La qualité. Pas la quantité.
Tel est le message qu'a fait passé hier après midi, Eric Boustouller, le PDG de Microsoft France, lors de sa présentation de Windows Phone 7 (et des 5 modèles qui arriveront le 21 octobre).
« Nous n'iront pas à la course au nombre. Nous ne chercherons pas à avoir 100.000 ou 200 000 applications mais les 10.000 de qualité qui correspondent aux besoins et aux attentes des utilisateurs » a-t-il annoncé.
Une manière - somme toute diplomatique - de renvoyer dos à dos Android Market et AppStore. Et de couper court aux questions de ceux pour qui le succès de Windows Phone 7 s'évaluera au nombre d'applications de sa galerie.
Sur ce point, le chemin choisi par Microsoft pour son Marketplace semble donc se rapprocher de celui de Blackberry.
Cette déclaration est aussi un moyen de faire retomber la pression autour de l'OS mobile, dont on sait qu'il est primordial pour l'avenir stratégique de la société.
Une interprétation confortée par le refus catégorique du PDG de Microsoft France de donner des objectifs précis ou une échéance pour un premier bilan : « Nous sommes des marathoniens », élude-t-il, « c'est dans le temps que l'on jugera notre stratégie ».
Une stratégie qui vise également à mieux répartir les revenus (« mieux partager la chaîne de valeur » pour reprendre les mots de Eric), notamment avec les opérateurs.
Les développeurs, eux, toucheront bien 70 % du prix de la vente de leurs applications.
Cette modération est cependant inattendue.
Certes le processus de validation drastique du Windows Marketplace ne permet pas d'atteindre des centaines de milliers d'applications rapidement. Mais le nombre record de SDK téléchargés (300.000), les concours de développement (dont le Challenge Développez), la communication de la société sur la simplicité des outils de création d'applications, sur la continuité dans le développement et sur la réutilisation du code réalisé avec .NET, C#, Silverlight ou Xna laissaient en effet penser que, dans ce domaine, Microsoft allait être plus gourmand.
Il n'en sera rien.
Quoiqu'il en soit, ce pari de la qualité peut fort bien s'avérer payant.
A condition qu'il s'agisse effectivement d'un choix, et pas simplement d'un objectif imposé par un trop faible attrait de l'OS.
Début de réponse le 21 octobre donc.
Et vous ?
Pensez-vous que cette stratégie de la qualité et non de la quantité des applications soit la bonne pour Windows Phone 7 ?
Windows Phone 7 : « Nous ne chercherons pas à avoir 100.000 applications »
Microsoft ne veut pas d'un AppStore ou d'un Android Market
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Le , par Gordon Fowler
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