Près d'un an après la dernière élection présidentielle américaine entachée de « Fake News » et qui aurait été influencée par les Russes, Facebook a annoncé vendredi qu'il commençait à mettre en œuvre une série de nouvelles politiques visant à rendre ses publicités plus transparentes. Certaines de ces mesures ont d'abord été annoncées, ou du moins suggérées, plus tôt ce mois-ci. Il s’agit par exemple de mettre en lumière ceux qui sont appelés par la boite les « Dark Posts », ces messages qui ne peuvent être vus que par un public ciblé, mais aussi l'introduction d'une exigence selon laquelle les annonceurs politiques devront faire vérifier leur identité, comme ils le feraient dans les publicités dans les journaux ou à la télévision.
D'autres nouvelles mesures viennent s’ajouter à celles annoncées depuis le début du mois. En l’occurrence, la décision de Facebook, qui suit sur ce point l'exemple de Twitter, d’étendre ses nouvelles règles de transparence à toutes les publicités, et non seulement aux publicités politiques. Le géant des réseaux sociaux estime que ces nouvelles mesures représentent un véritable pas en avant pour éviter que les dysfonctionnements ayant permis aux trolls russes de potentiellement atteindre des dizaines de millions d'électeurs américains avec des messages politiques diviseurs, souvent faux, avant l'élection présidentielle de 2016 ne se reproduisent dans le futur.
Ces nouvelles mesures viennent confirmer à quel point Facebook et d'autres grandes entreprises du net sont prêts à faire des efforts dans leur gestion afin d'éviter de nouvelles réglementations fédérales sur leurs plateformes publicitaires. À compter du mois prochain avec un test au Canada, Facebook ajoutera un bouton « Voir les annonces » aux pages comportant des annonces sur sa plateforme. Cela permettra aux internautes de voir toutes les annonces diffusées sur cette page, y compris celles qui ne les ciblent pas. Auparavant, les « Dark Posts » ou publicités sombres permettaient aux annonceurs de masquer leurs annonces et de ne les afficher que pour des utilisateurs spécifiques ciblés dans leurs campagnes. D'ici l'été prochain, cette nouvelle politique adoptée par la boite en matière de publicité sera déployée dans d'autres pays, y compris aux États-Unis. Ce qui doit coïncider au pays de l’Oncle Sam avec les élections de mi-mandat en 2018, note Facebook dans un billet de blog.
Les efforts de Facebook pour remédier à ce dysfonctionnement et le timing pourraient laisser croire que la société agit sous l’effet de la pression du très puissant Congrès des États-Unis et essaie d'anticiper d’éventuelles restrictions. En effet, ces nouvelles mesures sont annoncées quelques jours avant les audiences du 1er novembre, au cours desquelles Facebook, Google et Twitter témoigneront devant les comités du renseignement de la Chambre des représentants et du Sénat américain sur l'ingérence russe dans les élections. Face à la pression de l’opinion publique qui pourrait se retourner contre eux, ces géants d’Internet tentent d'éviter de nouvelles réglementations fédérales et proposent plutôt une autorégulation. Will Hurd, un républicain de l’État du Texas qui siège au House Intelligence Committee, a suggéré que les nouvelles réglementations annoncées étaient les bienvenues, mais que peut-être Facebook et les autres ont encore du travail devant eux.
Source : Blog Facebook
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Le , par Victor Vincent
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