Mise à jour du 28.11.2010 par Katleen
Apple censure une nouvelle application de son AppStore, il s'agit d'un magazine consacré à son concurrent Android
C'est une brève, mais qui fait déjà couler beaucoup d'encre dans le milieu de l'informatique. Apple vient à nouveau de mettre son costume de grand méchant loup, pour censurer une nouvelle application de sa boutique en ligne. Il n'est pas question de pornographie cette fois, mais plutôt de "concurrent" indésirable.
L'AppStore vient en effet de rejeter un logiciel de la maison d'édition danoise Mediaprovider, au titre qu'il s'agit d'un magazine consacré à Android, le système d'exploitation mobile de Google qui est en train de connaître une croissance vertigineuse, qui n'est pas sans inquiéter les intérêts de l'iPhone.
Pourtant, l'application (payante), ne caracolait pas en tête des ventes. Il ne s'agissait donc pas d'une grande menace.
L'éditeur rapporte sa conversation particulièrement intense avec un responsable d'Apple, auquel il aurait demandé : “Alors, quel est le problème?”.
On lui aurait simplement répondu :
“Vous savez… votre magazine... C’est que c’est à propos d’Android…. nous ne pouvons pas avoir ça sur notre App Store”.
Une justification claire et précise... N'est-ce pas ?
Source : Mediaprovider
Apple a-t-il eu raison de bannir cette application ?
Mise à jour du 14.10.2010 par Katleen
Après le contenu de l'AppStore, Apple veut censurer les SMS de ses utilisateurs, la firme a déposé un brevet contre les "sextos"
Apple vient de se voir attribué le droit de disposer d'un brevet qui avait été déposé en 2008, et cela risque de faire du bruit : «Text-based communication control for personal communication device» («Contrôle de la communication par SMS pour les appareils personnels de communication»).
Après la chasse farouche à la pornographie sur l'AppStore, la firme s'apprête en effet à censurer...les communications privées de ses clients !
Sous couvert de protéger les enfants de la réception "intentionnelle ou non" de textos contenant un vocabulaire "inapproprié", le système de filtrage en question pourra empêcher l'échange de SMS coquins (pour ne pas dire obscènes).
Cette solution sera paramétrable par les parents, elle pourra simplement censurer les mots interdits ou "cochons", ou bien forcer l'utilisateur du mobile à réécrire son texto dans une parfaite grammaire, avec un orthographe impeccable (deux choses si rares pour la génération des "bjr" et "2m1".
Les messages visés par Apple sont ceux qu'on appelle les "sextos" et que 30% des adolescents américains s'échangeraient.
Source : Le brevet 7814163
Pensez-vous que la solution d'Apple sera efficace ?
Ce brevet d'Apple est-il légitime et utile, ou trouvez-vous au contraire qu'il s'agisse d'une atteinte à la vie privée ?
Mise à jour du 20.04.2010 par Katleen
"Ceux qui veulent du porno peuvent acheter un téléphone Android", répond Steve Jobs à un consommateur mécontent
Marki Fiore est devenu doublement célèbre il y a peu. D'abord, il est le premier web journaliste (il publie uniquement en ligne) a avoir reçu le prix Pulitzer. Et puis, son application comportant des "satires de personnages publics" a été rejetée de l'AppStore.
Cette nouvelle censure de la part de la firme à la pomme a crée une nouvelle polémique, aussi énorme qu'inattendue, tant et si bien que sous les pressions du peuple Apple a décidé d'intégrer cette application dans sa boutique, et a donc demandé à son autour de la lui soumettre à nouveau.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Passablement agacé par tout ce battage médiatique, et surtout par la remise en cause de ses principes, Steve Jobs a envoyé quelques e-mails de réponse assez serrés à des utilisateurs mécontents qui lui avaient écrit.
Dans l'un d'eux, datant de la semaine dernière, il qualifie le rejet de l'application de Fiore "d'erreur".
Après avoir critiqué "la boutique porno d'Android, où les adultes et vos enfants ne peuvent télécharger que du porno" lors des questions/réponses de la conférence de presse qui avait suivi l'annonce de l'iPhone 4.0, il a récidivé il y a quelques jours en répondant à un fan d'Apple.
Matthew Browing avait contacté Jobs, lui expliquant son attachement à Apple par le fait qu'il s'est offert quatre iPhones, 2 Mac, des routeurs et d'autres appareils de la marque, etc... avant de déclarer : "Malheureusement, je commence à avoir un problème philosophique avec votre entreprise. Apple choisit de plus en plus, à la place de ses consommateurs, quels contenus ils peuvent recevoir. (...) Je suis tout à fait d'accord pour que les images sexuelles soient gardées loin des enfants, et même pour que les adultes ne tombent pas là dessus à moins de vouloir en voir. Mais c'est le rôle des contrôles parentaux. Créez donc une catégorie spéciale pour ses applications, qui seraient alors bloquées par les parents. Le rôle d'Apple n'est pas d'être une police morale, mais plutôt de créer des gadgets cools qui feront ce que veulent leurs propriétaires."
La réponse de Steve Jobs fut courte et...franche :
"L'application de Fiore sera bientôt dans l'AppStore. C'était une erreur. Cependant, nous pensons avoir une responsabilité morale de garder le porno loin de l'iPhone. Ceux qui veulent du porno peuvent acheter un téléphone Android".
Un peu cash, Steve, quand on ne respecte pas ses préceptes.
Sources :
- Le premier e-mail à propos de "l'erreur"
- Une copie de l'e-mail adressé à Matthew :
Que pensez-vous de sa réaction ?
Steve Jobs se sent-il menacé par le succès d'Android ? En est-il jaloux ?
Mise à jour du 13/04/10
NB : Les commentaires sur cette mise à jour commencent [POST="5132352"]ici dans le topic[/POST]
Opera Mini disponible dans l'AppStore
Apple accepte la concurrence du navigateur norvégien
L'application Opera Mini vient d'être validée par Apple.
La version mobile du navigateur norvégien (qui vient de passer, toutes versions confondues, la barre symbolique des 100 millions d'utilisateurs) était déjà présente sur Android mais attendait avec impatience l'assentiment de Cupertino (lire ci-avant).
Cette validation peut paraître anodine.
Elle ne l'est pas.
Vues les conditions drastiques d'admission des applications, nombreux sont ceux qui, ici-même, pariaient sur un refus d'Apple. La société voit en effet souvent d'un très mauvais œil l'arrivée de technologies concurrentes dans son pré-carré (lire par ailleurs : Apple expulse Flash, .NET et Java de l'iPhone).
Mais souvent ne veut pas dire toujours. Les utilisateurs d'iPhone auront donc à présent le choix entre Safari et Opera Mini pour surfer sur le net.
Reste à savoir si cette validation traduit le début d'une ouverture durable à la concurrence, ou s'il ne s'agit que d'une exception qui confirme la règle (voire le signe qu'Apple considèrerait que ce navigateur ne fait pas le poids face à Safari).
Pour mémoire, Firefox n'est pas présent sur l'iPhone et la Fondation Mozilla n'envisage même pas de porter son navigateur sur cette plateforme.
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 23.03.2010 par Katleen
OperaMini vient d'être soumis à l'AppStore, un iPhone offert à l'internaute devinant l'instant de son approbation
Opera vient de franchir le cap et de soumettre une version allégée de son navigateur conçue pour tourner sous l'OS de l'iPhone : OperaMini.
A l'instant où j'écris ces lignes, cela fait déjà 02heures21minutes34secondes que l'application a été envoyée à l'AppStore.
Opera a en effet lancé un décompte en temps réel sur son site, et demande même aux internautes d'émettre un pronostique quant au moment ou Apple validera OperaMini. A la clé : un iPhone tout neuf à gagner.
Et vous, quand pensez-vous que l'AppStore validera OperaMini ? Si validation il y a, bien sûr...
Source : Le décompte sur le site d'Opera
Mise à jour du 22.03.2010 par Katleen
Il suffit de critiquer l'AppStore pour voir ses applications censurées, suivant l'expérience d'un développeur américain
Il y a quelques jours, le développeur de jeux vidéo Tommy Refenes a publiquement décrit la plateforme de vente d'applications d’Apple comme “atroce” et “horrible”.
L'homme vit cependant du commerce d'une de ses créations, Zits&Giggles (jeu qui consiste à faire éclater des boutons d'acné), qu'il distribue sur l'Appstore à des prix variant suivant ses humeurs (de 15 à 299 dollars).
Allant plus loin, il déclare avoir une "pu**** d'aversion pour l'App Store" qui serait "affreux".
Apple n'a bien entendu pas du tout apprécié ces propos et a réagit en supprimant purement et simplement l'application de Refenes de son e-store.
Même si le jeu ne devrait pas manquer à grand monde, que penser d'une telle politique de censure ?
Source : Allocution de Tommy Refenes à la Game Developers Conference 2010
Mise à jour du 15.03.2010 par Katleen
Les éditeurs allemands s'opposent à la dictature éditoriale d'Apple, qui censure les App de certains magazines
Après Opera et Mozilla (voir news précédente), ce sont désormais deux gros éditeurs allemands qui montent au créneau contre la “police morale” d’Apple, comme ils l'appellent.
En effet, les applications de deux magazines comptant parmi les plus importants d'Allemagne ont été censurées. Stern et Bild sont deux journaux d'information, un peu orientés people, qui sortent chaque semaine à très fort tirage (plus d'un million d'exemplaire chacun).
Du jour au lendemain, et sans aucun avertissement préalable, la firme à la pomme a supprimé l'application de Stern à cause d'une série de photos qu'elle contenait, jugées "érotiques". Heureusement, une fois ce contenu supprimé, tout a repris sa place en ligne.
Depuis, le contenu en ligne est scrupuleusement surveillé par la rédaction pour qu'un tel incident ne se reproduise plus.
En plus de cela, la "police" d'Apple s'en est pris à l'application de Bild qui distribue en ligne le contenu publié par le magazine. Il aimerait qu'une fille nue présente dans la version PDF disparaisse.
Ce n'est donc plus d'application que l'on parle, mais de publication. Évidement, les éditeurs du magazine ont été très choqués par cette demande. Ils s'opposent au fait de devoir censurer une partie de leur contenu éditorial à la demande d'Apple.
Ulcérés, ils comptent marquer le coup et se sont rapprochés autour de l’association des éditeurs allemands pour qu'une réclamation soit déposée envers Apple par la fédération internationale de la presse périodique.
Lancée pour une paire de seins, c'est une affaire qui risque d'aller très loin.
Source : Article lu dans le Spiegel (journal allemand).
En avez-vous marre du comportement d'Apple ?
Jugez-vous la réaction des éditeurs allemands appropriée ?
Pensez-vous qu'Apple ait ainsi le droit de s'attaquer à la liberté de la presse ?
Mise à jour du 12.03.2010 par Katleen
Apple de plus en plus critiqué sur l'AppStore, Mozilla et Opera montent au créneau contre sa politique de validation
La manière dont Apple gère la validation des applications publiables sur l'AppStore n'en finit plus de faire des mécontents.
Déjà assez restrictive, cette politique s'est encore resserrée depuis que les applications à connotation sexuelle ont été interdites. Le soucis c'est que la manière de juger l'obscénité d'un contenu diffère selon les personnes, et chez Apple cette dernière est très stricte : un simple maillot de bain est considéré comme inapproprié.
Quelles que soient les raisons de cette sévérité, ces contraintes exaspèrent de plus en plus de professionnels.
L'EFF (Electronic Frontier Foundation) a réussi à se procurer une copie de l'Apple's iPhone Developer Program License Agreement' qui est signé entre les développeurs et Apple.
Il y est stipulé noir sur blanc que le refus d'une application n'a même pas besoin d'être justifié -y compris si cette dernière remplit toutes les conditions imposées par le contrat-
Une maigre consolation de 50 dollars est offerte au développeur dont l'application est supprimée ou bannie.
De plus, les programmeurs ne peuvent pas rendre leurs travaux interopérables avec d'autres technologies. Beaucoup de possibilités en lien avec l'open-source sont donc ainsi rendues impossibles.
Bref, beaucoup de déceptions.
Les éditeurs de navigateurs Internet commencent à rentrer officiellement dans la danse des protestations. Des cadres représentant Opéra, et d'autres Firefox, font entendre leurs voix.
Ils aimeraient bien investir le marché de l'iPhone.
Opera a mis sur pied une version optimisée pour l'iPhone de son navigateur qu'elle espère voir validée dans l'AppStore.
"Nous travaillons avec des avocats pour que tout soit conforme aux contraintes imposées par Apple, c'est long et c'est difficile", indique un responsable des standards ; alors que rien ne laisse supposer que ce concurrent de Safari (le navigateur d'Apple) ne soit approuvé.
"Nous pensons que l'intérêt d'Opera pour les utilisateurs fera la différence, Apple ne peut rester indifférant à la demande du marché. Et si Opera n'est pas validé, le marché fera pression, cela ne fera pas le jeu d'Apple. En Russie par exemple, où Opera est très puissant, les consommateurs n'achètent pas d'iPhone parce qu'Opera est absent. L'attitude directive d'Apple est disproportionnée. Ils nous traitent comme des enfants à qui on dit fais pas ci, fais pas ça. Internet est un monde libre et l'idée qu'un groupe californien décide du bon goût pour ses utilisateurs est un peu gênant.", conclut l'homme, sur un ton légèrement amer.
Du côté de Mozilla Europe, son vice-président Tristan Nitot tient un discours similaire :
"Peux-t-on accepter le diktat du bien pensant imposé par Apple ? Je pense que le mobile doit suivre le chemin pris par le Web, à savoir une liberté totale. Apple tente au contraire d'imposer ses vues de ce qui est bien ou pas mais ses valeurs ne sont pas partagées par tous. Les contraintes d'Apple sont issues d'une culture bien différente à la nôtre, doit-elle s'imposer aux autres ?".
Son groupe se refuse à proposer une version iPhone de Firefox pour ne pas se plier à ces contraintes, en opposition à un système jugé "non-équilibré".
Pourtant, des navigateurs alternatifs sont présents dans l'App Store, ils sont cependant basés sur Safari.
Source : Le contrat publié par l'EFF
Les pratiques inavouables de l'AppStore
Vont-elles défaire le succès de l'iPhone ?
L'AppStore a fait, en grande partie, le succès de l'iPhone.
Mais des voix commencent à s'élever pour dire qu'il se pourrait bien qu'il le défasse.
Les possesseurs d'iPhone n'ont en effet à leur disposition pratiquement aucun outil pour trier et choisir de manière transparente parmi les 150.000 APIs proposées par Apple. Résultat, la compétition entre développeurs pour figurer parmi le Top 25, seul classement qui permette une réelle visibilité, est de plus en plus rude.
De même pour les notes attribuées par les utilisateurs.
En dehors de ces deux indicateurs, aucun critère de choix simple ne permet de naviguer dans cet océan d'applications.
Certains sont donc prêts à tout pour s'assurer une visibilité, y compris à utiliser des pratiques fort peu louables.
Pour une entreprise, une des pratiques les plus courantes consiste à embaucher des stagiaires dans le seul but de leur faire noter positivement à tour de bras les APIs développées par leur employeur du jour. Et, bien évidemment, de calomnier celles de la concurrence en rédigeant des évaluations assassines.
Pour apparaître dans le Top 25, une seule solution : que l'application soit téléchargée en masse. Des esprits calculateurs ont trouvé une combine visiblement rentable.
De nombreux développeurs ont ainsi décidé d'acheter en masse leurs propres applications. De cette manière, l'API grimpe artificiellement dans le classement jusqu'à atteindre le fameux Top 25. Les sommes déboursées dans la combine reviennent en partie dans la poche des créateurs. Quant à la part prélevée par Apple, elle est considérée par les manipulateurs purement et simplement comme un investissement Marketing.
Mais ces tours de passe-passe ne sont rien à coté de la méthode - de loin - la plus efficace : avoir un ami bien placé chez Apple.
Dans l'AppStore, camaraderie et piston ne sont a priori pas honteux.
Mike Goos, directeur décomplexé de Frog Design, l'avoue sans détour. Une des ces applications - Postcard Express - a effectivement connu une très forte poussée de ses ventes grâce à l'une de ces relations, cadre chez Apple et ancien de Frog Design. L'ami en question proposa en interne de mettre Postcard Express sur une liste d'APIs à promouvoir en priorité. Peu après, Postcard Express entrait "naturellement" dans le Top 25, catégorie voyage. La cash-machine était en marche.
A terme, et si ces pratiques venaient à être connues du grand public (oups...), la galerie d'Apple pourrait perdre de son crédit et de son lustre. Une confiance altérée des utilisateurs pourrait également provoquer une migration vers la concurrence.
Qu'on se rassure, Apple n'en est pas encore là. Son smartphone continue à battre tous les records de vente.
Et il est vrai également, qu'avec ses 24 Milliards de dollars de trésorerie en cash annoncés par Steve Jobs, la Pomme a tout le temps nécessaire pour nettoyer ses écuries d'Augias numériques de ces pratiques anti-concurrentielles.
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Et vous ?
Que vous inspirent ces pratiques ? Les avez-vous déjà constatées, voire utilisées ?
D'après vous, l'AppStore, qui a fait le succès de l'iPhone, pourrait-il également provoquer sa perte ?
Si vous étiez Steve Jobes, quelles solutions mettriez-vous en place pour mettre fin à ces manipulations anti-concurrentielles ?
Il suffit de critiquer l'AppStore pour voir ses applications censurées
Suivant l'expérience d'un développeur américain
Il suffit de critiquer l'AppStore pour voir ses applications censurées
Suivant l'expérience d'un développeur américain
Le , par Gordon Fowler
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