Logé au creux de la mémoire morte (ROM) des PC depuis 1981, le BIOS est une couche logicielle chargée en mémoire vive au démarrage de l’ordinateur et exécutée par le processeur pour initialiser ses périphériques. Dans une interview accordée à la BBC, en 2010, Mark Doran alors directeur de l’UEFI Forum avait annoncé que les ordinateurs à base d’UEFI se vendraient dès 2011. La communication laissait présager un abandon total du BIOS dès 2011, mais il faudra attendre encore un peu. Le fait est que même si l’on parle de plus en plus de migration vers l’UEFI, il faut souligner que ce standard de firmware est divisé en quatre classes avec la classe 0 qui correspond au BIOS « traditionnel ». On parle bien ici de cette couche logicielle de bas niveau, telle qu’implémentée dans les PC des années ’80.
À date, de nombreuses cartes mères sont livrées avec un firmware hybride (UEFI 2.0) qui tire avantage du paquetage Compatibility Support Module (CSM). Grâce à ce dernier, la prise en charge de certains périphériques et logiciels qui posent encore des problèmes avec l’UEFI est possible grâce à l’interface de gestion des interruptions du BIOS conventionnel ou si l’on veut de l’UEFI de classe 0. « Lorsqu’un outil spécifique ne fonctionne pas avec l’UEFI, les utilisateurs se tournent vers le CSM comme solution de contournement », note Brian Richardson chargé de la présentation du plan d’Intel lors du Plugfest. Le passage total à l’UEFI 3.0 visé par Intel d’ici à 2020 est donc un processus qui nécessite encore le parcours de « quelques kilomètres » comme le relève le représentant du géant du semi-conducteur.
De façon brossée, la transition vers l’UEFI 3.0 annoncée par Intel s’articule autour de quatre piliers :
- l’amélioration de l’expérience utilisateur avec l’UEFI Secure Boot qui implique que tous les fabricants de matériel et les éditeurs de logiciels délivrent un produit conforme en tous points à ce standard ;
- l’élimination des composants qui ne sont pas pris en charge par le standard UEFI 3.0 de la chaîne d’approvisionnement ;
- le retrait de toutes dépendances aux bases de code DOS/BIOS des outils de maintenance ;
- la promotion des avantages de l’UEFI 3.0 auprès des utilisateurs.
Source
Présentation d’Intel à l’UEFI Plugfest (format PDF)
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