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Facebook explique comment l'entreprise compte protéger votre vie privée
Quand vous ne serez plus du monde des vivants

Le , par Michael Guilloux

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9  0 
Gérer les données et les comptes d’une personne décédée est l’un des problèmes auxquels font face les grandes entreprises de l’Internet. Chez Facebook par exemple, plusieurs questions se posent : que faut-il faire avec le compte de quelqu'un qui est décédé ? Que faire avec le compte de cette personne, par exemple, lorsqu'un de ses parents veut supprimer le compte, mais qu’un autre veut le conserver comme un mémorial pour les amis et la famille ? Comment savoir ce qu’aurait voulu faire le défunt ? Et que faire si les parents veulent voir les messages privés que la personne disparue a échangés avec ses amis, sachant que ces amis sont encore en vie et qu'ils ne voudraient pas que leurs messages deviennent publics ?

Les lois peuvent répondre à cette question. En France par exemple, la Loi Informatique et Liberté stipule que si une personne décède, ses données disparaissent avec elle. Et l’année dernière, cela a permis de trancher dans un cas dans lequel les héritiers d’un employé de la Banque de France ont saisi les autorités pour obliger l’entreprise à leur transmettre le relevé des appels téléphoniques sur la ligne professionnelle de leur parent. Ils voulaient notamment connaître les échanges que le défunt a eus avec le corps médical sur une certaine période. Sur la base de la loi, la CNIL puis le Conseil d’État qui ont été saisis ont donc rejeté leur demande.

Mais le plus souvent, les lois n’arrivent pas à résoudre ce problème. En effet, dans de nombreux pays, le cadre juridique pour le transfert d'actifs aux membres de la famille du défunt ne tient pas compte des actifs numériques comme les médias sociaux ou les comptes de courrier électronique. Que compte donc faire Facebook dans ce genre de situations ? C’est ce que l’entreprise a expliqué dans un billet de blog.

Le géant des réseaux sociaux a adopté une approche consistant avant tout à respecter la volonté des personnes décédées. Ainsi, Facebook donne à ses utilisateurs le moyen de lui faire savoir qu’ils veulent que leurs comptes soient définitivement supprimés après leur décès. « Nous pouvons également supprimer des profils lorsque les proches nous indiquent que le défunt aurait préféré que nous supprimions le compte plutôt que de le commémorer », explique Monika Bickert, directrice du Global Policy Management de Facebook.

La « commémoration » est l’action adoptée par défaut par Facebook. « Si nous ne savons pas ce que la personne décédée aurait souhaité, nous essayons de laisser le compte exactement comme cette personne l'a laissé. Lorsque nous apprenons que quelqu'un a disparu, notre processus standard consiste à ajouter "Remembering" au-dessus du nom sur le profil de la personne, afin de préciser que le compte est maintenant un site commémoré et d'arrêter toute nouvelle tentative de connexion au compte », explique-t-elle.


Une fois que le compte est commémoré, tout le profil reste sur Facebook et est visible par les personnes qui pouvaient déjà le voir avant que le profil ne soit commémoré. Rien n’est supprimé ou ajouté sur le profil. Pour Facebook, c’est sa façon de respecter les choix que quelqu'un a faits pendant qu'il était en vie.

D'autres personnes, par contre, pourraient vouloir qu'un ami ou un membre de leur famille puisse gérer leur profil en tant que site mémorial après leur disparition. C'est pourquoi, qu’en 2015, le géant des réseaux sociaux a également créé une option permettant aux utilisateurs de choisir un contact légataire. Ce dernier pourra gérer certaines fonctionnalités du compte de la personne décédée, comme changer la photo de profil, accepter des demandes d'amis ou épingler une publication sur le journal du défunt. Il pourra également choisir de supprimer le compte. Facebook précise toutefois que le contact légataire ne pourra pas se connecter sous le nom du propriétaire du compte, faire des publications au nom du défunt ou encore lire ses messages privés.

Cette dernière mesure vise surtout à protéger la vie privée des contacts du défunt. « Par exemple, si un père perd un fils adolescent par suicide, le père pourrait vouloir lire les messages privés de son fils pour comprendre ce qui s’est passé dans la vie de son fils », explique Facebook. « Avait-il eu des problèmes à l'université ? Avait-il des problèmes avec sa petite amie ? Aussi naturel que cela pourrait sembler de fournir ces messages au père, il faut aussi considérer que les personnes qui ont échangé des messages avec le fils ont probablement prévu que ces messages resteraient privés. » Dans ce cas, l’accès aux messages privés du défunt peut affecter la vie privée d’une autre personne.

Source : Facebook Newsroom

Et vous ?

Qu’en pensez-vous ?

Voir aussi :

L'héritier ne peut accéder aux données d'une personne décédée, les données disparaissent avec le défunt, d'après la loi informatique et liberté

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Avatar de Aurelien Plazzotta
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 23/08/2017 à 13:27
Citation Envoyé par Dernier paragraphe du présent article Voir le message
Par exemple, si un père perd un fils adolescent par suicide, le père pourrait vouloir lire les messages privés de son fils [...]
Je pense que le but de la manoeuvre est d'une part de redorer regulièrement le blason de l'entreprise pour continuer de conquérir des parts de marché (capter de nouveaux clients pour faire du fric), et d'autre part, détruire les derniers pans de la sphère privée qui existe dans notre triste civilisation (posséder toujours plus d'informations pour les revendre aux annonceurs pour faire du fric).

@e101mk2 :
Je vous ai mis -1 car refuser de croire que nos actions peuvent dépasser notre espérance de vie accélère la dégradation des moeurs et le déclin de notre Temps.
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Avatar de sergio_is_back
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 22/08/2017 à 8:26
Ca me fera une belle jambe !!!!

De toute façon je ne sait toujours pas à quoi peut servir Facebook sauf peut être à soigner son nombrilisme...
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Avatar de e101mk2
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/08/2017 à 6:44
Je voit déjà comment il gère la politique de la vie privée de mon vivant, alors quand je serait mort, je m'en tape le coquillart!
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