
Scrum présente le risque de voir les fonctionnalités s’étendre indéfiniment ou « Scope Creep ». À moins qu’une date de fin soit définie de manière formelle, les parties prenantes peuvent être tentées de rajouter des fonctionnalités. Par ailleurs, si une tâche n'est pas bien définie, l'estimation des coûts et du temps du projet ne sera pas exacte. Dans ce cas, la tâche peut être répartie sur plusieurs sprints.
La méthodologie Scrum est étiquetée comme « carrée ». En effet, elle ne supporte pas des modifications dans son principe. On peut lire sur le guide officiel que « les rôles, les artefacts, les événements et les règles de Scrum sont immuables et bien que l'implémentation de certaines parties de Scrum soit possible, le résultat n'est pas Scrum. Scrum n'existe que dans son intégralité et fonctionne bien comme un conteneur pour d'autres techniques, méthodologies et pratiques. »
Ce manque de flexibilité peut être constaté par exemple dans la définition du PBI « Product Backlog Item », qui est sous la responsabilité du Product Owner. En cas de manque de communication, les membres de l’équipe n’auront pas la possibilité d’apporter des améliorations à la définition des produits. Le guide de Scrum ne définit pas formellement une méthode de gestion des bogues, de réduction de la dette technique.
Le fait d’imposer un système de gestion de temps constitue également une contrainte. Tous les événements sont conditionnés dans le temps. Une fois qu'un Sprint commence, sa durée est fixe et ne peut être raccourcie ou allongée. Le Daily Scrum est fixé sur une durée de 15 min. Ce mode de fonctionnement ne favorise pas, une gestion de temps propre à chaque membre de l’équipe et par conséquent réduit les possibilités d’innovation et d’optimisation.
Enfin la méthode SCRUM s’adapte difficilement aux outils de gestions de tâches (JIRA, TFS,…) qui imposent des interprétations très bureaucratiques de Scrum. Ce qui induit une perte de temps pour les développeurs. Vis-à-vis des développeurs, le fait de splitter les tâches en petits éléments qui peuvent théoriquement être complétés par n’importe qui dans l’équipe réduit le sentiment de fierté et d’appropriation de la réalisation des tâches. Tous ces points faibles de la méthode ont poussé Adam Ard, un professionnel de la programmation, à affirmer que Scrum est une mauvaise méthode pour la gestion de projet agile.
Source : Billet de blog
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