Il arrive que ces sites qui affichent des contenus que certains pourraient trouver gênants soient tolérés par les utilisateurs parce qu’ils diffusent de précieuses informations. Combien de fois vous est-il arrivé d’entendre un son en arrière-plan et de chercher à repérer l’onglet d’où il émane ainsi que la source exacte du son ?
« Les utilisateurs regardent et écoutent beaucoup de médias, et les lectures automatiques peuvent rendre plus rapide et plus facile la consommation sur le Web. Cependant, l'une des préoccupations les plus fréquentes des utilisateurs est la lecture multimédia inattendue, qui peut utiliser des données, consommer de l'énergie et faire des bruits indésirables lors de la navigation. Pour résoudre ce problème, Chrome fera en sorte que la lecture automatique soit plus conforme aux attentes des utilisateurs et donnera aux utilisateurs plus de contrôle sur l'audio », a promis Mounir Lamouni, ingénieur logiciel au sein de l’équipe de développement de Google Chrome.
Ainsi, à partir de Chrome 64, la lecture automatique ne sera autorisée qu’à condition que le média ne produise pas de son ou alors que l'utilisateur a manifesté son intérêt pour le média. « Cela permettra à l'autoplay de se produire lorsque les utilisateurs veulent que les médias jouent et va respecter les souhaits des utilisateurs quand ils ne le veulent pas. Ces changements vont également unifier le comportement sur la version desktop et la version mobile, ce qui va rendre le développement des médias Web plus prévisible sur les plateformes et les navigateurs. »
Tous les utilisateurs ne disposent pas des mêmes préférences pour la lecture automatique, de sorte que Chrome 63 va ajouter une nouvelle option utilisateur pour désactiver complètement l'audio pour les sites individuels. Cette option d'inhibition du site persistera entre les sessions de navigation, permettant aux utilisateurs de personnaliser quand et où l'audio pourra fonctionner.
L’équipe de Chrome estime que ces changements vont donner aux utilisateurs un plus grand contrôle sur les médias qui sont lus dans leur navigateur, tout en facilitant aux éditeurs l’implémentation des lectures automatiques qui profitent à l'utilisateur.
En clair, Google voudrait une diffusion « plus cohérente avec les attentes des utilisateurs » de l’audio et de la vidéo. L'objectif est de remettre l’utilisateur sur le siège du conducteur, lui permettant de contrôler quand ce type de contenu commence et cesse de jouer.
Parfois, cela signifie que vous aurez à cliquer sur une vidéo ou une piste audio pour commencer la lecture. Dans d'autres cas, Chrome va le laisser jouer parce qu'il va penser que vous voulez probablement qu'il joue. Le navigateur va prendre cette décision en fonction de vos interactions précédentes avec un site Web.
Si, par exemple, vous avez épinglé un site sur votre page de démarrage dans Chrome, cela peut supposer que vous aimez suffisamment ce site pour lui donner un passe. Chrome va également utiliser quelque chose que Google appelle indice d'engagement des médias (Media Engagement Index - MEI) pour faire des suppositions sur les autres sites qui sont susceptibles d’être autorisés à utiliser la lecture automatique. Si vous regardez souvent le sport sur ESPN.com par exemple, Chrome pourrait penser que vous êtes d’accord avec la lecture automatique de l’audio.
Voici la feuille de route de Google pour s’attaquer à la lecture automatique :
- septembre 2017 : nouvelles politiques d'autoplay annoncées. Possibilité de mettre les sites en sourdine dans la bêta de Chrome 63 et début de la collecte des Media Engagement Index (MEI) sur Chrome 62 (Canary et Dev) ;
- octobre 2017 : fonctionnalité pour mettre les sites en sourdine disponible dans Chrome 63 Stable, les politiques de lecture automatique disponibles dans Chrome 63 Canary et Dev ;
- décembre 2017 : politiques de lecture automatique disponibles dans Chrome 64 Beta ;
- janvier 2018 : politiques de lecture automatique disponibles dans Chrome 64 Stable.
Source : blog Chromium
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