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sevyc64
Windows NT (3.5 puis 4.0) était un OS à part entière issu de l'OS multitache OS/2.
Pas tout à fait. Au départ, MS et IBM travaillaient main dans la main, tout comme MS et Apple d'ailleurs. IBM avait signé un accord avec MS pour que ce dernier développe le successeur 32 bits de son OS 16 bits OS/2. Le nom prévu était OS/2 NT. A cette époque, MS envisageait d'offrir comme API principale celle d'OS/2, en en secondaire une API Windows et POSIX. Car c'est pas très connu, mais à l'origine Windows NT dispose de 3 sous systèmes : Win32, POSIX, et OS/2.
Et c'est alors que Windows connait le succès avec Win 3.1. Alors là, changement de décor. MS décide de faire cavalier seul et de sortir son OS 32 bits pour elle-même, avec comme la Windows API comme sous-système pcincipal. Et ainsi arrive Win NT 3.5. Ce numéro visait à inciter les personnes à migrer de Win 3.1 à ce vrai OS 32 bits autrement plus stable.
Mais les utilisateurs en on décidé autrement, pour diverses raisons. Alors MS a du maintenir 2 lignées d'OS totalement différents. NT a continué à évoluer de son côté, et MS a sorti Win95. La priorité numéro 1 de Win95 était la compatibilité. Ca a donné entre autre les fameux VxD, a savoir la possibilité d'avoir des pilotes 16 bits dans un OS 32 bits. Imaginez le bordel... Techniquement, c'est quand même une prouesse. Mais y'a pas de miracle. Les applis pouvaient faire pas mal de chose compatibilité ascendante oblige, et le système était super instable.
De l'autre côté, on a NT 4, un OS bien plus stable et robuste, mais beaucoup moins accès multimédia. Car le succès de Win95 est aussi en bonne partie due à l'arrivée de DirectX. MS a eu du nez, et je me souviens encore des pubs à l'époque Win98 où on parlait systématiquement "d'ordinateur multimédia". Aujourd'hui c'est un pléonasme...
Avec Win2000 (NT 5), la lignée NT est améliorée pour mieux gérer le fameux multimédia. Et un an plus tard, Windows XP débarque (NT 5.1), avec un gros travail sur l'interface et aussi... le marketing. Ca y est, NT s'adresse aux particuliers, on le présente comme la fusion de la lignée NT avec la lignée Win9x... Mais en fait, il marque l'abandon de cette dernière et la simple continuité de la première.
On entre dans l'ère .Net, et MS voit grand. Elle veut révolutionner le monde des OS avec son NT 6, projet Longhorn. Les annonces fracassantes se succèdent... et puis au bout de 2 ans de dev, le projet est réinitialisé à zéro : on arrêter tout et on recommence. MS s'est grave planté dans la conduite de son projet. Résultat, Vista sort tant bien que mal avec 2 ans de retard, sans vraiment convaincre... Il faudra Win7 pour finir de corriger le tir, même si ce dernier n'incorpore toujours pas la moitié de ce qu'on nous avait annoncé dans Longhorn.

Envoyé par
notia
Ce que je retiens ...
C'est heureusement que steve ballmer et bill gates se sont battus contre le modèle apple. C'est surtout grâce à ce combat que le PC s'est vulgarisé.
Rien que le fait d'imaginer un monde tout Apple, me fait froid dans le dos.
Je ne dis pas qu'il faille glorifier Microsoft, mais l'époque ou il fallait se battre pour proposer une alternative au modele Apple, ils étaient là.
C'est parce qu'ils ont réussi à imposer le modele windows et par conséquent le modèle PC, que je peux aujourd'hui me construire un ordinateur en kit, que je peux m'acheter un ordinateur 300€ comme je peux m'acheter un ordinateur à 2000€. C'est aussi grâce au coté bidouilleur des premieres versions de windows que je me suis intérréssé à l'informatique, que j'ai aussi voulu savoir ce qui se faisait à coté voir les premieres version de linux, beos, qnx, etc...
Mais ces systèmes ne seraient jamais apparu si il n'y avait pas eu windows et le modèle PC.
Tu parles de Apple, mais en fait il s'agit uniquement de Steve Jobs. A la base, l'Apple était une machine de bidouilleurs, car Steve Wozniak était précisément dans ce délire. Il n'a pas du tout la même conception de l'informatique que Jobs. D'ailleurs, à cette époque, Apple et MS travaillaient main dans la main, et MS a contribué à faire le succès du Apple II grace à son BASIC qui tournait sur une carte d'extension qu'on fichait sur le Apple II. Le virage a été pris avec le iMac : finit le temps des bidouilles, Jobs est le seul maître à bord.

Envoyé par
sevyc64
Le fait que le PC se soit démocratisé n'est pas dû (pas entièrement en tout cas) à Microsoft mais bien à IBM.
Quand IBM a sortie son premier PC au début des années 80, il a fait la grossière erreur de ne pas du tout protéger son système (ni physiquement, ni par des brevets). De plus comme celui-ci avait été fait avec, à l'époque, des composants électroniques discrets courants, bon nombres d'électroniciens avertis pouvait créer leur propre "PC" en copiant celui de IBM.
C'est ainsi que durant plusieurs années on a eu les PC d'IBM et les "Compatibles PC" de tous ses concurrents, transformant de fait, à terme, les choix technologiques d'IBM de l'époque en "norme", et provocant ainsi l'ouverture du système contre la volonté certainement de son créateur IBM.
IBM a délibérément fait en sorte que son hardware soit facilement clonable. Elle rédige les specs, et les rend accessibles:
Le succès des micro-ordinateurs ne passe pas inaperçu auprès d'IBM, qui commence à s'intéresser de près au commerce des micro-ordinateurs. Elle a déjà tenté une approche dès 1975 avec la série des IBM Portable PC (les premiers portables), mais sans succès. En tant que plus gros constructeur d'ordinateurs du monde, elle ne peut pas rester plus longtemps en dehors de ce marché à très forte progression.
En 1980, elle démarre en secret un projet baptisé Chess dont le but est de réaliser un micro-ordinateur : le futur IBM PC. Jusque là, IBM avait fait fausse route en voulant créer sa propre machine de A à Z. Mais cette fois-ci elle adopte une approche très différente, plutôt surprenante pour une société de cette envergure. Pour être capable de suivre le dynamisme du marché, une équipe de 12 personnes (the dirty dozen) (8) est chargée de réaliser en seulement 1 an une machine commercialisable à un coût relativement bas.
Pour cela elle s'inspire des succès du moment et en particulier celui d'Apple : elle adopte une architecture ouverte, c'est à dire basée sur des composants externes achetés auprès de fournisseurs externes et en permettant l'extension de la machine au moyen de cartes (au format ISA). IBM publiera même les spécifications techniques de sa machine, afin qu'elle soit facilement clonable par d'autres constructeurs. L'idée est de toujours avoir un temps d'avance en tant que concepteur et de gagner de l'argent en vendant le BIOS aux cloneurs (sauf que le BIOS sera rapidement piraté et IBM ne touchera pas grand-chose là-dessus).
Côté logiciel, il faut que la machine dispose de tout ce qu'il faut pour inciter les éditeurs de logiciels à s'y intéresser. Leur étude du marché montre qu'ils doivent ainsi l'équiper de CP/M et du Microsoft BASIC.
IBM entre alors en contact avec Microsoft. Malgré son jeune âge (il n'a alors que 24 ans), Bill Gates sait les accueillir et les conseiller : il fait bonne impression. En particulier, il les allèche avec son nouveau BASIC pour 8086 et les persuade des perspectives offertes par une machine 16 bits au lieu des 8 bits initialement prévus (9). Pour Microsoft c'est un bon départ, car les logiciels pour processeur 8 bits devront être redéveloppés, ce qui va en quelque sorte réinitialiser le marché.
A l'inverse, Gary Kildall (l'auteur de CP/M) n'a pas vraiment le sens des affaires, et la négociation échoue (10) . IBM se tourne alors de nouveau vers Bill Gates, qui n'hésite pas longtemps à relever le défit.
http://arb.developpez.com/histoire-m...osoft-windows/
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