
Ces informations seront utilisées pour identifier et examiner ceux qui cherchent des visas (immigrants ou non). On demandera encore aux demandeurs de visa les numéros de téléphone et adresses électroniques utilisés au cours des cinq dernières années, de même que l’historique des voyages à l’étranger. Ils seraient également tenus de dire s'ils ont déjà été expulsés d'un pays ou si des membres de leur famille ont été impliqués dans des activités terroristes.
La proposition est soumise pour approbation au Bureau de gestion du budget (OMB : Office of Management and Budget). Le public aura deux mois pour commenter la proposition avant de prendre une décision.
Outre Facebook et Twitter, les plateformes de médias sociaux couvertes par la réforme comprennent des entreprises basées aux États-Unis telles qu'Instagram, LinkedIn, Reddit et YouTube. Cependant, le New York Times signale que des plateformes d'outre-mer telles que Sina Weibo en Chine et le réseau social russe VK seraient également incluses.
Elle n'affecterait pas les citoyens des pays auxquels les États-Unis accordent le privilège de voyager sans visa parmi lesquels le Royaume-Uni, le Canada, la France et l'Allemagne. Cependant, les citoyens de pays non exemptés comme l'Inde, la Chine et le Mexique pourraient être embarrassés s'ils se rendent aux États-Unis pour travailler ou passer des vacances.
Cette proposition fait naître des opinions diverses. Les fonctionnaires américains la voient comme un outil d'identification de potentiels extrémistes. Le New York Times déclare : « Maintenir des normes de sélection rigoureuses pour les demandeurs de visas est une pratique dynamique qui doit s'adapter aux menaces émergentes ». Par contre, les groupes de défense des libertés civiles la taxent d'invasion à la vie privée qui pourrait nuire à la liberté d'expression.
Auparavant, le Département d'État avait déclaré qu'un contrôle plus strict ne s'appliquerait qu'aux personnes « qui ont été désignées pour subir un contrôle plus approfondi en relation avec le terrorisme ou d'autres inéligibilités de visas en rapport avec la sécurité nationale ». C'est alors qu'en mai dernier, les agents consulaires avaient reçu l'ordre de collecter les identifiants de réseaux sociaux lorsqu'ils déterminaient « qu'une telle information est nécessaire pour confirmer l'identité du demandeur de visa et procéder à un contrôle de sécurité nationale plus rigoureux. »
Sources : REUTERS, BBC
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