
Pour sa part, Backpage accuse les procureurs d'Arizona et de la Californie, ainsi que le ministère de la Justice sur l'exploitation des enfants et l'obscénité d'avoir favorisé la fermeture du site Web. C'est justement un tribunal de l'Arizona qui a statué sur l'affaire, a déclaré le ministère de la Justice, vendredi soir. Affaire qui a vu en Arizona, le domicile de Michael Lacey, l'un des fondateurs de Backpage perquisitionner, a témoigné un agent du FBI.
Comme par hasard, après la fermeture dudit site Web, la sénatrice Heidi Heitkamp s'est exprimée à ce sujet en ces termes à travers un tweet : « Aujourd'hui, Backpage a été fermé. C'est un grand pas. Maintenant, aucun enfant ne sera vendu à des fins sexuelles par le biais de ce site Web ». Aussi elle a annoncé que le président Donald Trump signera un projet de loi la semaine prochaine sur ce sujet.
Par ailleurs, le directeur général de Polaris, un groupe international de lutte contre l'esclavage qui gère la ligne d'assistance téléphonique nationale contre la traite des êtres humains, Bradley Myles a déclaré : « La fermeture du plus grand marché en ligne des États-Unis pour le trafic sexuel réduira considérablement la rentabilité du commerce du sexe, du moins à court terme ». De plus, « il y aurait un changement dramatique sur le marché à partir de ce soir » , a-t-il ajouté.
Le site Backpage qui a des affiliés à travers le pays et dans le monde entier, avec en 2014 un chiffre d'affaires annuel de 135 millions de dollars selon le New York Times, ne compte pas se laisser faire justifiant que les publicités sont protégées par la Constitution des États-Unis. Pour rappel, en 2016, pendant que des dirigeants de l'entreprise ont été arrêtés pour proxénétisme, le juge a statué que le site Web était protégé par le Premier Amendement et qu'il n'était pas responsable du discours des tiers.
Source : New York Times
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