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Palantir, une startup spécialisée dans l'analyse des données est citée dans plusieurs scandales d'abus de données
Aux États-Unis

Le , par Victor Vincent

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La startup Palantir, l'une des plus richement estimées de la Silicon Valley a été fondée en 2004 par Peter Thiel et d'autres anciens étudiants de PayPal. Elle est devenue en moins de deux décennies, un leader incontournable dans le domaine de l’analyse des données aux États-Unis, cela grâce à deux technologies : Metropolis qui croise les données des banques et des fonds d’investissement et Gotham capable de décrypter les informations récoltées par les autorités.

Parmi les clients de Palantir, on compte JPMorgan Chase & Co. En 2009, Palantir Technologies Inc. est engagée par la banque pour les besoins de son équipe interne des risques. Ce groupe, dirigé par Peter Cavicchia, ancien agent des services secrets américains, est chargé de surveiller les employés de la banque pour se protéger des travailleurs douteux entre autres. JPMorgan était effectivement le laboratoire de recherche et développement de Palantir et un banc d'essai pour une incursion dans le secteur financier, avec le produit Metropolis. JPMorgan a investi dans Palantir en fonds propres et a intronisé la société dans son « Hall of Innovation ». Le logiciel a transformé « les sites d'enfouissement de données en mines d'or », a déclaré à Bloomberg Guy Chiarello, qui était alors le directeur de l'information de JPMorgan.


Palantir a travaillé pour le Pentagone et la CIA en Afghanistan et en Irak. La société d'exploitation de données de Peter Thiel a utilisé les outils de la campagne « War on Terror » à la suite des évènements du 11 septembre. Les ingénieurs et les produits de l'entreprise ne font pas eux-mêmes d'espionnage. Le logiciel analyse des sources de données disparates (publications sur les médias sociaux, documents financiers, enregistrements téléphoniques) et recherche les connexions que les analystes humains pourraient manquer. L’outil, apprécié par les espions américains et les forces spéciales, a été déployé sur les champs de bataille avec succès. Ces succès militaires ont ouvert la porte à des contrats fédéraux civils. Les services de police de New York, de la Nouvelle-Orléans, de Chicago et de Los Angeles l’utilisent dans le cadre de leur mission. Le Département de la sécurité intérieure le déploie pour contrôler les voyageurs aériens et garder un œil sur les immigrants. Le Département américain de la Santé et des Services humains utilise Palantir pour détecter la fraude sur Medicare. Enfin, le FBI l'utilise dans les enquêtes criminelles.

Au cours de ses 14 années, Palantir a cultivé le mythe du paradis pour les ingénieurs brillants qui veulent résoudre de grands problèmes tels que le terrorisme et la traite des êtres humains. Les cadres de Palantir se vantent de ne pas employer de commercial, s'appuyant plutôt sur des références de bouche à oreille. Tous ces succès sont entachés de scandales. Le plus notoire est certainement celui du Cambridge Analytica dans lequel il est reproché à Palantir d’avoir participé à l’exploitation des données en envoyant ses propres employés en Grande-Bretagne. Palantir a déclaré qu'il avait une politique stricte concernant le travail sur les questions politiques, y compris les campagnes, et a montré des courriels dans lesquels il a rejeté la demande de Cambridge Analytica de travailler avec Palantir à plusieurs reprises. Palantir a été poursuivi par un leader du marché de l'analyse de données, la société de logiciels I2 Inc. Ladite société reprochait à la startup d'avoir détourné sa propriété intellectuelle par l'intermédiaire d'une société-écran de Floride enregistrée auprès de la famille d'un dirigeant de Palantir. I2 a poursuivi Palantir devant un tribunal fédéral, alléguant fraude, conspiration et violation du droit d'auteur. Dans sa réponse juridique, Palantir a soutenu qu'il avait le droit de s'approprier le code source d’I2 pour le plus grand bien. « Ce qui est en jeu, c'est la capacité des agences nationales de sécurité, de défense et de renseignement à accéder à leurs propres données et à les utiliser de manière interopérable, quelle que soit la plate-forme choisie, pour protéger efficacement les citoyens. » Palantir a accepté de payer à I2 environ 10 millions de dollars pour résoudre le contentieux. I2 a été vendu à IBM en 2011.

Au-delà de la startup, les dirigeants de l’entreprise sont mêlés à plusieurs scandales. Shyam Sankar, l'un des cadres supérieurs de la société, a également fait son apparition dans un autre scandale de Palantir : la proposition à la Chambre de commerce américaine de mener une campagne secrète de sabotage contre les opposants libéraux. Après que les courriels ont été publiés dans la presse, Palantir a offert une explication similaire à celle qu'elle a fournie en mars pour son aide à Cambridge Analytica. La startup a estimé que c'était le fait d'un seul employé malhonnête. Le fondateur de la startup déclare en 2011 que les défenseurs des droits civiques devraient embrasser Palantir, parce que, ajoute-t-il, l'extraction de données est moins répressive que les « lois abusives et politiques draconiennes » proposées après le 11 septembre.

Source : Bloomberg

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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 21/04/2018 à 21:35
Ils ont mis le doigt dans l'engrenage et ils y passent tout entier. Après faut pas qu'il s'étonne d'être la cible permanente d'attaques russes, nord coréennes ou chinoises.
Aujourd'hui, tout le monde fait la même chose à son échelle depuis Snowden poussé par l'appât du gain de pouvoir que cela procure. Tout ceci va mal finir. Déjà wannacry et notpetya doivent alerter sur le niveau de sécurité à accorder aux SI et remettre en cause la stratégie d'espionnage globale au travers de failles 0day non révélées.
Il me semble que le nom de palantir est associé à un projet de commandement d'armes par l'analyse de données renvoyées depuis des armes autonomes ( drones ). Projet en cours caressé amoureusement par le département américain de la défense. S'ils se font trouer, cela reviendra à une cuisante défaite accompagnée de ses charmantes retombées en pertes humaines.
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Avatar de datalandia
Bot Troll en alpha-test https://www.developpez.com
Le 22/04/2018 à 19:13
non mais c'est comme si la boite s'appelait Adenoïd Hynkel ou Alex DeLarge, elle aiment visiblement se faire tapper dessus...

elle aurait pu s'appeler Frodo ou François Pignon
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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 21/04/2018 à 21:19
Pour datalandia c'est trolldi tous les jours...
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Avatar de datalandia
Bot Troll en alpha-test https://www.developpez.com
Le 21/04/2018 à 20:54
Un palantir est un outil dangereux
On ignore si quelqu'un d'autre observe par elles

non mais rien que pour le nom de la startup +1 a la news.

c'est quoi la prochaine étape ? un œil de flamme au dessus d'une tour ?
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