Pour les chiffres clés de l’enquête, il faut noter que :
- 72 % des développeurs interrogés ont démarré la programmation entre 10 et 19 ans ;
- 63 % ont commencé à se former au code en autodidacte (ressources en ligne, livres) ;
- les « développeurs Full Stack » sont les plus nombreux parmi les répondants (28 %) ;
- pour 72 % des répondants, le principal critère d’épanouissement est « apprendre de nouvelles choses », bien avant la rémunération (40 %) ;
- 59 % des répondants jugent leur manager « compétent » ;
- la compétence que les développeurs souhaitent acquérir en priorité en 2018 est le Machine Learning (53 % des répondants) ;
- la principale difficulté rencontrée lors du recrutement d’un collègue développeur est l’estimation de son niveau technique avant entretien (60 % des répondants).
Allons à présent plus en profondeur pour voir ce que nous dit l’étude en fonction des différents thèmes abordés.
Données démographiques : un métier d’hommes et où les plus de 40 ans ne représentent que 12 %
Sans surprise, on retrouve une très faible proportion de femmes parmi les répondants : seulement 7 %. C’est donc un domaine très largement dominé par les hommes (92 %). En ce qui concerne l’âge des répondants, on constate que près de la moitié (47 %) a moins de 35 ans, que les développeurs âgés de 25 à 29 ans sont majoritaires (26 %), alors que les plus de 40 ans ne représentent que 12 % des répondants.
Éducation : un métier dominé par les Bac+5, mais également accessible aux formations plus courtes
Sur l’éducation, différents types d’information ont été recueillis auprès des répondants. Il s’agit entre autres du diplôme le plus élevé, la spécialisation du diplôme, l’âge auquel les répondants ont commencé à apprendre la programmation et les méthodes d’apprentissage. En ce qui concerne le diplôme le plus élevé, ils sont 57 % à être titulaires d’un diplôme niveau Bac +5. Juste après, le niveau de diplôme le plus représenté est le Bac +2, avec 12 % des réponses. Les formations courtes de type Bootcamp ne représentent quant à elles que 1 %.
Il faut également noter que 79 % des répondants diplômés ont obtenu un diplôme dans l’informatique, contre 15 % pour un diplôme dans les sciences. Les 6 % restants proviennent d’autres spécialisations.
L’étude confirme aussi que la programmation est en général une passion qui démarre assez tôt. On a 7 % des répondants qui ont commencé l’apprentissage de la programmation avant l’âge de 10 ans et 72 % qui ont commencé entre 10 et 19 ans. Cela veut dire qu’en général, les répondants ont commencé à programmer avant d’atteindre l’enseignement supérieur. On a par ailleurs 16 % des répondants qui disent avoir commencé entre 20 et 24 ans ; ce qui correspond en général à la tranche d’âge post-bac. Apprendre la programmation à partir de 25 ans fait penser à une reconversion dans le domaine de l’informatique, et cela pourrait être le cas pour 5 % des répondants. Si c’est le cas, on notera toutefois que les reconversions après 35 ans sont plus rares, et concernent seulement 1 % des répondants.
En ce qui concerne les méthodes d’apprentissage de la programmation, l’étude révèle que seulement 35 % ont commencé à programmer à l’école ou à l’université, alors que 63 % des répondants ont démarré l’apprentissage de la programmation en autodidacte, à l’aide de ressources en ligne ou de livres. « Ces chiffres sont en corrélation avec l’âge moyen de démarrage de la programmation évoqué plus haut. Les jeunes, encore peu familiarisés au code via les parcours scolaires traditionnels, découvrent majoritairement la programmation par leurs propres moyens », explique CodinGame.
Les développeurs au travail
Parmi les répondants professionnels, 28 % se qualifient de développeurs Full Stack, alors que les développeurs généralistes représentent 24 %. Les développeurs backend sont ensuite les mieux représentés avec 14 %, tandis que les développeurs front end purs (développeurs web) ne sont que 4 %. L’étude montre aussi que les métiers spécialisés sont moins représentés. Par exemple, on ne compte que 6 % de data scientists, 6 % d’architectes et 3 % de DevOps. Côté management, les CTO représentent 3 % des répondants. Seulement 4 % des répondants sont demandeurs d’emploi.
Les graphiques suivants illustrent la répartition des répondants en fonction de l’expérience dans le métier de développeur et du secteur d’activité.
L’enquête montre aussi que 59 % des professionnels travaillent en province, contre 35 % en Île-de-France. On a aussi 3 % qui sont employés à l’étranger, et seulement 2 % pratiquent le télétravail.
Satisfaction au travail
L’enquête s’est également intéressée à ce qui permet aux développeurs d’être épanouis au travail. Les résultats sont donnés par le graphique suivant :
Pour ce qui est du niveau d'épanouissement des développeurs, il est de 3,4 sur une échelle de 5. Cela signifie qu’en moyenne, les développeurs professionnels s’estiment plutôt épanouis dans leur job. Il faut cependant noter que 17 % des répondants se sont déclarés « pas du tout épanouis » dans leur job (note de 1 à 2 sur 5). Et parmi ceux qui se sont déclarés les moins épanouis, ce sont ceux qui travaillent dans les sociétés de services (18 % des répondants) et les médias (18 % également) qui sont les moins satisfaits.
Formation tout au long de la vie
À ce niveau, l’étude révèle qu’apprendre en continu est un souci permanent pour 85 % des développeurs et seulement 15 % des répondants déclarent ne pas faire de veille technologique. La très grande majorité des répondants (70 %) font leur veille technologique via des blogs technologiques. La veille via des livres (30 %), Twitter (27 %), la participation à des Meetups (27 %) ou Reddit (27 %) suivent ensuite dans le Top 5 des méthodes pour maintenir ses compétences à jour.
Le graphique suivant montre les compétences que les développeurs souhaiteraient développer en 2018 :
Langages et frameworks les plus utilisés en 2017 au travail
JavaScript est le langage de programmation le plus utilisé par les répondants avec 61 %. Dans le top 5 des langages les plus utilisés, on retrouve ensuite Java (45 %), Bash (32 %), Python (30 %), et PHP (26%). C# est utilisé par 23 % des répondants, C++ par 19 % et C, 12 %. CodinGame fait remarquer aussi que les langages plus « rares » comme Scala, Groovy et Go ne dépassent pas la barre des 6 % d’utilisation.
En ce qui concerne les frameworks, le trio des plus utilisés au travail en 2017 est composé de Spring, Node.js et AngularJS.
Il faut préciser qu'il s'agit d'une partie des résultats de l'enquête. Vous trouverez encore plus d'informations dans le rapport de CodinGame.
Source : Enquête de CodinGame (Google Drive)
Et vous ?
Que pensez-vous des différents résultats de l’enquête ?
À quel âge avez-vous commencé la programmation ?
Comment avez-vous appris à programmer ? À l'école/université ? En autodidacte ? Une autre méthode ?
Quels sont critères d'épanouissement les plus importants au travail ? Un bon salaire, du bon matériel de travail ? Apprendre de nouvelles choses ? Etc.
Par quels moyens faites-vous votre veille technologique ? Sites spécialisés ? Blogs technologiques ? Etc.
Quelles sont les nouvelles compétences que vous souhaiterez développer en 2018 ?
Quels sont les langages et frameworks que vous avez le plus utilisés en 2017 ?