Rappelons qu’en juin dernier, les sénateurs américains ont demandé d'interdire les produits de l’éditeur russe, utilisés par les militaires, en raison de la crainte que l'entreprise soit vulnérable à l'influence du gouvernement russe, le lendemain du jour où le FBI avait interrogé plusieurs de ses employés américains dans le cadre d'un sondage dans ses opérations.
Reuters avait alors rapporté que les agents du FBI ont visité les maisons des employés de Kaspersky dans plusieurs villes américaines, bien qu'aucun mandat de recherche n'ait été délivré, selon deux sources qui se sont exprimées sous couvert de l’anonymat étant donné qu’elles n'étaient pas autorisées à discuter de l’enquête du FBI.
Eugène Kaspersky
L'interdiction, incluse dans un projet de loi sur les dépenses de défense signé par Trump, vient donc renforcer une directive émise par l'administration Trump en septembre, selon laquelle les agences civiles devaient retirer les logiciels de Kaspersky Lab dans les 90 jours. La loi s'applique aux réseaux civils et militaires.
« L'affaire contre Kaspersky est bien documentée et profondément préoccupante. Cette loi est attendue depuis longtemps », a déclaré la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen, qui a dirigé les appels au Congrès pour supprimer les logiciels de Kaspersky des ordinateurs du gouvernement. Elle a ajouté que le logiciel de l'entreprise représentait un « risque grave » pour la sécurité nationale américaine.
Kaspersky Lab a nié à plusieurs reprises avoir des liens avec n'importe quel gouvernement et a assuré qu'il ne venait en aide à aucun gouvernement dans une quelconque activité de cyberespionnage. D’ailleurs, dans une tentative d’effacer les soupçons, la société a déclaré en octobre qu'elle était prête à soumettre le code source de son logiciel et les mises à jour futures à des inspections par des parties indépendantes.
Les fonctionnaires américains ont déclaré que cette mesure, bien que bienvenue, ne serait pas suffisante.
Ce mardi, Kaspersky Lab a déclaré qu'il continuait à avoir de « sérieuses inquiétudes » au sujet de la loi « en raison de son approche géographique spécifique à la cybersécurité. »
Et d’ajouter que l'entreprise évaluait ses options et continuerait à « protéger ses clients contre les cybermenaces (tout en) collaborant à l'échelle mondiale avec la communauté de la sécurité informatique pour lutter contre la cybercriminalité. »
Christopher Krebs, un haut responsable de la cybersécurité au département de la Sécurité intérieure, a déclaré aux journalistes que presque tous les organismes gouvernementaux avaient complètement retiré les produits Kaspersky de leurs réseaux conformément à l'ordonnance de septembre.
La réponse officielle de Kaspersky à cette interdiction ne semble pas contenir d'informations susceptibles de modifier l'évaluation de Kaspersky Lab par l'administration, a-t-il terminé.
Source : Reuters
Mise à jour du 15/02/2018 : Kaspersky porte plainte contre le blocage américain
Le cabinet de cybersécurité Kaspersky Lab a intenté une poursuite visant la seconde des deux interdictions fédérales sur ses produits, notamment le décret qui interdit explicitement l'achat de produits Kaspersky au sein de l’administration publique. Un précédent procès concerne une directive du département de la Sécurité intérieure des États-Unis faisant mention de la même interdiction.
Il faut rappeler que la Maison-Blanche a estimé que Kaspersky a été impliquée dans la tentative de déstabiliser les dernières élections présidentielles américaines qui aurait été orchestrée par la Russie. Les Américains craignent que les produits de la marque ne soient utilisés par la Russie pour mener ses opérations d’espionnage, malgré le fait que l’entreprise a clamé haut et fort son innocence.
Pour Kaspersky, ce décret constitue un « projet de loi d'inconstitutionnalité », dans la mesure où la loi vise spécifiquement un individu ou un petit groupe.
Source : Axios
Le cabinet de cybersécurité Kaspersky Lab a intenté une poursuite visant la seconde des deux interdictions fédérales sur ses produits, notamment le décret qui interdit explicitement l'achat de produits Kaspersky au sein de l’administration publique. Un précédent procès concerne une directive du département de la Sécurité intérieure des États-Unis faisant mention de la même interdiction.
Il faut rappeler que la Maison-Blanche a estimé que Kaspersky a été impliquée dans la tentative de déstabiliser les dernières élections présidentielles américaines qui aurait été orchestrée par la Russie. Les Américains craignent que les produits de la marque ne soient utilisés par la Russie pour mener ses opérations d’espionnage, malgré le fait que l’entreprise a clamé haut et fort son innocence.
Pour Kaspersky, ce décret constitue un « projet de loi d'inconstitutionnalité », dans la mesure où la loi vise spécifiquement un individu ou un petit groupe.
Source : Axios
Que pensez-vous de cette décision ? Le début d'une guerre froide numérique ?
Les éditeurs américains sont-ils susceptibles de s'attendre à des représailles de la part de Moscou ?