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L'Arcep fait un état des lieux du déploiement de l'IPv6 en France
Et note des disparités entre les opérateurs

Le , par Stéphane le calme

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11  0 
L’Arcep a publié un état des lieux des déploiements du protocole IPv6 en France pour en suivre l'évolution de son adoption dans le temps. L’autorité rappelle tout d’abord la raison pour laquelle la transition vers l’IPv6 est inévitable.

L’Arcep rappelle que le protocole IPv4, utilisé sur internet dès ses débuts, offre un espace d'adressage de près de 4,3 milliards d'adresses IP. Or, le succès d'internet, la diversité des usages et la multiplication des objets connectés ont eu comme conséquence directe l'épuisement progressif des adresses IPv4, certaines régions du monde étant touchées plus que d'autres.

Les quatre principaux opérateurs français (Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR) ont déjà affecté entre environ 85 % et 99 % des adresses IPv4 qu’ils possèdent.

Un retard trop important dans la transition risque d'entraîner des conséquences néfastes, par exemple :
  • l'explosion des coûts liés à une gestion de la pénurie d'adresses IPv4 ;
  • le dysfonctionnement de certaines catégories de services.

Autant d’éléments qui soulignent une pénurie, mais également les risques encourus et qui rendent la transition vers l’IPv6 inévitable. Surtout que le protocole s’accompagne de plusieurs avantages.

Le protocole IPv6 offre un espace d’adressage quasi illimité à même de couvrir l’ensemble des besoins actuels et anticipés.

Il permet d’attribuer à chaque terminal ou nœud du réseau une adresse IP individuelle afin de le rendre accessible directement depuis n’importe quel point du réseau internet ; de façon prospective, il offre même l’opportunité d’identifier plusieurs « objets matériels ou logiciels » au sein d'un terminal ou serveur donné.

Au-delà de sa capacité d’adressage, cette nouvelle version du protocole IP intègre de nouvelles fonctionnalités permettant notamment de simplifier certaines fonctions de la couche réseau, telles que le routage et la mobilité, ou d’assurer nativement une meilleure sécurisation des échanges.

Plus largement, la transition vers IPv6 présente un fort potentiel d’innovation et de compétitivité pour la France. En offrant plus de liberté aux utilisateurs et aux éditeurs, il leur permet de s’affranchir des limitations introduites par les maillons intermédiaires et de décider des innovations de demain.

Quelle est la situation en France ?

L'Arcep a retenu plusieurs indicateurs reflétant le niveau de déploiement à différents maillons de la chaîne technique sur internet, notamment : fournisseurs d'accès.

L’autorité note de fortes disparités entre opérateurs : le taux de trafic basé sur le protocole IPv6 tel qu'effectivement observé par les serveurs hébergeant les contenus en bout de chaîne est de 35 % pour Free, 33 % pour Orange, et moins de 1 % pour Bouygues Telecom et SFR :


L’autorité rappelle qu’à ce jour, sauf cas particulier, IPv6 est activé par défaut sur les box Livebox 3 et Livebox 4 d’Orange et sur la box V6 de Free. Chez Bouygues Telecom et SFR, à ce stade, l'activation de la box est possible, mais n’est pas faite par défaut : celle-ci doit être réalisée manuellement par l’opérateur ou par l’utilisateur. Ceci explique la différence entre le taux de clients disposant d’IPv6 (IPv6-ready ou « compatibles ») et le taux de clients activés en IPv6 (qui émettent et reçoivent du trafic IPv6).

De plus, comme expliqué, la transition vers IPv6 nécessite le concours de l'ensemble des acteurs d'internet. Si le rôle des FAI est important, une communication ne peut ainsi s'effectuer en IPv6 que si toute la chaîne technique adopte ce protocole (depuis le terminal, jusqu'au fournisseur de contenus). Cette dépendance explique en partie le décalage entre le nombre de clients activés en IPv6 et le taux réel d'utilisation d'IPv6.

En France, sur les réseaux fixes, Free a été le premier opérateur majeur à proposer une connectivité IPv6 à ses clients. Ce déploiement remonte à 2007. Orange a été le second opérateur à faire bénéficier ses clients fixes d'IPv6, début 2016. La grande majorité de ses clients FttH et VDSL est désormais dotée d'une connectivité IPv6 par défaut.

L’autorité a également formulé les prévisions que voici :

  • Fin 2018 : Free envisage d’activer IPv6 sur l’intégralité de son parc. Orange projette d’activer IPv6 pour 50 % à 60 % de ses clients d’ici un an. Bouygues Télécom envisage de généraliser la migration pour obtenir 25 % à 35 % de clients activés. SFR projette quant à lui que moins de 10 % de ses clients seront activés à cet horizon.
  • Fin 2020 : Orange envisage d’atteindre 70 % à 80 % de clients activés en IPv6. Bouygues Telecom projette d’activer 75 % à 85 % de ses clients. SFR, de son côté, envisage d’avoir atteint entre 10 % et 20 % de clients activés.

Globalement, le taux d’utilisation d’IPv6 est passé en 5 ans de 5,2 % à 20,9 % même si, aujourd’hui encore, seulement à peine un internaute français sur cinq se connecte en IPv6. Une performance à relativiser si elle est mise en relief par exemple au niveau européen ou mondial.

En effet, sur le baromètre Akamai, la France se retrouve en 18e position avec un pourcentage d'adoption IPv6 de 12,5 % , loin derrière la Belgique et son pourcentage d'adoption de 46,4 % (première mondiale) ou l'Allemagne et ses 25,5 %. Rappelons que ces chiffres sont partiels, puisque mesurés au travers de la solution d’Akamai seulement.


Du côté de Google, la France dispose d'un pourcentage d'adoption IPv6 de 20,94 %, derrière la Belgique et ses 50,94 % ou l'Allemagne et ses 34 %.

Source : Arcep, Akamai (adoption IPv6), adoption IPv6 (Google)

Et vous ?

Qu'est-ce qui peut, selon vous, expliquer la lenteur du déploiement de l'IPv6 en France ?

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Avatar de Marco46
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 21/12/2017 à 12:16
Qu'est-ce qui peut, selon vous, expliquer la lenteur du déploiement de l'IPv6 en France ?
La culture d'entreprise de beaucoup trop de managers fait qu'ils ne comprennent pas la nécessité d'éponger la dette technique. En gros on n'affecte du budget et on ne fait des MEP que pour ajouter des features. On ne fait pas du technique pur sauf si c'est obligatoire pour le run.

C'est une énorme connerie parce qu'en bout de ligne ça coute horriblement cher. Mais comme ils comptent à courte vue ça semble de prime abord intelligent d'un point de vue économique.
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Avatar de sevyc64
Modérateur https://www.developpez.com
Le 27/12/2017 à 18:11
Le NAT, bien que possible, n'est plus nécessaire en IPV6, voire contre-productif. D'ailleurs la plupart des box françaises qui acceptent l'IPV6 ne sont généralement que de simple bridges dans ce mode. C'est en tout cas le cas des freebox qui fournissent de l'IPV6 natif à l'utilisateur (même si en réalité c'est tunnelé dans la box avec un système qui le rend transparent pour l'utilisateur).

La configuration et la sécurité d'un poste/réseau en IPV6 est à refaire à partir de 0. Les règles misent en place pour l'IPV4 ne fonctionnement pas en IPV6, il faut avoir 2 jeux de règles propres.

Juste pour info, pour faire peur un peu, l'IPV6 est activé par défaut et paramétré comme prioritaire (premier protocole testé dans une tentative de connexion) dans tous les principaux OS du marché (Windows, Linux, MacOS) depuis 15 ans.
Et généralement sans aucune configuration particulière en matière de sécurité faisant que bon nombres de réseaux locaux sont en réalité exposés car ils ont quelque part une connectivité IPV6 sans même que les admins n'en soient conscients.

Cas typique rencontré plusieurs fois, une freebox en secours d'une connexion fibre par exemple. La connexion fibre n'est pas IPV6, l'admin ne s'en occupe pas et n'a pas conscience que la freebox, qui n'est là que pour le secours, qui n'est normalement pas utilisée, donne une connexion IPV6 au réseau
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 21/12/2017 à 13:46
Personnellement, en tant que technicien, j'estime avoir du retard avec ipv6, car il n'est pas répandu sur les systèmes que je gère.

J'y ai été cependant déjà confronté sur un problème avec les box fibres de Bouygues. Celle-ci sont incompatibles avec la pile ipv6 des vieux mac OS X. Après installation de la box, le serveur plantait au bout de quelques minutes. Beaucoup de temps pour trouver le problème, réglé tout simplement en désactivant la pile IPv6 sur le serveur.

J'y ai aussi déjà été confronté chez Free il y a quelques années, après bascule en ipv6, impossible de faire une connexion sur leur serveur mail (ok en pop mais pas en imap, ou l'inverse je ne me souviens plus).

La difficulté va être aussi avec l'abandon de l'usage du NAT. Il ne s'agit pas de difficulté technique, mais d’adaptation à un nouveau fonctionnement.
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Avatar de Marco46
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 21/12/2017 à 17:15
Citation Envoyé par chrtophe Voir le message

La difficulté va être aussi avec l'abandon de l'usage du NAT.
Pourquoi ? C'est quand même vachement plus secure de pas avoir ses machines directement exposées sur internet, je vois pas trop pourquoi on abandonnerait le NAT. Après je connais très mal IPv6 donc j'ai certainement manquer des trucs mais pour moi on aura toujours un routeur avec un firewall dans les box pour faire tampon.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 21/12/2017 à 18:30
Ce n'est semble t'il plus utilisé en ipv6. Ca fonctionne plus pareil. L'ordinateur a une adresse locale, une adresse dédié à Internet.

Des ressources sur ipv6 seront ajoutés dans les cours à partir de 2018.
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Avatar de tanaka59
Inactif https://www.developpez.com
Le 27/12/2017 à 14:49
Une boite dans la quel j'ai travaillé a refusé de passer sur une solution ipv6 .. alors que le client travaillait avec les usa ... en ipv6 !

Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Ce n'est semble t'il plus utilisé en ipv6. Ca fonctionne plus pareil. L'ordinateur a une adresse locale, une adresse dédié à Internet.

Des ressources sur ipv6 seront ajoutés dans les cours à partir de 2018.
J'attends de pied ferme la chose ! J'ai d'ailleurs une liste de doléance et de question à rallonge à ce sujet ...
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