Un scientifique britannique a déclaré être le premier homme au monde infecté par un virus informatique.
Le docteur Mark Gasson, travaillant à l'Université de Reading, a contaminé une puce avant de se l'insérer dans la main. Ce composant à pour rôle de déverouiller les portes de sécurité pour lui en autoriser l'accès, et d'activer son téléphone mobile.
Il s'agit en fait d'une puce comme celles utilisées pour identifier les animaux (généralement insérées dans leur cou), mais en plus élaboré.
Lors de plusieurs expériences, le chercheur a démontré que sa puce pouvait contaminer des systèmes de contrôle externes.
Ensuite, si d'autres puces implantées sont connectées au système, elles peuvent à leur tour être contaminées par le virus.
Le docteur Gasson s'inquiète des conséquences de tels faits pour le futur, où la médecine emploiera de plus en plus d'appareils électroniques, comme les peacemakers, les implants, etc. Comme ces produits médicaux deviennent de plus en plus sophistiqués, ils pourraient être contaminés par des virus présents dans d'autres implants sous cutanés.
«Ce type de technologies apporte de nombreux bénéfices, mais elle leur associe aussi des risques», déclare-t-il.
Continuant, il prévoit un usage encore plus large de ce type de puces : «*Cette technologie a été commercialisée aux Etats-Unis comme une sorte de bracelet médical d'urgence, qui permet d'accéder au dossier médical complet d'une personne si elle est trouvée inconsciente*». Les données contenues sont donc très sensibles.
Si quelqu'un pouvait alors accèder à ce type d'implant, le soucis serait sérieux.
En 2005, le professeur Capurro s'était penché sur un problème similaire, en réalisant une étude pour la Commission Européenne sur le développement des implants digitaux et leurs vulnérabilités potentielles..
De son point de vue, ces puces peuvent être à la fois positives et négatives. «Leur surveillance peut faire partie d'un traitement médical, mais si quelqu'un veut vous faire du mal, cela pourrait poser un problème.»
Il recommande de plus de prendre les plus grandes précautions avec les implants dotés de capacités de surveillance, utilisés en dehors du cadre médical.
Le docteur Gasson estime que le demande sera forte pour ce type de produits, en les comparants à l'engouement actuel pour la chirurgie esthétique.
«*Si un moyen d'améliorer la mémoire ou le QI d'une personne est trouvé, beaucoup de gens pourraient alors décider d'utiliser ces procédures invasives*».
Une présentation plus détaillée des travaux du chercheur sera faite par lui-même en Australie le mois prochain.
Source : Reportage de la BBC :


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