Pour Google, les brevets mis en avant par Oracle dans son attaque contre Android ne seraient pas valides. Ce qui rendrait la procédure dans son entier « légalement déficiente ».
Pour enfoncer le clou, Moutain View affirme qu'il n'utilise de tout façon pas ces brevets dans la machine virtuelle (Dalvik) de son OS mobile, machine virtuelle au centre de l'attaque d'Oracle.
Cette réponse de Google a été déposée hier au tribunal. Le document, d'une trentaine de pages, demande en conséquence l'arrêt de la procédure en cours.
Cette demande sera examinée le 18 novembre à San Francisco.
Dans le détail, Google fait valoir que Sun permettait les implémentations des spécifications Java mais que la société ne distribuait pas librement le kit permettant de valider la compatibilité de ces implémentations (le Test Compatibility Kit ou TCK). Une position très ambigüe, critiquée à l'époque par Google... et Oracle.
Dans un court historique, Google s'étonne au passage du changement soudain d'attitude d'Oracle sur ce TCK depuis son rachat de Sun et assure que Dalvik n'enfreint pas les règles imposées par Sun (et reprises par Oracle), aussi ambigües soient-elles. Et ce pour une raison simple : « Dalvik n'est pas une Java VM ».
Oracle n'a pas tardé à réagir par communiqué.
« En développant Android, Google a choisi d'utiliser du code Java sans obtenir de licence. De plus, il a modifié la technologie de telle sorte qu'elle ne soit plus compatible avec le principe central du "écrire une fois, fonctionne partout". La violation de Google et la fragmentation de Java n'est pas seulement dommageable pour Oracle, elle porte clairement atteinte aux consommateurs, aux développeurs et aux constructeurs ».
Une plainte pour le bien être de tous, donc, et des développeurs en particulier ?
Source : Réponse de Google (pdf)
Le texte ne VO du communiqué d'Oracle :
In developing Android, Google chose to use Java code without obtaining a license. Additionally, it modified the technology so it is not compliant with Java’s central design principle to “write once and run anywhere.” Google’s infringement and fragmentation of Java code not only damages Oracle, it clearly harms consumers, developers and device manufacturers.