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Google et Microsoft discutent pour créer une liste des utilisateurs d'IPv6
Pour accélérer son adoption : à la fois bonne et mauvaise solution
Google, Microsoft (ainsi que Netflix) ont entamé des discussions dans l'optique de créer une liste commune des internautes qui utiliseront l'IPv6, le futur protocole d'internet qui pourra palier à la pénurie d'adresse IPv4 (lire ci-avant).
La nouvelle est bien évidemment très controversée.
Cette « liste blanche » de DNS servirait aux sites à envoyer des contenus différenciés selon que le visiteur serait en IPv6 ou en IPv4.
L'idée de cette liste a été émise lors du Internet Engineering Task Force, une institution en charge justement de l'IPv6 et de l'IPv4.
De leur coté, les FAI ont fait part de leurs réticences. Pour eux, cette liste deviendra à terme une lourdeur administrative ingérable, et surtout impossible à mettre à jour.
Les fournisseurs de contenus soulignent eux que l'IPv6 posent encore beaucoup trop de problèmes de fiabilité (liens brisés) pour que son déploiement se fasse dans de bonnes conditions.
Une telle liste permettrait donc de contourner les freins à son adoption : le « contenu IPv6 » ne serait plus délivré à des IPv6 qui ne fonctionnent pas (ce qui rend les sites inaccessibles à l'utilisateur puisqu'ils ne basculent pas en « contenu IPv4 ») mais à celles déjà « certifiées ».
Reste la solution de choisir cette option de manière temporaire pour permettre à l'IPv6 de devenir plus « fiable ».
Aujourd'hui, pour palier aux IPv6 défectueuses, Netflix, le service de location de DVD et de VOD, propose deux sites séparés. Au client de choisir son site en fonction de son type d'IP. Une solution qui exige des connaissances techniques de la part du consommateur et qui est donc tout sauf « user friendly ».
Tous les participants à cette discutions sont néanmoins d'accord sur un point, pour eux, cette « liste blanche » ne poserait aucun problème de confidentialité.
Et d'expliquer que seules les IPv6 seraient recensées, pas le nom de la machine ou de l'abonné qui lui sont liés.
Ces discussions peuvent être vues comme une bonne nouvelle. Elles montrent que les acteurs du Net prennent le problème à bras le corps et tentent de trouver des moyens pour faire migrer les usages vers l'IPv6.
Elles peuvent aussi être vues comme une mauvaise nouvelle. Le moindre doute sur la confidentialité et la nature des données contenues dans cette liste pourrait, en sens inverse, retarder encore un peu plus l'adoption du futur protocole.
D'après vous, une "liste blanche" d'IPv6, c'est une bonne ou mauvaise solution ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 20/01/10
Pénurie totale d'adresses IPv4 prévue pour 2011
Il ne reste que 10 % d'adresses non allouées : que faire ?
La Number Resource Organization vient de publier une étude alarmiste. Il ne resterait que 10% d'adresse IPv4 disponibles.
Pire, la pénurie devrait arriver dès l'année prochaine.
La NRO pousse tous les acteurs d'Internet à réagir sur-le-champs.
L'organisation en appelle aux FAI bien sûr, mais également aux gouvernements, aux entreprises, aux professionnels IT et à tous les utilisateurs. D'après elle, il tout le monde se doit d'y mette du sien pour passer dès aujourd'hui à l'IPv6.
Dans le cas contraire, l'expansion d'Internet (nouveaux internautes, nouveaux sites, etc.) pourrait être bloquée nette.
Pour l'éviter, la NRO propose donc que les utilisateurs exigent l'IPv6 auprès de leur FAI, que les gouvernements en fassent la promotion et encourage son déploiement, que les pouvoirs publics achètent du matériel compatible avec l'IPv6, et que tous les acteurs économiques privés fassent de même.
Mais comme le grand public (voire le public IT) reste indifférent à cette problématique, la NRO semble penser que la trop lente migration vers l'IPv6 a peu de chance de s'accélérer et que l'année 2011 risque d'être particulièrement noire pour le réseau.
A juste titre ?
Source : L'étude de la NRO
Et vous ?
Trouvez-vous l'étude de NRO alarmiste ou réaliste (ou les deux) ?
MAJ de Gordon Fowler
21/10/09
Les demandes de blocs IPv6 explosent
Selon l'ARIN, celles pour l'IPv4 chutent
L'ARIN, le register américain - l'un des trois organismes mondiaux en charge de la gestion des des noms de domaines et des adresses IPs – vient de rapporter que les demandes pour les adresses IPv4 sont en fort ralentissement tandis que celle pour les IPv6 connaissent une croissance quasi exponentielle.
Sur les seuls 9 premiers mois de l'année, l'ARIN a reçu 300 demandes de blocs d'adresses IPv6. La totalité des demandes sur 2007 et 2008 s'élevait, en cumulé, à 250.
Dans le même temps l'IPv4 recule de 10 à 20 % par an.
Les FAIs américains seraient donc en train d'effectuer leur migration technologique sans que la crise actuelle ne semble les impacter.
LIPv6 est la version6 du protocole IP.
L'IPv4 est sa version4, la plus déployée dans le monde. Elle utilise un adressage sur 32 bits. C'est-à-dire qu'une adresse IP occupe 4 octets (4*8=32). Il y a ainsi près de 4 milliards de combinaisons possibles.
Pour sa part l'IPv6 utilise un adressage sur 128 bits répartis en 16 octets.
Le nombre d'adresses IP passe alors de 2 puissance 32 à 2 puissance 128.
Source
Et vous ? :
Pensez-vous que les FAIs sont en passe d'adopter massivement l'IPv6 ?
MAJ de Gordon Fowler.
2010 pourrait être la dernière année pour IPv4
Il est prévu que 2011 soit l’année où il n’y aura plus d’adresses IP disponibles.
Il a toujours été su que, un jour ou l’autre, nous manquerions d’adresses IPv4 depuis 1981 date à laquelle le protocole IP a été standardisé. Les mathématiques disent qu’il n’y aura jamais plus de 4 294 967 296 adresses IPv4 différentes. Avant 1993, les adresses IP étaient données par blocs très large à causes de limitation dans les protocoles de routage. Ces limitations ont disparues mais dans le même temps Internet a commencé à devenir prépondérant, demandant de plus en plus d’adresses IP.
A ce moment, l’IETF a réalisé qu’à un moment, nous manquerions d’adresses IP. Cette date a été estimée à 2005. Bien qu’ils se soient trompés sur l’année, ils avaient raison sur le fait que cela arriverait durant cette décade.
L’invention de la translation d’adresse (NAT pour Network Address Translation), qui permet de partager la même adresse publique pour plusieurs machines a permis de prolonger la vie de l’IPv4 de même que d’autres technologies qui furent aussi importantes comme le subnetting à longueur variable qui permet de subdiviser les réseaux IP et les switch ethernet qui permettent de construire de plus grand réseaux diminuant ainsi le besoin de subdiviser les réseaux IP.
L’année prochaine pourrait être la dernière année où les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) pourraient obtenir des adresses IP dans les conditions de ces 10 dernières années.
Regardons un peu l’état actuel de l’espace des adresses IPv4 et ce qui se prépare dans un future proche. L’IANA (Internet Assigned Numbers Authority) garde une trace de l’espace d’adresses IPv4 dans ce qui s’appelle des blocs /8. Cette notation est une manière simple de spécifier un range d’adresses. Un bloc /8 contient toutes les adresses commençant par un nombre sur 8 bits donné. Il y a 2^8 (256) blocs /8 qui sont regroupés en 5 classes d’adresses :
- Class A : 0 - 127
- Class B : 128 - 191
- Class C : 192 - 223
- Class D : 224 - 239
- Class E : 240 - 255
La classe D est utilisée pour le multicast dans lequel un paquet est envoyé simultanément à plusieurs destinataires.
La classe E a été réservée depuis la nuit des temps et des concepteurs de systèmes trop zélés ont parsemé leur code avec des contrôles qui refusent ces adresses. C’est souvent une poignée de lignes de code mais il n’y a aucune solution pour mettre à jour tous ces systèmes avant que nous n’ayons besoin de ces adresses et donc la classe E ne pourra jamais être utilisée pour un usage général.
La classe A contient 3 blocs /8 qui ne peuvent être utilises. La route par défaut, référencée par l’adresse 0.0.0.0, fait que le bloc 0/8 est inutilisable, le bloc 10/8 est utilisé pour l’adressage privé et l’adresse IP localhost 127.0.0.1 fait que le bloc 127/8 est lui aussi inutilisable.
Il reste donc 221 blocs /8 utilisables dans les classes A, B et C :
- 101 de ces blocs sont alloués (aux 5 Regional Internet Registries),
- 92 sont attribués historiquement au gouvernement US, à des constructeurs (IBM, Apple, DEC, HP, and MIT) ou des universités.
- il en reste 28 disponibles.
Les adresses utilisées et disponibles se répartissent comme suit :
- IANA : 470 millions disponibles
- AfriNIC (Afrique) : 12 millions d’adresses utilisées et 21 millions disponibles
- APNIC (Asie et Pacifique) : 511 millions d’adresses utilisées et 60 millions disponibles
- ARIN (Amérique du Nord) : 473 millions d’adresses utilisées et 47 millions disponibles
- LACNIC (Amérique du Sud) : 75 millions d’adresses utilisées et 25 millions disponibles
- RIPE NCC (Europe, URSS, Moyen Orient) : 438 millions d’adresses utilisées et 32 millions disponibles
- Historique : 1 410 millions d’adresses utilisées et 133 millions disponibles
Ce qui fait un total de 2 919 millions d’adresses attribuées et 788 millions d’adresse disponibles et si l’on fait la somme de ces 2 nombres, on retrouve bien nos 221 blocs /8 d’adresses.
Maintenant, combien de temps vont tenir ces 788 millions d’adresses disponibles ?
La quantité d'espace d'adressage distribuée par an était de 10 blocs / 8s en 2005 et 2006 et près de 12 blocs /8 en 2007 et 2008.
Et vous que pensez vous qu’il va se passer lorsque toutes les adresses IP disponibles seront attribuées ?
Sources : http://www.potaroo.net/ispcol/2009-0...ipv4model.html