
Le bitcoin est de plus en plus rare. Le nombre total de bitcoins est de 21 millions et à ce jour, 17 millions ont déjà été minés. Pour augmenter la valeur du bitcoin au fil du temps en raison du stock limité et éviter que des mineurs ne contrôlent une trop grande partie du stock, le Halving (division par deux), qui survient tous les quatre ans, a été défini dans le protocole du bitcoin. Toutes les 10 minutes, un nouveau bitcoin est créé par des « mineurs ». D’après des projections basées sur ce taux d’ « exploitation minière », le dernier bitcoin sera miné dans approximativement 120 ans. Il est essentiel de garder à l’esprit cette rareté du bitcoin avec le contexte actuel marqué par des levées de fond en cryptomonnaies ou ICO (Initial Coin Offering) avec des stocks de 100 milliards de jetons. L’ICO dérive de l’expression IPO (Initial Public Offering) qui consacre l’introduction d’une société en bourse. Il consiste, pour l’entreprise ou la startup qui l’initie, à émettre des actifs numériques ou jetons échangeables contre des cryptomonnaies durant la phase de démarrage du projet. Ces actifs contrairement à une levée de fond classique, ne sont pas des actions de l’entreprise, mais des droits d’usages de services de ladite entreprise.
L’ICO permet aux lanceurs de projet de s’affranchir des contraintes du système classique de capital-risque qui serait réticent à financer à hauteur d’une certaine somme les projets à leur stade juvénile. En France, l’entreprise Domraider avec 500 000 euros de chiffre d’affaires avait fixé un objectif de levée de fond de 35 millions d’euros (valeur équivalente en bitcoins) soit environ 560 millions de jetons. L’entreprise n’a finalement pas dévoilé si oui ou non la somme souhaitée au départ a été atteinte ou pas. Cependant, son CEO affirme que la société a atteint son objectif. Il n’existe pas d’autorité de régulation pour les ICOs ce qui constitue l’un de ses principaux inconvénients. Récemment la SEC (Securities and Exchange Commission), le « gendarme de la Bourse » américaine, a affirmé se pencher sur la question des ICOs. Mis à part ce manque de régulation, les ICOs sont très volatiles. Julien Béranger, Head Of Communications d’iEx.ec affirme : « n'importe qui peut émettre un titre numérique. Donc, il y a mécaniquement beaucoup d'arnaques de toutes sortes ».
Source : Twitter, Coin Report
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