Mise à jour du 14.07.2010 par Katleen
La Chine renouvelle la licence d'exploitation de Google, la firme pourra continuer d'exercer dans le pays
La licence Internet (ICP : Content Provider) de Google Chine arrivait à expiration le 30 juin 2010, et son renouvellement restait dans le flou suite aux frictions incessantes entre la compagnie et le gouvernement chinois depuis le début de l'année.
La firme avait donc changé de stratégie et adopté une nouvelle approche (voir news précédente).
Cela a payé, il y a quelques jours, Google s'est vu notifier du renouvellement de sa licence d'exploitation. Elle pourra donc continuer ses activités sur le marché Internet chinois (le plus vaste au monde).
«Nous sommes ravis d'avoir obtenu le renouvellement annuel de la licence d'exploitation. Nous sommes heureux de pouvoir continuer à fournir des produits et des services à nos utilisateurs», a déclaré une porte-parole.
Source : Communiqué de presse de Google
Mise à jour du 29.06.2010 par Katleen
Google tente une "nouvelle approche" contre la censure en Chine, la redirection volontaire pour continuer à exercer dans le pays
Suite aux attaques dont elle avait été victime fin 2009, Google s'était lancée dans une croisade contre la censure chinoise de l'Internet. Ce qui, évidement, est loin de plaire aux autorités du pays.
Depuis Mars 2010, la firme redirigeait automatiquement les internautes chinois vers son moteur de recherche de Hong Kong, dont les résultats ne recherche ne sont pas filtrés. Une belle pirouette pour éviter les restrictions imposées par Pékin !
Mais un retour de bâton était à prévoir...
Le gouvernement de la Chine vient de promulguer une loi obligeant les fournisseurs de services cartographiques à obtenir une licence pour exercer dans le pays (Google Maps devra donc se plier à cette exigence pour perdurer sur ce territoire).
De plus, la licence Internet (ICP : Content Provider) de la compagnie arrivera a expiration le 30 juin. Sera-t-elle renouvelée ?
Google a donc décidé de changer de stratégie pour apaiser un peu la situation, en espérant que cela lui permettra de faire renouveler sa licence et de continuer à exercer en Chine. Depuis ce matin, les internautes chinois n'arrivent plus sur la page d'accueil de Google Hong Kong. A la place, lorsqu'ils veulent accéder au moteur de recherche depuis le pays du riz, ils tombent sur une page sur laquelle il leur faudra cliquer pour décider par eux-mêmes d'être transférés sur le moteur de recherche non censuré.
Cette nouvelle stratégie devrait permettre «aux utilisateurs de faire des recherches sur Internet ou de continuer à utiliser les services de Google.cn comme la musique ou la traduction sans filtrage».
Cette idée fonctionnera-t-elle ? A suivre...
Source : Blog officiel de Google
Mise à jour du 21.04.2010 par Katleen
Le système de gestion des mots de passe de Google pourrait être compromis, suite aux attaques chinoises de fin 2009
Lors des attaques de décembre dernier visant Google et émanant de Chine, le système de gestion des mots de passe de la firme aurait été compromis (le niveau d'intrusion du système n'avait pas été communiqué).
Chez Google, c'est un programme nommé Gaia qui gère les mots de passe des utilisateurs pour les accès à tous les services web de la firme, y compris ceux dédiés aux professionnels (Google Apps). Cette application est très confidentielle et rarement évoquée.
Les pirates asiatiques ont donc réussi à s'introduire dans l'infrastructure googlienne, mais ils n'auraient pas réussi à subtiliser les mots de passe de Gmail. Une bonne nouvelle pour les millions d'utilisateurs du client de messagerie.
Cependant, la vigilance est de mise puisque les cybercriminels ont peut être pu, lors de leur visite privée des entrailles du géant, en profiter pour repérer des vulnérabilités encore inconnues à ce jour.
Il existerait donc un risque que les pirates opèrent un retour à la date de leur choix, et ce, malgré les renforcements de sécurité mis en place par Google.
Ces menaces pourraient expliquer l'arrivée d'un outil de géolocalisation dans Gmail (pour vérifier si la connexion émane d'un endroit habituel).
Car, selon une source anonyme proche de l'enquête, les intrus auraient ciblé tout particulièrement les postes de travail des développeurs du programme Gaia... Et tenté d'accéder aux fichiers sources de l'application. Comment cela avait-il été planifié ?
Grâce aux informations contenues dans "moma", un dossier interne répertoriant tous les employés et leurs activités.
Source : Le New York Times
Pensez-vous que l'étendue des dégâts soit bien plus importante que ce que laisse présager Google ?
Mise à jour du 24.03.2010 par Katleen
Pékin censure à nouveau Google, les résultats de Hong Kong sont bloqués
Suite à la tentative de Google de lundi de libérer son moteur de recherche du joug asiatique en redirigeant les internautes chinois sur Google.hk (qui n'est pas censuré par la régime de Pékin), la Chine a répliqué.
Le premier jour, ce système D a tenu bon.
Mais depuis, les autorités chinoises ont commencé a réagir. D'apparence, tout fonctionne : il est possible de lancer une recherche et de voir apparaître des résultats, même sur des sujets aussi tabous que "Dalaï Lama" par exemple.
Mais, si on veut cliquer sur l'un des résultats de recherche depuis la Chine, on déchante vite. La redirection est bloquée, impossible d'accéder au site en lien.
Google redevient donc censuré pour les utilisateurs chinois, comme il l'était auparavant.
La firme de Mountain View devrait de plus s'attendre à des retours de bâton. Par exemple, l'opérateur China Mobile devrait annuler un accord qui avait été signé et qui garantissait à Google d'être le moteur de recherche par défaut sur les téléphones de ses clients.
Source : Informations en provenance du New York Times et d'un ami en Chine.
L'action de Google a-t-elle eu une quelconque utilité pour les internautes chinois ?
Google avait demandé lundi au gouvernement chinois de "respecter sa décision". Il n'en a pas été ainsi. pensez-vous que Google contre-attaquera ?
Mise à jour du 22.03.2010 par Katleen
Google ne censure plus ses résultats en Chine, comment va réagir le gouvernement de Pékin ?
Ca y est, Google a franchi le pas. Comme nous vous l'annoncions vendredi, Google a officiellement pris position ce lundi. L'entreprise a cessé de censurer les résultats de ses recherches en Chine.
Dès à présent, les internautes chinois qui se connectent sur Google.cn sont automatiquement redirigés vers Google.com.hk, le site de Hong Kong, comme l'a expliqué ce matin le directeur juridique David Drummond : «Aujourd'hui nous avons cessé de censurer nos services de recherches –Google Search, Google News et Google Images sur Google.cn. Les internautes visitant Google.cn sont redirigés sur Google.com.hk, où nous offrons des résultats non censurés en chinois simplifié, spécialement conçus pour des internautes de Chine continentale et fournis via nos serveurs installés à Hong Kong».
C'est pour s'opposer à l'auto-censure qui est une "exigence légale non-négociable" selon le gouvernement chinois ; qu'a été prise cette mesure. Comme Google.com.hk est hébergé sur des serveurs situés à Hong Kong, cette politique restrictive ne s'applique plus. Mais le site pourrait en revancche très rapidement être bloqué par les autorités chinoises, qui empêchent l'accès aux sites qu'elles n'approuvent pas.
Source : Annonce sur le blog de Google
Le gouvernement chinois respectera t-il cette décision ?
Mise à jour du 19 03 2010 par Katleen
Google quitterait la Chine dès le 10 avril et l'annoncerait lundi, selon une source proche du dossier
Une nouvelle source anonyme vient d'évoquer le possible départ de Google avec, cette fois, une date précise de cessation d'activités.
D'après un collaborateur de la firme de Mountaiw View, "Google quitterait la Chine le 10 avril, mais Google n'a pas confirmé l'information pour le moment".
Ce témoignage a été reccueilli par CBN (China Business News), et annonce une prise de parole officielle de Google pour expliquer l'organisation de ce départ dès lundi.
A suivre donc.
Mise à jour du 15/03/10
[NB : Les commentaires sur cette mise à jour commencent [POST="5061744"]ici dans le topic[/POST]]
Moteur de Recherche : Google va quitter la Chine
Mais il espère continuer à proposer ses autres services, selon le Financial Times
D'après le très bien informé Financial Times, Google aurait décidé de quitter le marché chinois des moteurs de recherche.
Les cybers-attaques contre ses serveurs, les tentions diplomatiques (lire ci-avant) et les discussions sur la censure des résultats avec le gouvernement communiste qui en ont découlé, et qui seraient aujourd'hui dans une impasse, auraient motivé cette décision "sûre à 99,9%", d'après "un proche du dossier".
Toujours d'après la source anonyme du journal, elle aurait été prise il y a plusieurs semaines déjà par la direction de Google. Mais la société, soucieuse de préserver l'intégrité physique de ses employés Chinois, aurait également décidé de prendre son temps pour l'appliquer et ne pas braquer - encore plus - les autorités locales, souvent enclines aux représailles.
Google étudierait également un moyen de rester présent dans le pays avec ses autres activités (Android, Chrome, Google Apps, etc).
Plusieurs dirigeants de Moutain View ne cachent cependant pas leur pessimisme quant à la possibilité de séparer l'activité recherche des autres services proposés par la société. L'hypothèse d'un boycott généralisé du gouvernement chinois leur parait la plus crédible.
Pendant ce temps, Microsoft semble se positionner et vient de passer un accord avec Motorola pour intégrer Bing par défaut sur ses smartphones chinois sous Android, l'OS mobile de Google.
Source : L'article du Financial Times
Si Google ferme son moteur de recherche, pensez-vous que le gouvernement chinois le laissera proposer ses autres services ? Ou se dirige-t-il vers un boycott généralisé des technologies de Moutain View ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 11/03/10
[NB : Les commentaires sur cette mise à jour commencent [POST="5054670"]ici dans le topic[/POST]]
Chine vs Google : des smartphones sous Android, mais avec Bing
L'OS de Google sera proposé avec le moteur de recherche de Microsoft sur les modèles de Motorola
Motorola vient de signer un accord pour le moins curieux avec Microsoft.
Sur le marché Chinois, le constructeur proposera Bing, le moteur de recherche de Redmond, sur ses smartphones sous Android.
Ironique quand on sait qu'Android est l'OS mobile de... Google.
Le clash diplomatique entre le gouvernement Chinois et Moutain View va donc permettre à Microsoft de gagner quelques parts de marchés sur ce secteur.
"Nous sommes très heureux d'approfondir notre relation de longue date avec Motorola et d'offrir les puissants services de recherche géolocalisés de Bing sur leurs futurs terminaux très novateurs, les consommateurs auront ainsi davantage de choix et de souplesse dans leurs recherches mobiles", a ainsi déclaré Yusuf Mehdi, vice-président de la Division des Services en Ligne de Microsoft.
Même satisfaction coté Motorola "l'ajout des services de Bing à nos smartphones sous Android en Chine est un autre pas important pour proposer la meilleure offre possible à nos utilisateurs finaux".
Il est vrai qu'un service géolocalisé en Chine est certainement ce qu'il y a de plus pertinant à proposer pour les libertés publiques.
Pendant ce temps, à Abu Dhabi, le PDG de Google confirme qu'il tente de sortir du conflit : "Nous menons actuellement des négociations actives avec le gouvernement chinois.[...] il devrait se passer quelque chose rapidement" a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse.
En attendant, rien n'évolue. Sauf la concurrence.
Les malheurs des uns...
Source : Les déclaration de Microsoft et Motorola dans BusinessWeek
Et vous ?
Pensez-vous que l'attitude de Microsoft est normale (ce sont les affaires), immorale ou risquée ?
Proposer la géolocalisation en Chine vous parait-elle une bonne idée ou un risque supplémentaire de contrôle des citoyens ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 23/02/10
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Attaque contre Google : accuser des écoles chinoises serait "plein de préjugés"
Mais les demandes d'inscriptions aux deux établissements s'envolent quand même
Le ping-pong est le sport chinois par excellence.
Le gouvernement de l'Empire du Milieu le prouve à nouveau en répondant du tac au tac à Google.
"Les affirmations de Google sont sans fondement et nous nous opposons fermement à ces accusations", a ainsi déclaré aujourd'hui Qin Gang, porte parole du Ministère des Affaires Etrangères Chinois, à la presse de Pekin.
Les propos deviennent, il faut le noter, de moins en moins diplomatiques.
"La Chine administre son Internet selon sa loi nationale, sa position ne changera pas", continue-t-il avant de préciser que "la Chine interdit le hacking et pourchassera tous les actes de piratages comme la loi le prévoit".
Cette petite précision répond à une enquête dont les conclusions ont été publiées hier dans la presse occidentale. Les attaques contre les serveurs de Google viendraient en effet de deux écoles chinoises.
Son auteur serait pour sa part un concepteur de spywares. Âgé de 30 ans, il serait très proche du Parti Communiste Chinois. Et donc du pouvoir.
La célèbre Shanghai Jiaotong University et le parfaitement anonyme College Professionnel de Lanxiang ont eu beau démentir leurs implications dans les attaques, les demandes d'inscriptions à leurs cursus informatiques respectifs ne cessent de pleuvoir.
Malgré les affirmations du gouvernement, le hacking aurait donc de beaux jours devant lui au pays des deux Grandes Murailles – l'ancestrale, en pierres et la nouvelle, numérique.
"Les rapports qui indiquent que ces attaques proviennent d'écoles chinoises et les accusations de participation du gouvernement chinois sont irresponsables et guidés par des motifs inavoués", persiste le porte-parole.
L'agence officielle de presse Xinhua, dont l'indépendance vis-à-vis du pouvoir n'est pas la première des caractéristiques, vient pour sa part d'éditer une dépêche largement diffusée dans laquelle elle qualifie ces "histoires" occidentales d'"arbitraires et pleines de préjugés".
Avant, paradoxalement, d'enfiler des perles de poncifs : "Les chinois ne connaissent pas grand chose à la sécurité informatique, leurs ordinateurs peuvent donc facilement être contrôlés par des pirates pour donner l'impression qu'ils agissent depuis la Chine".
Un communiqué que le peuple chinois aurait facilement pu qualifier de sino-phobe.
S'il ne venait pas de Xinhua, bien sûr.
Pendant ce temps, et pour mémoire, Google continue de censurer les résultats de son moteur de recherche pour la Chine.
Courageux, d'accord. Mais pas téméraire.
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 23.02.2010
Google vs. Chine : l'auteur du code identifié, le gouvernement chinois pourrait être impliqué
Les relations sino-américaines pourraient bien s'envenimer encore d'un cran.
Selon le Financial Times, le code si sophistiqué ayant servi a attaquer Google et une vingtaine d'autres sociétés aurait été écrit par un consultant âgé de trente ans. Ce sont des analystes américains chargés de l'enquête qui seraient remontés jusqu'à lui.
L'homme ne travaille pas à plein temps pour le gouvernement chinois, qui aurait pourtant un accès privilégié à son travail du fait que le consultant se doive d'être dans les petits papiers du parti s'il veut poursuivre ses recherches de prédilection.
Mise à jour du 22.02.2010
Rebondissement dans l'affaire Google vs. Chine : les attaques auraient été lancées depuis deux écoles chinoises
Les attaques dont Google avait révélé l'existence le 12 janvier dernier auraient en fait été initiées depuis deux écoles chinoises.
Selon des "sources anonymes impliquées dans l'enquête", les personnes en charge de l'affaire seraient remontées jusqu'à une université chinoise très prisée pour l'excellence de sa branche informatique ; et jusqu'au centre de formation Lanxiang qui prend en charge certains des futurs informaticiens de l'armée.
Rappelons que les explois en question étaient d'une dextérité et d'un professionalisme de très haut niveau, ce qui avait poussé Google a soupçonner l'implication du gouvernement chinois. De plus, ces intrusions auraient pu débuter dès avril 2009.
Pour l'heure, les résultats de recherche de Google.cn sont toujours filtrés, tandis que ses dirigeants essayent de trouver un terrain d'entente avec les autorités du pays.
Source : L'article du New York Times
Mise à jour du 06.02.2010
Google vs Chine : Les services secrets américains sollicités par Google pour enquêter sur les attaques
La NSA est une agence très confidentielle faisant partie des services de renseignements américains. Elle aide à intercepter et analyser les communications étrangères cryptées dans le but de détecter de potentielles menaces contre le pays. L'agence s'est retrouvée sous le feu des projecteurs en 2005 lorsqu'a été révélé le scandale des écoutes illégales demandées par l'ancien président américain George W. Bush pour "lutter contre le terrorisme".
Google a donc contacté cet organisme de l'ombre pour lui demander de l'aider à élucider la question de la provenance des cyber-attaques qui remettent en cause sa présence sur le sol chinois. La NSA devrait apporter son soutien à Google pour permettre d'empêcher de nouvelles intrusions. Si cet accord se concrétisait, il le serait dans le respect des «politiques de Google et les lois protégeant le caractère privé des communications en ligne».
Le but de se rapprochement serait donc de mettre le doigt sur les vulnérabilités de Google, et d'évaluer la puissance de ses adversaires.
Les pourparlers seraient donc en court pour décider d'une éventuelle collaboration. La NSA ne pourrait théoriquement pas accèder aux e-mails et aux recherches des utilisateurs du moteur de recherche, elle pourrait par contre prendr connaissance du code malveillant qui a été utilisé pendant les attaques.
De manière moins officielle, la question qui reste sur bon nombre de lèvres est "le gouvernement chinois a-t-il participé à ces actes malveillants, d'une si grande sophistication ?". La NSA y apportera peut-être une réponse.
Source : Article dans le Washington Post
Mise à jour du 02.02.2010
Google vs Chine : une contrefaçon du moteur de recherche en ligne, Goojje investi le net chinois
Tandis que les relations entre Google et le gouvernement chinois restent très tendues, un site Internet particulier vient de faire son apparition. Il s'agit de Goojje, qui ressemble presque trait pour trait au moteur de recherche le plus connu du monde.
Goojje reprend donc la charte graphique de Google, mais filtre ses résultats de recherche conformément à la loi chinoise. Le site aurait été lancé le 14 janvier dernier.
Une phrase d'accroche assez étrange est visible sur sa page d'accueil, elle dit : “soeur était très heureuse lorsque frère a abandonné l’idée de partir et est resté pour sa soeur”.
Pour en comprendre le sens, il faut avoir quelques notions de mandarin (la langue majoritaire en Chine). "Jie Jie" (Goojje) signifie soeur, tandis que “Ge Ge” (Google) signifie grand frère.
Autrement dit, le "grand frère" américain est prié par sa soeur de rester au pays (en référence au possible abandon du marché chinois par la firme de Mountain View).
L'auteur de cette contrefaçon en ligne serait une étudiante de Guangdong, à la recherche d'aide pour développer son projet de moteur de recherche. On peut en effet lire dans la FAQ de Goojje : "La raison pour laquelle j'ai créer Goojje, en plus du départ de frère Google, est pour réaliser un rêve harmonieux. J'espère que mon site peut apporter le bonheur à tout le monde, et vous accompagner à travers chaque saison de solitude... J'espère que Goojje peut aider à comprendre les nouvelles d'Internet. Goojje est né pour la paix, avec elle le frère ne sera pas seul. L'équipe de une personne de Goojje est trop faible, besoin de votre aide, aimez Goojje, svp partagez Goojje avec vos amis". (Les messages originaux sont dans un très mauvais anglais, d'où ma traduction fidèle -dans un très mauvais français, donc-)
Le clône asiatique de Google pourrait donc se révéler être un projet open-source. Même si son histoire reste entre très floue pour le moment.
Une copie de YouTube avait également investi la toile chinoise sous le nom de domaine "YouTubecn.com". Mais elle fut censurée et réduite au silence par les autorités chinoises, tout comme son homologue américain qui est interdit en Chine, pour avoir fait circuler des vidéos sur le Tibet.
Source :
Mise à jour du 28.01.2010
Google vs Chine : Android ne sera pas bloqué dans le pays, selon le gouvernement
Le gouvernement chinois s'est exprimé hier, mercredi, à propos du système d'exploitation Android. Suite au refus de Google de commercialiser sur le marché chinois deux mobiles tournant sous cet OS qui est le sien, des rumeurs avaient commencé a éclore sur une possible fermeture du marché du pays pour Android.
D'après les autorités, il n'en est rien. C'est un porte-parole du ministère de l'Industrie et des Technologies de l'Information qui s'est exprimé à ce propos, en indiquant que la Chine ne fermera ses portes à aucun OS tant qu'il est conforme aux lois du pays. La République n'empêchera donc pas l'utilisation d'Android, sans toutefois préciser si les services associés à l'OS qui sont généralement pré-installés sur un mobile avec lui (notamment Google Search), seront également tolérés.
Certains constructeurs, comme Motorola, ont déjà entamé des négociations avec Baidu.com (le moteur de recherche local), pour éventuellement l'inclure dans leurs appareils afin de parer à toute éventualité si Google n'était plus le bienvenu.
Mise à jour du 26.01.2010
Google vs Chine : Le Net chinois n'est pratiquement pas censuré, d'après Bill Gates
C'est aujourd'hui Bill Gates qui s'est exprimé concernant le récent désaccord entre Google et la Chine.
Loin de défendre les positions de son concurrent, le fondateur de Microsoft a déclaré qu'il fallait choisir : "Voulez-vous obéir aux lois du pays dans lequel vous vous installez ? Si la réponse est non, alors pourquoi faire du business là-bas ?". Gates a insisté sur "l'absurdité" de cette situation.
Il a ensuite voulu mettre à mal les accusations décrétant que Microsoft aiderait à la censure de l'Internet en Chine. "Les efforts chinois pour censurer Internet sont très limités, et facilement contournables", déclare-t-il, minimisant l'importance de la censure dans le pays, et s'en servant pour justifier la "nécéssité" de continuer de faire du business en rapport avec Internet sur ce territoire.
Par ses mots, il s'aligne sur les pensées qu'avec exprimées Steve Ballmer (le CEO de Microsoft) la semaine dernière.
Source: Déclarations de Bill Gates ce matin dans Good Morning America sur ABC
MAJ du 26.01.2010
Google vs Chine : le Net chinois serait "transparent", selon le gouvernement qui dément être impliqué dans les attaques
Le gouvernement chinois a réfuté avoir été impliqué dans les attaques qui ont ciblé Google et quelques 19 autres compagnies le mois dernier.
Un porte parole du ministre de l'Industrie est monté au créneau pour défendre son pays, et affirmer que les accusations d'une quelconque participation aux cyber-faits était "sans fondements".
Puis, l'homme de justifier ses propos en expliquant que Pékin est totallement opposé a de telles pratiques et que la politique chinoise concernant Internet est "transparente et ouverte".
Commençant à hausser le ton, le porte-parole a ensuite accusé les Etats-Unis de jouer un double-jeu puisque "les services secrets de ce pays emploieraient de telles méthodes pour s'introduire dans des comptes e-mail".
Cette allocution vient répondre à la prise de parole de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui avait expressement demandé au gouvernement chinois de mener l'enquête sur les actes malveillant ayant visés Google.
La femme de l'ex président des USA terminait sur des paroles très dures : "La Chine risque de s'emmurer à l'écart du progrès du prochain siècle".
Que pensez-vous de la réponse des chinois ?
Hillary Clinton déplore des "menaces de la liberté d'information en ligne" de la part de plusieurs pays comme la Chine, la Tunisie, l'Uzbekistan et le Vietnam où la censure est très présente ; et plus récemment l'Egypte où 30 blogueurs-militants furent emprisonnés. Que pensez-vous de ce problème, et de la "totale liberté du net" prônée par les USA ?
MAJ du 20.01.2010
Google annule la sortie de deux mobiles Android en Chine ce jour, serait-ce lié à ses déboires avec le gouvernement du pays ?
La rupture semble presque consommée entre Google et la Chine. Le géant a en effet annoncé hier le report du lancement dansle pays asiatique de deux téléphones portables tournant sous Android et développés en partenariat avec Samsung et Motorola. La sortie des deux appareils devait se faire aujourd'hui avec l'opérateur China Unicom.
Google n'a pas indiqué quelle serait finalement la date de commercialisation des deux appareils, ni expliqué les raisons de ce retard. D'aucun murmurent déjà que cette décision a été prise à cause de la colère provoquée par les agissements du gouvernement chinois.
MAJ du 19.01.2010
Google vs Chine : les attaques pourraient avoir été aidées de l'intérieur, Google enquête sur ses employés
Alors que lorsqu'on parlait d'ennemi, les regards se tournaient vers l'extérieur et vers la Chine, la situation prend un virage inattendu.
Google serait en effet en plein examen de ses effectifs, puisque certains de ses employés seraient soupçonnés d'avoir facilité l'exécution des cyber-attaques en interne.
"Nous ne ferons aucun commentaire sur les rumeurs et les spéculations, l'enquête est en cours" a déclaré hier Google via un porte-parole.
Les attaques auraient apparemment ciblé des personnes ayant un accès spécifique à certaines parties des réseaux de Google et auraient pu bénéficier de l'aide de personnes travaillant dans les bureaux chinois de la firme.
D'après des consultants en sécurité informatique, la force de l'exploit n'a pas résidé dans le type de malware utilisé, mais dans le fait que les personnes à attaquer étaient clairement connues et visées.
Les investigations de Google se poursuivent. Plus d'informations devraient nous parvenir prochainement.
Pensez-vous qu'il soit possible que certains employés corrompus aient facilité les attaques ?
MAJ du 18.01.2009
Google vs Chine : l'attaque pourrait venir du gouvernement ; Microsoft ne quittera pas le pays
Plus les jours passent, et plus les langues commencent a se délier concernant les incidents opposant Google au régime chinois. Certains d'entre vous se sont peut être par exemple demandé pourquoi Google avait été la seule compagnie a parler de ce problème, alors que 20 ont été visées au total ?
Simplement parce que les 19 autres, soumises a de fortes pressions (certainement économiques), ont refusé l'appel de Google à une déclaration collective. La firme de Mountain View s'est donc retrouvée seule au moment de révèler les informations sur les attaques.
Depuis que l'affaire est devenue publique, trois autres compagnies ont à leur tour annoncé avoir subit ces attaques : Adobe Systems Inc, Juniper Networks Inc et Rackspace Hosting Inc.
Selon certaines indiscrétions, Yahoo! aurait également été visé par de tels actes malveillants. Pour autant, la compagnie ne l'avoue pas officiellement et déclare juste "approuver et soutenir la position de Google" tout en précisant que cela "n'impliquait pas nécéssairement d'attaques sur ses propres systèmes".
D'autres professionnels du secteur ont commencé à s'exprimer.
Le leader de la fabrication de processeurs Intel a ainsi déclaré que "l'affaire ne les concerne pas" et qu'il n'y avait aucun changement dans sa manière de voir le marché chinois puisqu'il n'y aurait "aucune preuve" d'attaque asiatique sur ses systèmes.
Steve Ballmer, le CEO de Microsoft, s'est exprimé sur Bloomberg TV pour affirmer que sa compagnie comptait rester en Chine pour y être "une partie de la solution" : « Il y a des attaques tous les jours. Je ne pense pas qu'il y ait eu quoi que ce soit d'inhabituel, aussi je ne comprends pas. (…) Nous sommes attaqués tous les jours de toutes les parties du monde et je crois que tout le monde l'est aussi. Nous n'avons rien vu qui sorte de l'ordinaire ».
Cisco, quant à lui, annonce surveiller de très près le débat sur le sujet.
Dans la liste des réactions, on peut aussi ajouter le principal interessé, à savoir le gouvernement chinois lui-même, qui a renforcé sa position en expliquant administrer Internet «en accord avec la loi, et nous avons des règles explicites sur ce qui peut s'y propager». Pekin reste donc ferme à travers le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jiang Yu. Il a expliqué que les entreprises étrangères respectant ces principes étaient les bienvenues.
Wang Chen, le directeur de l'information du gouvernement, a, lui, carrément fait l'apologie de la censure en expliquant qu'il était nécessaire de «guider» l'opinion pour «assurer la stabilité nationale».
Autrement dit, la conclusion d'un accord entre les deux parties (Google et la Chine) semble compromise, si ce n'est impossible.
D'autant plus que de nouvelles informations viennent envenimer les choses.
D'après Mandiant, un groupe spécialiste en cyber-sécurité auquel Google a fait appel pour enquêter sur l'attaque visant les militants des droits de l'Homme, le code utilisé pour l'exploit serait si sophistiqué et qualitatif qu'il sous-entendrait le support des autorités chinoises. Les actes seraient en effet d'un niveau de professionalisme très élevé, de celui habituellement utilisé pour cibler un pays, et non pas une entreprise.
Une autre entreprise spécialisée en sécurité informatique s'est également exprimée sur l'affaire : McAfee a expliqué qu'une faille de sécurité zero-day qui n'avait encore jamais été reperée dans Internet Explorer a été utilisée. Cette vulnérabilité a servi de porte d'entrée aux pirates pour infiltrer les réseaux qu'ils visaient.
Trouvez-vous normal que la majorité des entreprises se taisent pour protèger leur business en Chine ?
Economiquement parlant, Google peut-il quitter la chine ? Seuls 2% de ses revenus annuels proviendraient de Chine selon Jefferies & Co.
Google doit-il rester, ou partir ? Même au sein de l'entreprise, la question fait débat puisque ses administrateurs ne partagent pas le même avis : Sergey Brin (co-fondateur) souhaiterait que le groupe quitte le pays ; Eric Schmidt (CEO) souhaiterait qu'il y reste.
Pensez-vous que le gouvernement chinois ait participé aux attaques ?
Mise à jour du 14.01.2010
Et si Google quittait la Chine, quelles seraient les réactions de Microsoft et Yahoo! ?
Alors que le bras de fer entre Google (qui ne souhaite plus censurer ses résultats de recherche), et le gouvernement chinois (qui entend contrôler totalement la moindre information circulant dans le pays), devrait débuter dans quelques semaines ; la pression se fait de plus en plus forte pour Microsoft et Yahoo!.
En effet, si Google décidait finalement d'abandonner le marché chinois, faute d'accord juridique obtenu avec les autorités, ses deux principaux concurrents se retrouveraient "seuls" sur le créneau.
Même si la grande majorité du marché est dominée par les moteurs de recherche locaux, Microsoft et Yahoo pourraient tirer un bénéfice de la désertion de Google.
Oui mais, le départ de Google est hautement plébiscité dans les sondages, et nul doute que si cette décision était finalement prise, elle créditerait le géant de nombreux points de popularité.
Ni Microsoft, ni Yahoo!, n'ont souhaité s'exprimer à ce sujet pour l'instant.
Alors, que préfèreraient faire ses rivaux ? Récupèrer ses parts de marché pour une belle opportunité de business, ou bien suivre ses positions pour des retombées plus idéologiques ?
Google pourrait quitter la Chine physiquement et numériquement suite à des cybers-attaques massives
Google s'est exprimé il y a quelques heures par l'intermédiaire de David Drummond, son directeur juridique. Suite a des attaques extrêmement "sophistiquées et ciblées" dont son réseau à été victime le mois dernier provenant de Chine et essayant d'accèder aux comptes Gmail d'activistes chinois pour les Droits de l'Homme. Ce qui peut paraître étrange quand on sait que le client mail en ligne est interdit dans ce pays. Seulement, certains contournent la Loi en se cachant derrière des proxys.
La firme de Mountain View aurait été assez chamboulée par ces faits, au moins assez pour considèrer de réviser sa position sur le continent asiatique. Selon Drummond, Google douterait de la faisabilité de ses activités en Chine et ne souhaiterait plus censurer ses résultats de recherche sur Google.cn. La compagnie aurait déjà pris rendez-vous avec le gouvernement chinois dans les prochaines semaines, pour discuter d'une éventuelle possbilité de cesser le filtrage de ses résultats, en accord avec la loi du régime.
La discussion promet d'être animée, et Drummond déclare que si aucun accord n'était trouvé, sa société pourrait faire ses bagages à la fois réels et virtuels. Google pourrait fermer son moteur de recherche chinois de même que ses bureaux localisés sur le territoire de la République de Chine.
Les attaques massives anti activistes des Droits de l'Homme du mois de décembre avaient en effet visé une vingtaine de grosses compagnies. Google s'était ainsi vu voler une partie de données faisant partie de sa propriété intellectuelle. Sur tous les comptes de messagerie visés, seuls deux avaient pu être compromis.
Google aurait également découvert que les boîtes Gmail de divers avocats des Droits de l'Homme basés aux Etats-Unis et en Europe étaient régulièrement visitées par des indésirables.
La firme a pris la décision de partager les informations concernant ces attaques avec le grand public puisqu'elles "s'inscrivent dans une
problématique bien plus vaste que la simple sécurité informatique : celle du débat sur la liberté d'expression".
Google avait lancé son moteur de recherche en langue chinoise google.cn début 2006 et s'était depuis battu avec les restrictions imposées par les autorités.
Aucun délai n'a été annoncé pour finaliser les négociations entre la firme et le gouvernement chinois.
Source : Post de Drummond sur le blog de Google
Quelles conséquences aurait le départ de Google du marché chinois ?
Pensez-vous que Google doivent conserver ses positions chinoises ou bien quitter le pays ?
Que pensez-vous de la politique restrictive de la Chine en matière de liberté d'expression et d'accès à Internet ?
Google tente une "nouvelle approche" contre la censure en Chine
La redirection volontaire pour continuer à exercer dans le pays
Google tente une "nouvelle approche" contre la censure en Chine
La redirection volontaire pour continuer à exercer dans le pays
Le , par Katleen Erna
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