
et la gestion des requêtes des forces de l’ordre
Apple a à peine dévoilé son iPhone X que celui-ci suscite déjà des inquiétudes relatives à la vie privée. Ce smartphone ultra haut de gamme lancé à l’occasion du 10e anniversaire de l’iPhone embarque une technologie de reconnaissance faciale baptisée Face ID, qui permettra à l’utilisateur de débloquer son appareil.
L’objectif est certes de renforcer la protection de la vie privée des utilisateurs, mais les problèmes liés aux systèmes de reconnaissance faciale sont bien réels. Il a par exemple déjà été signalé que de nombreux systèmes de reconnaissance faciale, comme celui du FBI, ont un taux d'erreur plus élevé lorsqu'il s’agit d’identifier les personnes de couleur. On peut également rappeler que le système de reconnaissance faciale du Galaxy S8 a été trompé par une simple photo. Tant de cas qui montrent, selon le sénateur américain Al Franken, qu’il y a de quoi s’inquiéter. Il a alors adressé une lettre au PDG du fabricant d’iPhone pour lui demander des informations sur les garanties de sécurité et de confidentialité mises en place pour les données biométriques des utilisateurs.
Apple a pris des mesures en anticipation d'un certain nombre de problèmes. Apple a par exemple affirmé qu’aucune application tierce n’aura accès à son système de reconnaissance faciale. Phil Schiller, vice-président d'Apple chargé du Marketing a également déclaré que toutes les données d'empreintes faciales recueillies à travers le système Face ID seront stockées localement sur le périphérique de l'utilisateur plutôt que sur le cloud. Mais Al Franken veut « [savoir] si c'est actuellement possible – soit à distance, soit via un accès physique au périphérique – pour Apple ou un tiers de récupérer des données d'empreintes faciales utilisables de l'iPhone X. » Il demande également si Apple a prévu des raisons pour lesquelles la firme pourrait décider de commencer à stocker ces données à distance.
En ce qui concerne la précision de Face ID, Apple a déclaré avoir utilisé plus d'un milliard d'images pour entrainer son système de reconnaissance faciale. Le sénateur s'interroge donc sur l'origine de ces images. Son objectif est de savoir si, pour le choix de son échantillon, Apple a tenu compte de la diversité des visages, notamment en termes de race, de genre et d'âge, pour éviter des biais par exemple liés à la race. Il demande également à Tim Cook de fournir des détails sur les mesures prises par le fabricant d'iPhone pour s'assurer que son Face ID soit capable de distinguer le visage d'un individu d'une photo ou d'un masque pour exemple.
Les inquiétudes du sénateur Al Franken portent également sur la manière dont Apple compte gérer les requêtes des forces de l’ordre. Ce dernier point est notamment important surtout qu'Apple a été en lutte avec le FBI et le département américain de la Justice. Dans cette affaire, les fédéraux américains ont tenté de forcer l'entreprise à débloquer un iPhone protégé par un mot de passe lié à une attaque terroriste en 2015 à San Bernardino, en Californie. La firme de Cupertino a refusé de se plier à une injonction du tribunal, mais le FBI a fini par déverrouiller l'appareil du suspect sans l'aide de l'entreprise. Étant donné que ce genre de situation est susceptible de se reproduire, le sénateur Al Franken demande à Tim Cook comment son entreprise compte répondre aux requêtes des forces de l'ordre pour accéder aux données d'empreintes faciales d'un iPhone X ou au système Face ID lui-même.
Dans la lettre adressée hier à Tim Cook, il a donné un délai d’un mois, soit jusqu’au 13 octobre à l’entreprise pour apporter des réponses aux préoccupations exprimées par Al Franken.
Source : Lettre du sénateur Al Franken
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