Jusqu’à la fin de l’année dernière, les fournisseurs britanniques de services Internet étaient autorisés à utiliser dans leurs publicités, les débits globaux que seulement 10% des clients reçoivent réellement. Mais les autorités ont décidé de les contraindre à utiliser le débit réel d’au moins la moitié de leurs clients et pendant les heures de pointe, dans leurs communications publicitaires.
Une décision qui a été prise après une recherche qui a suggéré que les chiffres affichés dans la publicité des FAI peuvent être trompeurs. En effet, l'Advertising Standards Authority (ASA) s'est penchée sur la compréhension des consommateurs concernant ces débits promis et a constaté que nombre d'entre eux étaient déconcertés par les grandes vitesses qu'ils n'obtiennent jamais chez eux.
Ces préoccupations ont été transmises aux comités de pratique de la publicité (Cap - Committees of Advertising Practice) qui ont consulté les fournisseurs d'accès Internet, les groupes de consommateurs et l'Ofcom pour trouver un meilleur moyen de faire de la publicité des services Internet rapide.
La plupart ont fait valoir que la façon la plus juste et la plus claire serait d'utiliser les vitesses moyennes atteintes aux heures de pointe par 50 % des clients. En plus d'insister sur le fait que les FAI utilisent des vitesses « moyennes » au lieu de « jusqu'à », Cap a également encouragé les FAI à promouvoir des fonctions de vérification de vitesse dans leurs publicités afin que les utilisateurs puissent tester les vitesses.
Pour Shahriar Coupal, qui est à la tête des Cap, « Il y a beaucoup de facteurs qui affectent la vitesse du haut débit qu'un client va avoir chez lui, de la technologie à la géographie, en passant par le haut débit [...] Nos nouvelles normes permettront aux consommateurs de mieux comprendre les débits offerts par différents fournisseurs lorsqu'ils décident de changer de fournisseur. »
Le ministre britannique du Numérique, Matt Hancock, a salué le changement, le qualifiant de « victoire pour les consommateurs » : « Je suis ravi de voir que Cap change enfin la façon dont les débits sont annoncés. Lorsqu’ils annoncent des débits en disant “jusqu’à” alors qu’ils se basent sur un débit disponible pour seulement 10 % des consommateurs. C’est incroyablement trompeur : les clients ont besoin d'informations claires, concises et précises pour pouvoir faire un choix éclairé. »
Quel impact sur les promesses de débit des FAI après l’entrée en vigueur de la loi ?
Wich?, le groupe de défense des droits des consommateurs, a assuré samedi 4 août :
« Une analyse des principaux fournisseurs de services à large bande a révélé que, depuis l’introduction de nouvelles règles par les comités de publicité en mai, 11 fournisseurs importants ont dû réduire la vitesse annoncée de certaines de leurs offres, les offres les moins chères ayant chuté de 41%.
« BT, EE, John Lewis Broadband, Plusnet, Sky, Internet Zen, Post Office, SSE, TalkTalk et Utility Warehouse ont déjà annoncé leurs offres haut débit standard (ADSL) jusqu'à “17 Mbps”. La nouvelle vitesse annoncée est maintenant inférieure d'un tiers et passe ainsi à 10 Mbps ou 11 Mbps.
« Auparavant, les fournisseurs étaient en mesure de faire de la publicité pour les offres haut débit qui revendiquaient des vitesses “atteignables” uniquement par un client sur dix.
« Mais les nouvelles règles en matière de publicité signifient qu'au moins la moitié des clients doivent maintenant être en mesure d'obtenir une vitesse moyenne annoncée, même pendant les heures de pointe (de 20h à 22h) ».
Which ? a constaté que, pour toutes les offres proposées par les 12 plus gros fournisseurs, les vitesses annoncées de « jusqu'à 17 Mbps » à « jusqu'à 100 Mbps » avaient diminué en moyenne de 15%.
TalkTalk a complètement abandonné la vitesse de la publicité dans la plupart de ses transactions. Vodafone a également changé le nom de certains de ses contrats: Fibre 38 et Fibre 76 sont désormais Superfast 1 et Superfast 2.
Seules les vitesses annoncées par Virgin Media ont augmenté depuis le changement.
Avant que les nouvelles règles entrent en vigueur, Which ? a constaté que les ménages britanniques payaient pour des services à large bande qui étaient en moyenne 51% plus lents que prévu.
« Les clients auront désormais une idée beaucoup plus claire de la vitesse à laquelle ils peuvent parvenir lorsqu'ils font le tour du haut débit », s’est réjoui Alex Neill, qui est à la tête du groupe. « Pour ceux qui ont encore du mal à obtenir une vitesse ou une connexion raisonnable, le gouvernement doit poursuivre ses plans cruciaux pour fournir le service dont les clients haut débit ont besoin, sans que cela leur revienne trop cher ».
Source : Which ?
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Cela vous semble-t-il suffisant pour mieux informer le consommateur ou reste-t-il encore des pistes à explorer ?
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Le , par Stéphane le calme
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