En 2016, les présumées attaques de pirates à la solde du gouvernement russe contre les infrastructures du DNC ont eu lieu. En sus, il y a eu une vaste campagne de fake news sur les réseaux sociaux pour diviser l’opinion américaine et perturber l’élection qui a mené Donald Trump à la tête des États-Unis. Le pays de l’oncle Sam avait également désigné la Russie comme responsable de cet autre acte. En 2018, les USA persistent et signent avec une nouvelle sortie du Département de la Justice ; l’instance fait lecture d’un acte qui accuse 12 ressortissants russes d’avoir utilisé le bitcoin pour financer le piratage de l’élection.
Comme il est de coutume depuis le début de ce ping-pong, les allégations des autorités étasuniennes ne permettent pas de faire autrement que s’exprimer avec des pincettes. Donald Trump lui-même semble ne pas trop être en phase avec ces dernières comme en témoigne sa récente sortie aux côtés de Vladimir Poutine à Helsinki. Il a, en mondovision, remis en question l’enquête du procureur spécial sur les soupçons de collusion de son équipe de campagne avec la Russie, la qualifiant au passage de désastre qui crée un fossé avec le pays de Poutine.
Poutine est carré sur ce sujet : il n’ y a pas eu d’interférence russe dans la dernière élection présidentielle américaine. Le discours du président n’a pas changé lors de la rencontre d’Helsinki et Trump s’est directement abreuvé à la source la plus autorisée du pays le plus vaste au monde. « Le président Poutine a dit que la Russie n’y est pour rien. Je ne vois aucune raison pour que ce soit le cas », a-t-il déclaré. À Helsinki, l’étape de la mise des points sur les i a débouché sur la possibilité de voir un groupe de travail USA – Russie en matière de cybersécurité. « Poutine a laissé filtré que les interférences étaient au menu des échanges avec Trump et a évoqué une possible collaboration entre les deux pays pour investiguer en matière de cybersécurité », écrit Business Insider.
Il s’agit d’une redite. « Poutine et moi avons discuté de la formation d’une unité de cybersécurité impénétrable afin de nous prémunir du piratage des élections et de nombreux autres actes négatifs », tweetait le président américain en juillet 2017.
Toutefois, pour des observateurs de la sphère de la cybersécurité, cette entreprise ne saurait prospérer. Ces derniers rappellent que les deux pays sont déjà liés par un traité d’assistance mutuelle sur des cas de criminalité. L’accord signé en 1999 prévoit que les USA puissent requérir de se rendre en Russie pour questionner des personnalités soupçonnées de pratiques d’espionnage et vice versa. À ce sujet, il existe des allégations du FBI selon lesquelles la Russie a profité dudit dispositif pour enrôler des Américains visés par des enquêtes.
Sources : BI, traité d’assistance
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Quels sont d’après vous les éléments qui pourraient concourir à la mise sur pied d’une telle unité ?
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Trump et Poutine envisagent la mise sur pied d'un groupe de travail sur la cybersécurité
Une idée bottée en touche par des observateurs
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Le , par Patrick Ruiz
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