utiliser certains produits (processeurs, ...) au refus de validation de normes (WiFi, ...), en plus de ne pas pouvoir être vendus sur le sol des USA.

Pour le coup je ne m'en fais pas trop pour Huawei qui doit avoir les reins assez solides pour faire face à ça. Mais très peu d'entreprise seraient dans ce cas-là.

Et je trouve que ça devrait surtout faire réfléchir les différents gouvernements et entreprises sur le danger que représentent les USA dans leur monopole sur les produits technologiques, et donc l'urgence de leur retirer ce monopole en "libérant" les organismes de certifications et en créant des alternatives viables à certains constructeurs.

My 2 yuans.
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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 15/02/2020 à 22:56
Qu’en pensez-vous ?

Que Huawei est surement coupable de ce dont l’accuse les USA, mais, et c'est un gros mais, il y a deux choses que je trouve cocasse :
- D'un je ne pense pas que le gouvernement US est la moindre preuve de ce dont il accuse Huawei, sinon ils les auraient volontiers fait "fuité"
- Et de deux, le gouvernement US accuse Huawei et donc la Chine de choses dont il est lui même coupable, par le biais des boites US / Israélienne et autres rachats effectué par leurs services d' "Intelligence" depuis une 30e d’année.

Donc, en suivant le raisonnement du gouvernement US retranscrit dans les plaintes déposés et si la sécurité et véritablement leurs but, alors personnes ne devraient utiliser de technologies US et associés, non ?

Il est schizophrènes le gouvernement US ou bien ?
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 23/05/2019 à 12:12
La Chine comme les Etats-Unis disposent de différentes cartes à jouer dans ce contexte de guerre économique. L'une de ces cartes est représentée par les terres rares utilisées dans tous les produits de nouvelles technologies. Si la Chine abat cette carte, je ne donne pas cher de l'industrie de la tech dans le reste du monde.
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 12/10/2020 à 9:10
La conduite la plus raisonnable à tenir vis-à-vis de Huawei est de lui imposer les mêmes règles qu'aux entreprises européennes qui veulent travailler en Chine : JV avec un partenaire local qui détient 51% des parts, usines de production situées en Europe, 2/3 des pièces d'origine européenne, etc...
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Avatar de rawsrc
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 23/05/2019 à 20:42
Citation Envoyé par ShigruM Voir le message
je préfère mourir libre que dans l'enfer du PC
Moi, c'est plutôt le Mac qui me file de l'urticaire
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 11/10/2019 à 9:24
Citation Envoyé par pboulanger Voir le message
Subventionner des entreprises privées, ce n'est pas interdit par l'OMC? Les US ont bien fait condamner Airbus pour ça récemment, non?
Trump la loi c'est seulement quand ça l'arrange...
Pour une fois, je dirais que Trump est dans la même ligne que ses prédécesseurs. Les lois internationales ne sont valables pour les USA que si ça les arrange.
9  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 19/02/2020 à 19:22
Les européens ont compris que Trump est un gros bidon et que les Etats-Unis apparaissent de moins en moins comme un allié fiable en tout cas tant que Moumoutte sera au pouvoir.
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Avatar de yahiko
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 18/07/2020 à 13:20
La démocratie n'est plus tendance. C'est le sentiment que j'observe sur les réseaux sociaux.
On en vient à préférer l'autoritarisme "éclairé" d'un Poutine ou d'un Xi Jinping en face d'une soupe politique insipide que nous offre nos parlements d'Europe Occidentale ou d'Amérique du Nord.
Bien sûr que nous partageons bien plus de valeur avec les Etats-Unis qu'avec la Chine. Il suffit de voyager un minimum pour s'en rendre compte.
Cela n'empêche pas que les Etats-Unis ont leur spécificités culturelles, tout comme l'Italie a les siennes.

Nous sommes les enfants d'Athènes.

Et nous sommes en train de renier notre héritage et notre civilisation en nous jetant dans les bras du nouveau Tsar de Russie ou du Parti Unique de la Chine et de sa République (sic) Populaire (re-sic).

Dans le discours anti-américain, je relève souvent notre propre aveux d'impuissance. On reproche souvent à autrui ce que nous aimerions pouvoir faire, mais que nous ne pouvons pas ou plus faire. C'est le drame de l'Europe.

Alors, on réécrit l'Histoire, en minimisant le rôle des Américains lors de la 2nde Guerre Mondiale. Pourtant, sans eux, sans leurs ressources industrielles, pétrolifères, et aussi humaines, nous serions encore sous domination Nazi. Dire le contraire n'est pas sérieux. L'URSS a certes beaucoup contribué à la victoire aussi, mais je suis heureux et reconnaissant que les Américains aient débarqué en Normandie et aient libérée la France, avant les Soviétiques. Le sort des états satellites sous occupation soviétique ne me fera jamais rêver.

La Chine est une dictature, tout comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar. Ceux qui méprisent l'Arabie Saoudite et le Qatar (j'en fais partie), restez cohérent, méprisez la Chine.

Mais j'ai l'impression que c'est pourtant vers ça que nous souhaitons aller dans des discours de plus en plus nombreux sur la Toile. A vouloir juste un hypothétique bonheur, sans la liberté, nous n'aurons ni l'un, et ni l'autre.

Les responsables de la situation de la France, ils sont connus de tous, c'est nous-même. Pas juste le Président, pas juste le Premier Ministre, pas les députés et la classe politique forcément corrompue et/ou incompétente. Mais à toi et à moi.

Le venin qui circule sur la Toile envers tout ce qui ne va pas, c'est surtout le reflet de notre propre lâcheté, de notre propre manque de courage, de notre propre passivité que nous déplorons.

Il y a un vrai combat à mener. C'est un combat envers nous-même.
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Avatar de Refuznik
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 12/03/2019 à 17:52
Et puis bien sur ce n'est pas les USA qui justement avait espionné les téléphones des dirigeants européens comme celui de Merkel ?
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Avatar de Cpt Anderson
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 20/05/2019 à 11:58
Pour les Etats Unis, le commerce mondialisé fonctionne que quand ils le dominent. Si une multinationale, quelle que soit son origine, fait un peu d'ombre à leurs grosses structures, on l'accuse de n'importe quoi. Une bonne guerre commerciale bien dégueulasse à l'américaine. Et le pire, c'est qu'ils imposent à l'occident tout entier de suivre leurs prérogatives sous peine de sanctions. On appelle ça une dictature.
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