Alors que le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, effectue sa tournée à travers les États-Unis pour rencontrer les gens et comprendre leurs besoins, ses employés trouvent qu’il devrait d’abord s’intéresser à leurs conditions. Un couple a raconté au Guardian sa souffrance quotidienne en tant qu’employés chez Facebook. Victor et son épouse, Nicole, ainsi que leurs trois enfants vivent dans un garage comme logement. Pour eux, Mark Zuckerberg n’avait pas besoin de parcourir les États-Unis pour s’informer des conditions de vie des gens. « Il n’est pas obligé de voyager à travers le monde, il doit d’abord savoir ce qui se passe dans sa ville », dit Nicole. La famille de cinq membres vit dans cet endroit depuis trois ans. Trois lits pressés contre le mur arrière, un canapé et une table à café placés à l’avant de la pièce. Pour la salle de bain ou la cuisine, il faut aller à côté. « Ce n’est pas facile, surtout quand il pleut », a déclaré Victor.
Un couple de travailleurs chez Facebook vit dans un garage à voitures
Vendredi dernier, le couple a choisi, avec 500 autres travailleurs de la cafétéria de Facebook, de se joindre au syndicat Unite Here Local 19. Le syndicat Unite Here représente 270 000 travailleurs au Canada et aux États-Unis dans différents secteurs de l’industrie qui réclament une meilleure vie et plus de dignité pour les employés. Victor et ses collègues, les travailleurs de la cafétéria de Facebook, demandent à la société de technologie d’être un leader de l’industrie en luttant contre les inégalités entre les employés et les communautés qu'elle impacte pour obtenir ainsi une classe moyenne plus inclusive au sein de la Silicon Valley. Ils sont le dernier groupe de travailleurs du secteur de l'industrie de la technologie à rejoindre le syndicat dans l'espoir d'atteindre un meilleur niveau de vie.
Le syndicat Unit Here réclame un meilleur niveau de vie pour les travailleurs
Pour remédier au problème de logement, le géant des médias sociaux a publié, en juin dernier, des plans visant à transformer le parc de sciences et technologies qu'il a acheté en 2015 en une ville appelée le Willow Campus. Cette extension comprendra 1500 nouveaux logements, dont 15 % seront d’un prix inférieur au taux du marché. Cette ville ne sera pas peuplée uniquement d'employés de Facebook, mais sera plutôt ouverte à la communauté dans son ensemble. D'ailleurs, Google a lui aussi des plans similaires pour atténuer la crise du logement dans la Silicon Valley. La société mère de Google, Alphabet, paie environ 30 millions de dollars pour fournir des logements temporaires et préfabriqués à 300 de ses employés. À cause des offres de logements extrêmement chères, Alphabet fait un investissement important dans des logements modulaires construits et livrés en partenariat avec la startup Factory OS pour loger ses employés à San Francisco.
Source : The Guardian, CNBC
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