Le Bureau de l'Intérieur, un département exécutif du gouvernement britannique chargé des compétences de politiques intérieures comme la sécurité publique en Angleterre et au Pays de Galle a décidé de remplacer un document de 85 pages destiné à l'enregistrement des citoyens de l'Union européenne au Royaume-Uni par une application mobile.
Ladite application, qui va donc s’occuper du processus de demande de résidence permanente, devrait être opérationnelle après le Brexit. Elle implique que les demandeurs numérisent des documents comme leur passeport.
Les informations électroniques figurant sur la puce du passeport et le numéro NI seront ensuite recoupées avec les données fiscales et sur les retraites de HM Revenue & Customs et du Département du travail et des pensions afin de confirmer la durée de séjour dans le pays.
D’après le quotidien britannique The Guardian, ceux qui sont au Royaume-Uni depuis cinq ans ou plus et qui ont répondu à « sept ou huit » questions de base sur la nationalité et le statut professionnel recevront automatiquement un numéro d'enregistrement « permanent ».
Ceux qui sont au Royaume-Uni depuis moins de cinq ans pourront se voir attribuer un numéro de statut spécial temporaire.
Maike Bohn, porte-parole du groupe de campagne The3million, a déclaré que l'application est une bonne idée en théorie, mais que le Bureau met la charrue avant les bœufs en développant quelque chose avant un accord avec l'Europe.
« Nous savons par expérience des déploiements de haute technologie qu'ils peuvent être sujets à des problèmes : que se passera-t-il s'il y a une erreur et que quelqu'un est rejeté ? Si une personne est refusée à cause d'un clic, elle peut perdre son droit de vivre et de travailler au Royaume-Uni, ce qui a des conséquences désastreuses. Il y a un problème technologique et il y a un problème de personnes : nous devons nous rassurer qu’autant de soutien sera apporté aux utilisateurs que ce qui va sans doute aller dans le développement d'une bonne application. »
L'une des plus grandes préoccupations autour du projet est le manque de clarté de la politique. Un initié a déclaré que « La technologie, on l'espère, viendrait après que la politique sera établie. De plus, j'ai vérifié, il y avait encore une incertitude considérable sur la direction que tout cela doit prendre, qui doit décider et quand. L'application la plus sexy du monde n'est pas bonne si elle ne correspond pas à la politique. »
Il faut dire que le système numérique était prêt à être testé sur le terrain en janvier, mais le ministère de l'Intérieur a dû y repenser après que le Premier ministre a averti qu'il ne serait pas automatique de rester en Grande-Bretagne pour les citoyens de l'UE après le 29 mars 2019, selon The Guardian.
Les groupes qui gèrent le programme vont travailler ensemble, par petites équipes composées, bien qu'une source s'est montrée sceptique quant au fait que le ministère de l'Intérieur pouvait gérer cet ensemble d'intérêts conflictuels. Et de préciser que le projet va impliquer un travail original d'Accenture.
Une autre source a déclaré que le ministère de l'Intérieur a l'intention d'utiliser la technologie standard pour créer l'application plutôt que d'essayer de la coder en interne. Elle a estimé que le coût serait relativement faible pour un projet informatique gouvernemental, de l'ordre de 10 à 15 millions de livres sterling.
Source : déclarations des sources, The Guardian
Et vous ?
Que pensez-vous de l'idée de développer une telle application pour simplifier les processus administratifs ?
Partagez-vous l'idée selon laquelle le ministère de l'Intérieur gagnerait à attendre la fin des négociations avec l'Europe pour continuer cette initiative ?
Accenture et Capgemini chargés de développer une application
Pour enregistrer les ressortissants de l'UE qui vivront post-Brexit en Grande-Bretagne
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Le , par Stéphane le calme
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