De nos jours, le potentiel de la réalité virtuelle est en perpétuelle évolution, venant bouleverser considérablement notre quotidien. La VR ne cesse de nous impressionner par sa capacité à s’étendre à toutes les disciplines. La culture, l’éducation, la science, le tourisme, le jeu, le sport… autant de domaines variés qui continuent de voir leurs anciennes manières de faire se transformer progressive au profit de nouvelles compétences.
Dans ses prévisions trimestrielles publiées en mars 2018, IDC prévoyait que les ventes de casques de réalité virtuelle ou augmentée devraient augmenter en moyenne de plus de 50 % par an Jusqu'en 2022. La forte croissance et innovation dans le domaine de la réalité virtuelle peut aussi se prédire aisément par l’importance des investissements qui lui sont consacrés par des entreprise des technologies telles que Google. Pas plus tard que le lundi dernier, lors du CES 2019, HTC a annoncé deux nouveaux casques de VR pour jeux, le Vive Pro Eye avec suivi oculaire natif et Vive Cosmos qui peut être utilisé avec un smartphone. A l’instar des autres domaines, la réalité virtuelle est en train de faire son chemin également dans le domaine de l’apprentissage.
Une nouvelle étude, qui s’est intéressée à l’apprentissage virtuel, a montré qu’en VR, les garçons apprennent mieux lorsque leur professeur virtuel se présente sous la forme d'un drone, tandis que les filles acquièrent plus de connaissances dans ce type d’enseignement lorsqu'elles sont formées par une chercheuse virtuelle nommée Marie, a rapporté l’Université de Copenhague. L’étude a été menée par Guido Makransky, professeur agrégé de psychologie, et ses collègues de l'Université de Copenhague, auprès de 66 élèves de 7e et 8e année (moitié garçons, moitié filles) d'une école danoise de talents scientifiques.
Les résultats des recherches de l’équipe du professeur Makransky montrent que l'apprentissage des filles et celui des garçons diffèrent grandement selon la forme et l'apparence de l'enseignant virtuel. Selon l’article de l’Université de Copenhague, des précédentes recherches de Makransky menées depuis 2014 ont pu montrer que le VR-learning (l'apprentissage par la réalité virtuelle) dans certaines situations est plus engageant et peut conduire à de meilleurs résultats d'apprentissage que les méthodes traditionnelles.
Selon l’article, les élèves des écoles du monde entier recevront une partie de leur éducation dans des environnements d'apprentissage virtuels, dans quelques années. Ils pourront, en portant des lunettes VR, entrer dans des endroits et vivre des situations simulés en trois dimensions auxquels ils n'auraient normalement pas accès parce que c’aurait été trop coûteux, trop dangereux ou physiquement impossible. L’article rapporte que l'enseignement par la technologie VR (VR-learning) prend de l’ampleur ces dernières années et des études internationales prédisent que cela va révolutionner notre façon d'apprendre.
Par ailleurs, plusieurs autres rapports d’étude ont prédit que le coût de la technologie VR sera considérablement réduit au cours des deux ou trois prochaines années. Ce qui favorisera l’introduction du VR-learning dans l'enseignement scolaire d'environ 15 millions d'élèves au quotidien et dans tous les pays avant 2025. Selon l’article de l’Université, cette affirmation est soutenue par d'importants investissements dans le développement de la VR pour l'enseignement par des géants de la technologie tels qu’Apple, Google et Samsung.
Toutefois, selon l’article, la croissance rapide de la technologie VR dans l'enseignement est un domaine nouveau et relativement peu testé. Ainsi donc, pour permettre aux entreprises d’orienter leurs investissements dans la technologie VR pour l’apprentissage de manière la plus bénéfique, le professeur Makransky étudie comment, pourquoi et dans quels contextes le RV-Learning offre un avantage par rapport aux méthodes et médias traditionnels.
« Nos études montrent que le VR-learning où les étudiants acquièrent certaines compétences par le biais de simulations peut être plus efficace que l'enseignement en classe ou l'apprentissage par ordinateur, et qu'il motive et engage davantage les étudiants et augmente leur auto-efficacité. Cependant, nous avons besoin de plus d'informations sur quand et comment l'enseignement par simulations VR est un avantage, de sorte que nous pouvons éviter les investissements irréfléchis dans la technologie juste pour investir dans la technologie sans aucun avantage réel en termes de meilleur apprentissage », a-t-il dit, selon l’article.
En revenant aux résultats des dernières recherches, l’équipe de Makransky a conclu qu’en VR-learning, les garçons et les filles apprennent différemment. « On constate que la capacité de s'identifier à l'agent pédagogique améliore son niveau d'apprentissage. Cela nous donne une possibilité passionnante de rendre l'éducation plus attrayante pour les étudiants. », a déclaré l’équipe de Makransky. Pour l’équipe, c’est important de connaitre ces conclusions afin d’adapter l’enseignement VR dans une période où l'intérêt des enfants pour l'école diminue au collège et où les filles participent moins dans les disciplines scientifiques. « Selon nous, les concepteurs de programmes de VR devraient utiliser ces connaissances pour incorporer différents types d'agents pédagogiques en VR pour différents types d'étudiants », dit Guido Markansky.
Selon les résultats des recherches de l’équipe de Markansky, la concentration des garçons sur la tâche augmentent lorsque leur professeur virtuel est une figure d'enseignement non traditionnelle comme un robot ou un drone. « Nous constatons également que ces types d'agents pédagogiques sont plus efficaces en termes de résultats d'apprentissage pour les garçons, peut-être parce qu'ils dépeignent certaines des qualités de super-héros, qui plaisent beaucoup aux garçons, et parce qu'ils ressemblent aux agents avec lesquels les garçons sont habitués à interagir avec dans des jeux informatiques », explique Guido Makransky.
« Mais il reste encore beaucoup de questions sans réponse concernant le RV-learning », a ajouté Guido Makransky. Par ailleurs, Makransky et ses collègues du Virtual Learning Lab de l'Université de Copenhague examinent en ce moment un certain nombre d'autres aspects du moment le plus avantageux pour les écoles d'appliquer la VR pour l'enseignement et comment concevoir des expériences de VR-learning qui ajoutent vraiment une valeur à l'éducation et fonctionnent bien dans un contexte scolaire.
Source : Université de Copenhague
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Le , par Stan Adkens
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