Mise à jour du 22.06.2010 par Katleen
La confidentialité des données a toujours été un souci majeur à l'adoption du Cloud Computing par les entreprises, à cause des inquiétudes qu'elle engendre.
En effet, les professionnels hésitent à faire sortir leurs informations confidentielles et/ou professionnelles des serveurs de l'entreprise ; par peur de pertes ou de fuites.
Microsoft s'est exprimé à ce sujet il y a quelques jours, déclarant que l'industrie informatique se devait de prendre tout cela en compte du fait de l'explosion des nouveaux modèles de stockage et de partage d'informations personnelles, d'entreprise et bancaires.
La firme cible la confidentialité comme préoccupation majeure et profonde des utilisateurs ; et ajoute qu'elle pourrait, dans le cadre du cloud, "augmenter les risques liés à la protection des données, et les problèmes juridiques".
Pour Microsoft, "la fiabilité est plus qu'un concept important dans ce monde où la croissance des flux de données est exponentielle. C'est un principe fondamental que les organisations doivent intégrer."
Il faut dire que les actualités récentes ne manquent pas d'exemples illustrant ce qui se passe lorsque cet avertissement n'est pas respecté (le mic mac des paramètres de Facebook, les données volées par les Google Cars, etc.).
Ces erreurs sont perçues comme des manquements par l'opinion publique, ce qui affecte sa confiance au Net et envers des services à distances comme le cloud.
Car dans le cloud, les informations sont hébergées par des professionnels qui possèdent des milliers de serveurs disséminés un peu partout sur la planète ; autrement dit, les données peuvent potentiellement se situer partout dans le monde.
Un "flou" et une distance qui inquiètent.
En tant que fournisseur de services Cloud Microsoft se sent concerné par ces problèmes.
A tel point que le CEO de la compagnie en personne, Steve Balllmer, a abordé ce sujet récemment en public (à l'Université de Washington début Mars) : "C'est une dimension du Cloud qui nécessite toute notre attention. En tant que grande entreprise, nous pensons que nous devons être les meilleurs au niveau de la confidentialité".
Mais l'enjeu est plus grand encore et concerne tous les acteurs du milieu. "Il s'agit réellement de problèmes collectifs, qu'aucune compagnie ou industrie ne peut régler seule.", explique-t-on à Redmond, avant de conseiller la mise en place de dialogues durables entre tous les concernés aux quatre coins du globe.
Source : Déclarations de Peter Cullen, Responsable de la stratégie confidentialité pour Microsoft, lors de la keynote d'ouverture de la conférence CFP (Computers, Freedom and Privacy) à San Jose
Pensez-vous que le cadre juridique soit suffisant pour de telles technologies ?
Les risques du Cloud Computing sont plus grands que ses avantages
Pour les responsables IT interrogés par l'ISACA
Mise à jour du 08/04/10
Près de la moitié (45%) des responsables IT interrogés dans une étude de l'ISACA (la Information Systems Audit and Control Association) considèrent que les risques liés au Cloud Computing sont plus importants que ses avantages, 38% pensent que risques et bénéfices s'équilibrent, et seulement 12% pensent que les avantages l'emportent sur les désagréments générés par ce type de solution.
Ce résultat concerne exclusivement les Etats-Unis mais il recoupe le scepticisme des développeurs francophones, toujours très mitigés face au Cloud Computing (lire ci-avant).
L'étude, qui porte sur quelques 1.800 professionnels adhèrant à l'association, arrive également à la conclusion que seuls 10% d'entre eux seraient prêts à utiliser (ou utilisent) les services hébergés pour des missions "critiques". Ce chiffre passe faiblement à 15% pour des missions "à faibles risques".
A l'opposé, 26% ne veulent pas entendre parler du Cloud.
Pour Chris Capossela, Senior Vice President chez Microsoft, il apparait clairement que le Cloud est vu de manière beaucoup plus positives par les utilisateurs - qui en tirent les bénéfices - que par les professionnels IT - qui en vivent les contraintes.
Lors d'une déclaration à la presse ce mercredi, Capossela n'a pas critiqué cette attitude. Il avoue même comprendre que la perte de contrôle, par exemple sur les date d'upgrade d'une version d'un produit vers une autre, peut être mal acceptée.
Mais pour lui, il serait dommage de rejeter en bloc ces solutions.
Et de regretter, à demi-mots, les dérapages lors du lancement de Google Buzz, les déclarations du PDG de Google et celles de celui de Facebook (qui hérissent également le Président de Mozilla Europe). Autant de dérapages qui ternissent immanquablement l'image du Cloud en jetant la suspicion sur les intentions des acteurs du secteur.
Des dérapages qui, s'ils venaient à se répéter, pourraient bien, à terme, rendre légitimes les craintes des professionnels IT sur la perte de contrôle de leurs données et de leurs applications.
Source : L'étude annuelle de ISACA (pdf)
Et pour vous ? :
Les risques du Cloud sont-ils plus importants que ses avantages ? Ou ses avantages plus importants que ses risques ?
MAJ de Gordon Fowler
Quels sont les freins à l'adoption du Cloud Computing par les développeurs francophones ?
Pourquoi semblent-ils les plus réticents à ces technologies ?
Mise à jour du 18/02/10
Les entreprises françaises entrent progressivement dans l’univers du Cloud Computing. C'est ce qui ressort d'une étude de CA (entreprise qui fournit des solutions de ce type), étude qui montre que la virtualisation des serveurs connaît une diffusion croissante.
Il n'en reste pas moins, poursuit le rapport, que les entreprises françaises attendent une démonstration beaucoup plus convaincante des avantages concrets du Cloud Computing avant d’aller plus loin.
Pour autant, il ressort surtout que seuls 30 % des personnes interrogées considèrent le Cloud Computing comme un « effet de mode » à court terme.
Les détracteurs de l'informatique dans les nuages souligneront que cette analyse a été réalisée par le même cabinet que celui mandaté par Microsoft. Ce précédent rapport concluait déjà que les PME qui utilisent des services hébergés affichaient de meilleures performances financières (lire ci-avant).
Les contributions sur les sujets « Cloud » du forum montrent que les développeurs francophones sont très méfiants, voire totalement réticents à ces solutions. Une position à l'opposé des développeurs américains par exemple.
Le lien entre ces technologies et la productivité est également souvent remis en cause dans les commentaires. Pourtant, "selon notre expérience de terrain, les entreprises recourent à la virtualisation pour réduire les coûts de leurs data centers", souligne Bjarne Rasmussen, Chief Technology Officer de CA.
Mais même ce constat semble contesté par les francophones.
Bjarne Rasmussen admet néanmoins que des problèmes - aussi soulevés par les membres de Développez – comme les modalités d’administration ou la sécurisation des environnements virtualisés, doivent encore être réglés.
"Tant que ces problématiques ne sont pas solutionnées, il est effectivement difficile de pleinement bénéficier des avantages de la virtualisation – qui vont bien au-delà des économies liées à la consolidation de serveurs".
Le Cloud serait donc en plein devenir.
Critiquer ses défauts sans essayer de participer à les solutionner reviendrait à louper la future étape importante du développement économique de l'informatique. Une fois encore, une position que de nombreux développeurs francophones ne partagent pas, voyant plus le Cloud comme une regrettable régression vers un "Minitel 2.0".
Pourquoi ?
Principalement parce que les avantages du Cloud Computing restent trop peu explicites pour les entreprises, répond l'étude.
Elles ne relieraient pas encore clairement les bénéfices technologiques à ses avantages métier : économies de coûts, disponibilité supérieure, déploiement accéléré de nouveaux services, etc.
"Il est par exemple instructif de noter que seulement 16 % des sondés considèrent la métrologie (NDR : mesure de l'utilisation) des services [...] comme un véritable avantage".
Le Cloud serait donc mal aimé parce que mal connu ?
Pas seulement, reconnaît CA. En plus des inconvénients déjà cités, le sentiment partagé par 60 % des sondés est de ne pas disposer des compétences internes requises pour implémenter une infrastructure de Cloud Computing.
Une aubaine pour l'emploi des cadres en informatique dans un contexte mitigé ? La question reste ouverte.
Bjarne Rasmussen en conclut qu'"il appartient aujourd'hui à l’industrie de mettre en lumière les meilleurs cas d’application du Cloud Computing, mais surtout, de présenter les technologies de support qui garantiront aux clients une transition harmonieuse et réussie".
Autrement dit, de ne pas balayer les problèmes du Cloud d'un revers de main.
Mais de ne pas non plus en minimiser les avantages.
Un message subliminale pour les développeurs francophones ?
Source : L'étude "Unleashing the Power of Virtualization 2010” de CA
Et vous ?
A votre avis, pourquoi les développeurs francophones semblent-ils les plus réticents face au Cloud Computing ?
Pourquoi les développeurs US semblent largement plus concernés par ces technologies ?
MAJ de Gordon Fowler
Les PME qui utilisent des services hébergés afficheraient de meilleures performances financières
Selon une étude de Microsoft, l'intérêt des professionnels pour le Cloud s'accroît
L’intérêt vis-à-vis des services hébergés semble s’accroître dans les PME : 65 % d'entre elles utilisent au moins un logiciel hébergé et 73 % l’envisagent. Elles n’étaient que 44 % en 2008.
Dans ce contexte, l'étude "SMB IT and Hosted IT Index 2010", commanditée par Microsoft, analyse le lien entre l’utilisation de l’informatique et la performance des petites et moyennes entreprises.
Cette étude révèle que la performance financière des entreprises est directement corrélée à la performance de leur système d’information et que l’utilisation de services hébergés a un impact positif direct.
Les PME commenceraient donc à récolter les fruits de leur choix en matière de cloud computing.
Les entreprises ayant fait ce choix qui ont été interrogées constatent d'une part la réduction de leurs coûts d'administration et de maintenance informatique et d'autre part un accroissement de compétitivité.
En conclusion directe, 40% des PME se tournant vers le Cloud Computing signalent une augmentation de 30 % ou plus de leur chiffre d’affaires.
C'est en tout cas le message de Microsoft au moment du lancement de sa plateforme Cloud – Azure – notamment en France où Redmond propose des licences particulières aux... PME.
"Au cours des cinq dernières années, nous avons constaté une croissance de 40 % dans l’utilisation de services hébergés", conclue Michael Korbacher, directeur EMEA de Software plus Services dans le secteur Communications chez Microsoft.
L’offre SaaS Microsoft Online Services (messagerie, portail collaboratif, téléphonie sur IP, Vidéo-conférence) a atteint 1,2 million d’utilisateurs payants dans le monde, dont 40 000 en France.
Source : L’étude de Vanson Bourne disponible sur simple demande
Lire aussi :
La difficile définition du Cloud fait débat
Microsoft Office 2010 : une version Cloud gratuite financée par la pub vient d'être annoncée au TechDays
Quels sont les risques liés au Cloud Computing ? 40% des entreprises françaises hésitent à cause de la sécurité d'après Forrester
Les rubriques (actu, forums, tutos) de Dévloppez.com :
Solutions d'entreprise
Développement Web
Voir aussi :
La rubrique cloud computing : https://cloud-computing.developpez.com
Les cours et tutoriels pour bien apprendre le cloud computing : https://cloud-computing.developpez.c...urs-tutoriels/
Le forum cloud computing : https://www.developpez.net/forums/f1...oud-computing/
Et vous ?
Pensez-vous qu'il existe une réelle corrélation entre l'utilisation du Cloud et de bons résultats financiers ?
Face à la concurrence (Google Apps, Amazon, voire SalesForce), pensez-vous que Microsoft arrive trop tard sur ce marché ou au contraire, que la société a pris le temps nécessaire pour peaufiner une offre qui va faire d'elle un leader du Cloud Computing?
Les PME qui utilisent le Cloud auraient de meilleurs résultats
Que les autres, selon une étude de Microsoft
Les PME qui utilisent le Cloud auraient de meilleurs résultats
Que les autres, selon une étude de Microsoft
Le , par Gordon Fowler
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