
Du côté de la firme sécurité ESET, même son de cloche avec une déclaration similaire : « des attaquants ont compromis avec succès le logiciel comptable M.E.Doc populaire dans plusieurs industries en Ukraine dont celle du domaine des finances. »
« Plusieurs d’entre elles ont exécuté une mise à jour de M.E.Doc corrompue par un cheval de Troie, ce qui a permis aux attaquants de lancer cette campagne globale », ont ajouté les experts de la firme de sécurité ESET dans leur bulletin de sécurité daté du 27 juin.
La société ukrainienne Intellect Service développe le logiciel comptable M.E.Doc. Si l’on s’en tient aux chiffres dont Reuters s’est fait le relais, ce dernier fait partie du quotidien de 80 % d’entreprises ukrainiennes qui comptent pour 400 000 opérateurs sur ce logiciel, des chiffres qui, de l’avis des enquêteurs dont la police ukrainienne, font du logiciel comptable, la cible de choix pour atteindre le plus de victimes en une fois.
Ainsi, depuis le 27 juin, jour où le wiper a commencé à sévir, Sergei et Olesya Sinnik, fondateurs de l’entreprise familiale Intellect Service, qui développe le logiciel comptable, sont accusés d’être à l’origine de la propagation du wiper. Désormais des poursuites judiciaires les guettent d’après ce que rapporte Reuters lundi.
Serhiy Demeduyk, chef de la cyberpolice ukrainienne a en effet déclaré que « nous avons un souci avec l’équipe dirigeante de cette entreprise parce qu’elle était informée de l’infection du logiciel, mais n’a pris aucune disposition. En cas de confirmation des informations initiales en notre possession, des poursuites suivront. »
Au lendemain des attaques initiales du wiper, les fondateurs d’Intellect, déjà pilonnés de toutes parts, avaient déjà eu à réfuter toutes les allégations selon lesquelles leur logiciel est à l’origine de la propagation du wiper. Faisant suite aux toutes récentes menaces de poursuites judiciaires lancées par la cyberpolice ukrainienne, ils se sont à nouveau exprimés.
« Nous avons analysé notre produit et n’y avons découvert aucune trace d’infection. Les mises à jour, transmises bien avant que les cas d’infection ne soient signalés, ont été analysées et ne sont pas infectées », a déclaré Olesya Linnik, qui a ajouté que « la cyberpolice investigue actuellement sur les logs de nos serveurs et, jusqu’ici, rien n’indique que nos systèmes sont à l’origine de la propagation du malware. »
Si des doutes subsistent encore quant au vecteur initial de propagation – l’une des difficultés récurrentes en matière de cyberattaques – les dégâts du wiper pour leur part sont plus palpables. À ce jour, un minimum de 80 institutions – dont des institutions gouvernementales et des banques – a été touché.
Source : Reuters
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