
Mais compte tenu de leur situation déjà précaire, de nombreux demandeurs d'emploi n'ont pas été en mesure de régler leurs dettes. Ce qui aurait créé un trou de 400 millions d'euros dans le budget de l'agence, correspondant aux sommes qui n'ont pas être recouvrées. Sur le premier semestre 2018, ce type de bogue se serait également produit 1 million de fois, selon les informations de L'Express.
Contacté par Le Figaro, Pôle emploi dément toutefois les révélations de l'Express. Michaël Ohier, directeur général adjoint de l'agence, explique les trop-perçus avant tout par la rapidité avec laquelle l'établissement indemnise les allocataires pour leur éviter de se retrouver « sans ressource ». Pôle emploi « verse l'allocation sur la base des déclarations des chômeurs et avant réception de leurs justificatifs, qui peuvent potentiellement générer une régulation ». Ainsi, un individu recevant une allocation chômage, mais ayant travaillé durant les quinze derniers jours du mois apportera ensuite les pièces justificatives (bulletin de salaire, notamment) après avoir déjà perçu son allocation. L'établissement lui demandera ensuite de régulariser la situation en remboursant le trop-perçu.
« Nous gérons 9 millions de demandes d'allocations par an et nous indemnisons chaque mois plus de 3 millions d'allocataires. Il sera évidemment facile de trouver une personne ayant reçu son allocation en retard ou à laquelle nous avons demandé le remboursement d'un trop-perçu », plaide encore Michaël Ohier. Il refuse donc de parler de « bugs » et préfère évoquer des « mécanismes connus », sur lesquels Pôle Emploi travaillerait d'ailleurs pour améliorer ses services.
Sources : L’Express, Le Figaro
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