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L'histoire derrière la faillite de Lily Robotics, la start-up qui a collecté 34 millions $
Sans parvenir à livrer les drones promis à ses clients

Le , par Michael Guilloux

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Lily Robotics est (fut ?) une start-up qui a promis de livrer un produit innovant, un drone doté de caméra, appelé Lily Drone. Il s'agit d'un drone portable et léger, destiné à prendre des photos de manière autonome et que tout le monde pourrait facilement utiliser. Contrairement aux autres drones caméra existants, Lily devrait se distinguer par sa capacité à voler de lui-même. En utilisant une combinaison d'un système de suivi GPS et d'une reconnaissance visuelle, Lily peut suivre les utilisateurs partout sans avoir besoin d’être commandé à distance. Il est donc idéal pour les sorties en famille ou entre amis, et pour les aventures de skis par exemple qu'on souhaite immortaliser tout en profitant de chaque moment de la partie de détente.

Lily Robotics avait tout : deux jeunes fondateurs charismatiques, des millions de fonds, et un produit qui a promis de changer le monde, du moins celui de la photographie. Mais plus de 60 000 clients attendent toujours leur Lily Drone (qu'ils ne recevront peut-être jamais), et la société est maintenant poursuivie par le bureau du procureur du district de San Francisco pour publicité mensongère. Que s'est-il passé pour que les choses tournent mal pour cette start-up qui était pourtant si prometteuse ? C'est ce que nous dit le magazine Backchannel à travers les pages du quotidien Wired.

En tant qu'étudiants, les fondateurs de Lily Robotics n'étaient certainement pas assez expérimentés, mais ils ont eu suffisamment d'argent grâce à des programmes de soutien aux projets étudiants de start-ups et des prix remportés dans des compétitions de start-ups. Les fondateurs de Lily Robotics ont alors pu embaucher un véritable architecte hardware pour les aider à créer des prototypes fonctionnels. Ils ont également quitté le petit local qui leur a été alloué à l’université de Californie, Berkeley, pour se procurer un espace près de la Silicon Valley avec du matériel technique et des imprimantes 3D.

L'une de leurs premières tâches a été de créer la vidéo promotionnelle qui a joué un rôle primordial dans la collecte de fonds par le biais des précommandes. Dans la vidéo promotionnelle publiée en mai 2015 sur YouTube, on peut voir le Lily Drone capable de suivre l’utilisateur à la trace grâce à son GPS et un bracelet porté par le propriétaire. Le drone capable de filmer en 1080p et à 60 FPS, était également résistant à l’eau, pour ne citer que ces caractéristiques entre autres atouts attribués au drone.


Passionnant ! Telle a été la réaction de nombreuses personnes qui n’ont pas hésité à débourser 499 $ pour les précommandes. Le prix a augmenté de façon constante par incréments de 100 $ à la fin de la période de précommande, jusqu'à atteindre 999 $, le prix de vente visé. Mais il semble qu’à travers cette vidéo, Lily Robotics n’a fait que des promesses qu’elle n’était pas en mesure d’honorer.

Une publicité mensongère au sens propre du terme ?

Selon les personnes qui ont réalisé la vidéo promotionnelle, certaines captures ont été faites avec le Lily Drone et d'autres avec DJI Inspire, un produit concurrent. Il s'agit en effet d'un drone piloté avec smartphone qui coûte extrêmement cher par rapport au prix envisagé pour le Lily Drone. Le problème est que DJI Inspire s'est avéré bien plus performant que le prototype de Lily Robotics. Il était par exemple doté d'une caméra rotative capable de capturer plus d'angles que le Lily Drone.

Chris Frey qui faisait partie des personnes à avoir fait la vidéo promotionnelle a révélé que c'était à Antoine Balaresque et Henry Bradlow, fondateurs de Lily Robotics, de faire les suggestions qu'ils exécutaient ensuite. Mais avant la version finale, Balaresque a demandé que la vidéo soit envoyée à Bradlow (qui est informaticien) pour qu'ils puissent faire leurs propres modifications. C'est donc cette version modifiée qui a été la version finale et rendue publique. Ainsi, seuls les fondateurs de Lily, qui ont été les derniers à travailler sur la vidéo finale, pourraient dire définitivement combien de séquences provenaient du prototype Lily Drone. « En ce qui concerne l'édition finale, je ne suis pas sûr qu'il y ait des images de Lily », a déclaré Frey au procureur du district de San Francisco, avant de préciser qu'il n'est « pas sûr à 100 pour cent ».

Certaines des fonctionnalités de la vidéo proposée ne fonctionnaient pas comme annoncé. Frey a déclaré que la fonctionnalité de suivi de Lily, qui permettait au drone de pister un utilisateur et le filmer, fonctionnait. Mais selon Frey, l'équipe travaillait toujours sur le logiciel pour les autres fonctionnalités annoncées dans la vidéo. Frey a expliqué par exemple que les premières scènes où l'utilisateur lance le drone en l'air ont été « une catastrophe ». « Cela n'a pas du tout fonctionné », a-t-il ajouté. Un employé technique a également affirmé que, bien qu'il y ait eu plusieurs prototypes fonctionnels de Lily Drone, le « matériel de la caméra n'était pas assez au point pour faire des captures de haute qualité. » Il a souligné que les modèles initiaux du Lily Drone ont été construits avec des pièces prêtes à l'emploi qui n'étaient pas personnalisées pour les fonctionnalités particulières que l'équipe avait annoncées. Il explique par exemple que la plupart du temps, les captures étaient floues.

Plusieurs autres anciens employés ont toutefois déclaré que le rapport de Frey était exagéré et que la plupart des fonctionnalités du drone fonctionnaient comme annoncé dans la vidéo. Dans la même lancée, d'autres employés de Lily Robotics estiment également que les procédures judiciaires concernant la vidéo étaient exagérées. Ils décrivent la vidéo juste comme une publicité. Ainsi, selon eux, comme toute publicité, elle représentait la meilleure version de la réalité, donc pas forcément la réalité elle-même.


Hardware, financement, management, etc., les avis des employés divergent sur ce qui a mal tourné

Les ex-employés sont en désaccord sur le problème qui a fait que Lily Robotics a mal tourné. Plusieurs disent que c’est parce que le matériel (comme un drone) est beaucoup plus difficile à financer et à produire qu'un logiciel (comme une application). Le passage de l'idée en un produit tangible s'est révélé difficile, surtout que la vidéo promotionnelle qui a suscité de l'engouement autour du Lily Drone a fait des promesses apparemment trop ambitieuses.

Pour d'autres, ce n'était pas un problème de matériel, c'était un échec de la gestion. Après les précommandes à succès, Lily a commencé à embaucher plus d'une dizaine de personnes, sans compter un lot de stagiaires. Ils ont loué un bureau de San Francisco. « Plus ils avaient d'argent, moins ils écoutaient des conseillers et plus d'argent ils dépensaient », a déclaré un ancien employé. « Ils ont eu des millions de dollars et [pensé que] nous sommes spéciaux ».

« C'était une combinaison d'insolence et d'optimisme », ajoute un proche de la start-up. Balaresque et Bradlow n'étaient pas assez polis pour pouvoir obtenir de nouveaux financements, a déclaré cette source. Plusieurs ex-employés pensent aussi que les fondateurs de Lily Robotics ont sous-estimé l'intensité en capital que nécessitait la production de drones. Il faut en effet noter qu'avant que la période de précommande ne soit terminée le 6 octobre 2016, Lily était déjà dans le chaos. Le montant collecté n'était pas suffisant pour couvrir les coûts pour la fabrication des drones qui, selon les employés, était sous-traitée à un fabricant chinois. À part quelques petits coups et un emprunt de 4 millions de dollars, la recherche de fonds supplémentaires n'a pas été fructueuse.

Source : Wired

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Avatar de HaraKity
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 31/07/2017 à 17:18
[...] comme toute publicité, elle représentait la meilleure version de la réalité, donc pas forcément la réalité elle-même.
Celle-là je l'ajoute à ma compil'
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