Le chiffre d‘affaires a atteint 22,54 milliards de dollars (18,42 milliards d‘euros) sur les trois derniers mois de 2017, en hausse de 3,6 % et supérieur au consensus qui était de 22,06 milliards selon Thomson Reuters I/B/E/S.
Le groupe a toutefois accusé une perte nette de 1,05 milliard de dollars (1,14 dollar/action), contre un bénéfice de 4,50 milliards (4,72 dollars/action) un an plus tôt, en raison d‘une charge de 5,5 milliards de dollars liée à la réforme fiscale récemment votée aux États-Unis.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 5,18 dollars, dépassant le consensus de seulement un cent, et IBM n‘a rien dit dans son communiqué de l‘impact de la réforme fiscale sur ses résultats de cette année.
Wall Street était à la recherche d'un bénéfice hors PCGR (Principes Comptables Généralement Reconnus) de 5,18 $ par action pour le quatrième trimestre sur des revenus de 22,06 milliards de dollars. En 2017, IBM a déclaré un chiffre d'affaires de 79,1 milliards de dollars, ce qui représente une baisse étant donné que l’entreprise a déclaré un chiffre d’affaires de 79,92 milliards de dollars un an plus tôt :
- 2017 : 79,1 milliards de dollars ;
- 2016 : 79,92 milliards de dollars ;
- 2015 : 81,74 milliards de dollars ;
- 2014 : 92,79 milliards de dollars ;
- 2013 : 98,37 milliards de dollars ;
- 2012 : 102,87 milliards de dollars ;
- 2011 : 106,9 milliards de dollars ;
- 2010 : 99,87 milliards de dollars.
Pour 2018, IBM a déclaré qu'il s'attend à une croissance des revenus et à la stabilisation des marges.
Lors d'une conférence téléphonique avec les analystes, le directeur financier James Kavanaugh a déclaré que l'entreprise s'était bien repositionnée et qu'elle entrait en 2018 avec un « profil de revenus plus fort qu'il y a un an ».
Et d’ajouter : « En 2018, nous allons maintenir un niveau d'investissement élevé. Ceci est important, car nous continuons à développer des capacités dans l'IA, dans le cloud, dans la sécurité et dans Blockchain, pour n'en nommer que quelques-uns. Comme toujours, nous rechercherons plus de productivité dans notre base de dépenses, en particulier dans notre activité de services, où nous continuerons à remixer nos compétences à de nouvelles opportunités. »
« IBM a atteint ses objectifs alors le titre rend un peu de ses gains des 18 derniers jours », commente Lou Miscioscia, analyste chez Pivotal.
« Il y a une certaine incertitude sur 2018, due en bonne partie à la fiscalité », note David Holt, analyste chez CFRA.
Le groupe insiste sur les performances de ses secteurs fondamentaux ("strategic imperatives", qui regroupent les créneaux jugés plus porteurs sur lesquels se recentre IBM depuis plusieurs années, comme les services dématérialisés en ligne (« cloud »), l'analytique, le mobile et la sécurité.
Ces secteurs, dont les performances sont regardées de près par les investisseurs, ont vu leur chiffre d'affaires bondir de 17 % à 11,1 milliards sur le dernier trimestre. Ils représentent désormais 46 % des revenus totaux d'IBM.
« Cette croissance a été tirée par le cloud et la sécurité », a précisé Martin Schroeter, en charge des marchés mondiaux d'IBM, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes. Le seul cloud a bondi de 30 % avec un chiffre d'affaires de 5,5 milliards au dernier trimestre.
Source : Reuters