
Il faut rappeler que les entreprises technologiques américaines ont de nombreux points de désaccord avec l'administration Trump. On peut citer à cet effet : le report de l’entrée en vigueur du visa des startups, la réforme du programme de visa H-1B, etc. Les entreprises technologiques américaines peuvent se servir de leurs activités de lobbying pour faire pression directement sur la Maison-Blanche, les agences fédérales et les membres du Congrès afin d’orienter les directives adoptées par ces derniers en leur faveur.
Entre le 1er avril et le 30 juin 2017, Apple a dépensé 2,2 millions de dollars pour faire pression sur des sujets d’actualité comme la publicité en ligne, la cybersécurité, les réformes fiscales, l’immigration et l’éducation. Ce montant représente le double de la somme que la firme de Cupertino avait déboursée durant la même période de l’année 2016. Il faut rappeler qu’Apple et d’autres compagnies américaines détiendraient jusqu’à 88 % de leurs liquidités à l’extérieur du territoire américain et loin du regard du fisc des USA et que Trump ne serait pas contre un rapatriement de ces capitaux.
Au cours de ce deuxième trimestre de 2017, Google a dépensé 5,93 millions de dollars pour faire pression sur Washington, alors que la firme n’avait dépensé que 4,2 millions de dollars pour la même période en 2016. La société de San Jose a concentré ses efforts de lobbying sur des questions ayant trait à la réglementation sur les véhicules autonomes, aux problèmes de confidentialité et de sécurité des données, à la confidentialité des communications électroniques, aux problèmes généraux de protection des consommateurs en ligne, à la cybersécurité, aux problèmes de violation des données, à la recherche scientifique, etc.
Les sommes importantes dépensées pour les activités de lobbying des entreprises auprès du gouvernement fédéral témoignent au moins de leur bonne santé financière. Elles reflètent aussi l’importance des enjeux dans l’ensemble de l’industrie technologique dont une grande partie de l’avenir, que ce soit au niveau national ou international, se décide à Washington.
Amazon, quant à elle, a alloué jusqu'à 3,2 millions de dollars pendant le deuxième trimestre de l’année 2017 pour financer ses activités de lobbying. Il faut rappeler qu’Amazon prépare le terrain pour faire valider son projet de fusion avec l’entreprise Whole Foods. Un projet qui passe par le rachat de Whole Foods pour la coquette somme de 14 milliards de dollars, mais qui est vivement critiqué par les instances de Washington que ce soit au niveau du Congrès ou à la Maison-Blanche. En dehors de ce cas particulier, Amazon a concentré ses efforts de lobbying sur des questions ayant trait à la protection des données, au chiffrement, aux réglementations en vigueur sur cloud, aux réformes sur les droits d’auteur...
Facebook n’est pas en reste puisque la société a dépensé environ 2,3 millions de dollars pendant ce second trimestre pour financer ses activités de lobbying. Cet argent devait servir, entre autres, à obtenir le blocage par le Congrès d’une proposition de loi visant à imposer de nouvelles restrictions sur la façon dont les sociétés technologiques utilisent les données des utilisateurs pour vendre des publicités.
Source : CNN, Rapport Google, Rapport Amazon, Rapport Apple
Et vous ?

Voir aussi

