Depuis des années, les activités de Toshiba sont au plus bas. Et pour cause, l’entreprise a gonflé les chiffres de ses activités sur six ans. En 2015, à la faveur d’une commission indépendante, la supercherie fut découverte et les ennuis de Toshiba ont commencé pour refaire surface en tant qu’entreprise affichant des résultats positifs. Malgré toutes les décisions prises pour changer les dirigeants d’alors, restructurer le personnel, remplacer une grande partie des membres du conseil d’administration, les activités de l’entreprise japonaise n’affichent toujours pas de chiffres verts.
Depuis peu, Toshiba s’est donc résolue à vendre certaines activités de son groupe et principalement son unité de fabrication de semi-conducteurs. Plusieurs acquéreurs sont en lice et parmi ces derniers, nous avons Foxconn, le groupe industriel spécialisé dans la fabrication de produits électroniques. Acquérir les activités de Toshiba serait pour Foxconn une très belle occasion afin d’étoffer son portefeuille d’activités.
Mais l’entreprise japonaise pèse lourd. En tant que second fabricant de puces NAND au monde, il faudra pas moins de 18 milliards de dollars à Foxconn sinon plus si elle désire s’approprier certaines activités de Toshiba. Aussi pour mettre toutes les chances de son côté afin de remporter l’offre de rachat, Foxconn a formé un consortium et aurait fait appel à plusieurs entreprises pour soutenir son offre.
Selon les déclarations du PCA de Foxconn, Terry Gou, faites à Reuters, le fabricant de mémoires Kingston Technology Co, Apple et Dell auraient rejoint le consortium. Des discussions seraient en cours avec Google, Microsoft et Cisco afin de les associer au consortium pour acquérir les activités de Toshiba. Par ailleurs, Amazon pourrait très prochainement rejoindre le groupe d’enchères. En plus de ces sociétés américaines, des sources proches de l’affaire rapportent que l’entreprise de télécommunication japonaise et le fournisseur d’accès internet japonais SoftBank Corp. pourraient aussi faire partie du groupe d’acquéreurs. Si l’offre de Foxconn était retenue, l’entreprise ne détiendrait pas plus de 40 % des actions de Toshiba.
Mais en dépit des efforts de Foxconn à se positionner comme l’acquéreur idéal, les choses semblent mal parties pour lui, car le gouvernement japonais qui mène également un groupe d’acquéreurs a déclaré qu’il ne souhaite pas que les secrets technologiques de l’entreprise soient exportés dans d’autres pays. Et s’il advenait que des risques de transferts de technologies se profilaient, il bloquerait les transactions. À cela, Foxconn, l’industriel taiwanais, répond que le groupe d’enchères qu’il a constitué ne comporte aucun capital chinois.
De son côté, Western Digital, le fabricant de puces, qui est également membre du groupe d’enchères mené par le gouvernement japonais compte renchérir son offre avec les autres entreprises membres du groupe, annonce des sources anonymes proches du dossier. Cette offre pourrait atteindre 18 milliards de dollars ou plus, rapporte Reuters. En considérant l’historique des activités de Western Digital qui exploite conjointement avec Toshiba une unité de fabrication de puces à mémoire flash dans l’ouest du Japon, les choses pourraient être bien engagées pour Western Digital et les entreprises de son groupe. Mais loin de là.
Western Digital qui souhaite également acquérir les branches de Toshiba a ouvert un litige devant une cour d’arbitrage internationale, car estimant que Toshiba a violé les contrats de joint-venture en acceptant des offres extérieures. Pour Western Digital, Toshiba aurait favorisé une offre distincte de Broadcom, l’entreprise américaine de fabrication de puces.
Source : Reuters
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Rachat des branches Toshiba : Foxconn aurait fait appel à Apple, Microsoft et Google
Pour soutenir son offre d'acquisition des activités de puces
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Le , par Olivier Famien
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