L'opérateur français Orange souhaite se lancer sur un marché déjà bien fourni : celui des OS mobiles. Fort de ses millions de clients, l'ex-Wanadoo veut faire sa place dans ce domaine, qui a offert un bel essor aux sociétés qui ont tenté l'aventure (iOS pour iPhone, Android de Google, Bada pour Samsung, etc.).
En effet, depuis quelques années, ce sont les éditeurs et les constructeurs qui touchent le gros lot. Un changement que les opérateurs téléphoniques voient d'un mauvais oeil, car avant, c'était eux qui choisissaient le destin d'un appareil (en le mettant ou non en avant avec un pack, par exemple).
Avec le succès de l'iPhone, tout cet écosystème s'est inversé. Le produit a été imposé "de force" du fait de la demande colossale des utilisateurs du monde entier. ne pas le proposer, c'était alors être un opérateur "has been". Dur.
Frustration supplémentaire pour les vendeurs de forfaits de communication : voir leur passer sous le nez les juteux profits générés par l'AppStore, sur lesquels ils ne touchent évidement aucun pourcentage. Pas un centime donc pour Orange, sur les 6.3 milliards d'applications qui ont été téléchargées jusqu'à ce jour sur la plateforme d'Apple.
Aussi, Orange, Vodafone, Telefonica et deutsche Telekom planchent ensemble «à la création d'un système d'exploitation, qui est le cheval de Troie utilisé par les Google et autre Apple pour établir leur propre relation avec nos clients». À eux quatre, ils pèsent près d'un milliard de clients et possèdent "une vraie force de frappe et capacité d'influence sur l'industrie".
Source : Propos de Stéphane Richard (DG d'Orange), dans le Figaro


