
Le débat sur la nécessité de migrer l'installation vers Windows n’est pas nouveau dans la ville et s’était posé à plusieurs reprises dans le passé. Par ailleurs, le passage vers Linux n’a jamais été effectif à cent pour cent et la municipalité comptait encore l’année dernière environ 4 163 PC Windows , contre environ 20 000 PC sous Linux. L'association des contribuables affirme que les « difficultés majeures » mentionnées par le conseil proviennent du fait que les systèmes d'exploitation basés sur Linux ne sont pas adoptés par les grandes organisations « comme une alternative sérieuse à Windows ».
Cette affirmation est pourtant en contradiction avec un examen approfondi des systèmes informatiques de la ville par Accenture l'année dernière, qui a constaté que la plupart des problèmes informatiques de la ville de Munich ne provenaient pas des logiciels open source, mais plutôt de l’inefficacité dans la façon dont Munich coordonne les travaux des équipes informatiques réparties dans différents départements. Le Dr Florian Roth, chef du Parti des Verts au Conseil municipal de Munich, souligne que les travaux menés par Accenture ne recommandent pas un retour vers Windows au détriment de Linux. Au contraire, « Le rapport d'Accenture suggérait de faire fonctionner les deux systèmes, car le retour vers Windows et MS Office serait synonyme d’un gaspillage tant sur le plan de l’expérience utilisateur accumulée que sur le plan technologique, sans oublier le temps et l’argent consacrés au passage vers l’open source », ajoute-t-il. En mars, le directeur informatique de la ville a également déclaré qu'il n'y avait « aucune raison technique pertinente de revenir vers Windows », soulignant que les problèmes de compatibilité et d'interopérabilité liés à l'exécution de certains logiciels sur LinMux avaient été résolus.
La décision de la municipalité de revoir la migration de ses installations informatiques vers Linux serait intervenue après que la fédération des contribuables allemands a pointé du doigt le projet comme étant du gaspillage de l’argent public. En effet, la fédération rappelle que le système d’exploitation LiMux a coûté environ 19 millions d’euros à la ville. Cependant, elle reconnaît également qu’un retour éventuel vers Windows entraînera inévitablement des dépenses supplémentaires. Commentant le rapport de la fédération, Roth, du parti des Verts d’Allemagne, a déclaré que : « le gaspillage d'argent est à mes yeux le retour complet vers le système d’exploitation de Microsoft, et non pas Linux ». En 2014, Dieter Rieter, maire de Munich, déclarait à l’époque que le retour à Windows signifierait la perte d'environ 14 millions d'euros de travaux effectués pour passer à LiMux, OpenOffice et d'autres logiciels libres. Le passage à Linux aurait par ailleurs fait économiser à la ville plus de 10 millions d’euros de coût de licences d’exploitation des logiciels Windows.
La ville va très probablement effectuer le retour vers Windows, étant donné qu’une bonne partie des politiciens soutiennent la fédération des contribuables et se disent favorables à un retour vers Windows. Il faudra cependant attendre au moins jusqu’en novembre que l’administration de la ville étudie la question pour déterminer le temps et le coût d’une telle opération. Une fois ce travail terminé, le conseil votera à nouveau en novembre pour déterminer si Windows devra remplacer ou non Linux dans l’administration de la ville.
Source : schwarzbuch.de (Google Translate)
Et vous ?

Voir aussi
