JavaFx a été lancé il y a trois ans pour développer des applications lourdes. Très vite, les développeurs l'ont utilisé pour des applications multimédias et pour faire du web java (notamment des Rich Internet Applications ou RIA).
La plateforme - qui se compose du langage de script JavaFX, une plateforme pour client lourd et une intégration avec la machine virtuelle Java - entendait ainsi répondre ainsi aux besoins d'un marché où la compétition fait désormais rage avec, entre autres, des acteurs aussi importants que Flash de Adobe et Silverlight de Microsoft.
Selon la page officielle du langage, le SDK aurait été téléchargé plus de 400.000 fois et JavaFx serait présent sur plus de 250 millions d'ordinateurs.
De très bons chiffres. Certes. Mais des chiffres qui ne lèvent cependant pas les interrogations quant aux chances de JavaFX de s'imposer - et qui cachent difficilement un manque réel de notoriété.
Premièrement, parce qu'il arrive après ses concurrents, notamment pour la conception de contenus RIA. Ensuite parce que ses tentatives pour rattraper son retard de popularité arrivent au moment où émerge le HTML5, dont un des buts est justement de se passer de ces technologies.
Du coté positif, Oracle - qui hérite de la technologie avec la rachat de Sun - vient de confirmer son implication dans JavaFx. Preuve à l'appui, le site des JOs de Vancouver a été réalisé avec la plateforme... même si les principales diffusions TV ont été faites par les chaînes en Silverlight (NBC, etc.)
Pour Mark Volkmann, du Saint Louis Java Users Group, l'évolution de JavaFx aurait été trop lente. Et les choses seraient presque jouées.
De son coté, Frank Greco, responsable du New York Java Special Interest Group, tempère cet avis et souligne que JavaFx est certainement meilleur que ses concurrents. Mais que Sun n'aurait pas effectivement pas suffisamment oeuvré pour sa promotion.
En revanche, si Oracle venait à "relancer la machine", rien ne prouve que JavaFx ne puisse pas percer.
Une des manières de faire serait, toujours pour Frank Greco, de l'intégrer à plus d'IDE.
Une position qui semble être celle de Nandini Ramani, directrice du développement de Java chez Oracle, qui s'est clairement exprimée dans ce sens sur le site officiel ChannelSun.
"Nous sommes en train de travailler sur plusieurs sujets très intéressants [...] comme de trouver une solution au modèle de déploiement et aux plug-ins, des sujets dont les gens nous parlent depuis plusieurs années", a-t-elle ainsi déclaré. Les choses pourraient même aller plus loin avec, à terme, la possibilité d'un développement unifié en Java pour différents types de terminaux (smartphones, TV, bureau et navigateur).
La conséquence de cette nouvelle politique pourrait dans un premier temps être une accélération sensible du déploiement pour Java Runtime.
Couplé à un environment tel que Java SE 6 Update 10, l'écart entre les temps de déploiement entre JavaFx et Flash pourrait même grandement se réduire.
Autre élément, le futur JavaFx 1.3 devrait apporter plus de composants UI.
Restent les questions du HTML 5, dont l'adoption est encore incertaine et dont non ne sait pas encore vraiment s'il sera adapté à la création de RIA (lire - Quake II en HTML 5) et celle de Silverlight, très efficace et qui bénéficie d'un fort soutien mais qui pourrait, justement, en pâtir et être considéré par certains développeurs comme étant bien trop attaché à la plateforme de Microsoft.
Alors, trop tard ou pas trop tard pour JavaFx ?
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Le , par Gordon Fowler
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