Après la reconduction automatique d'un abonnement à son antivirus, la société risque gros
Norton Antivirus a rarement bonne presse. C'est le moins que l'on puisse dire.
Les accusations de « renouvellement automatique de licence d'utilisation » risquent de ne pas améliorer l'image de Symantec, l'éditeur de Norton.
L'affaire se déroule à New-York. Symantec facture 76 $ à l'un de ses utilisateurs pour renouveler son abonnement à Norton. Mais sans l'en avertir. Une pratique strictement interdite aux Etats-Unis.
Un jugement, l'année dernière, avait déjà condamné Symantec à verser une amende de 375.000 $ pour les mêmes faits. Le dit-jugement stipulait par ailleurs que tout renouvellement de la licence de Norton devait avoir l'assentiment de l'utilisateur. Autrement dit, que celui-ci devait impérativement être informé en cas de reconduction « tacite » avant d'être débité.
Les fournisseurs d'anti-virus (dont MacAfee) se défendaient en affirmant que ces renouvellements automatiques ( ...et donc la facturation automatique) étaient le seul moyen de protéger efficacement les ordinateurs des utilisateurs en évitant les périodes de transitions. Périodes où les PC sont très exposés puisque les mises à jour ne sont plus délivrées.
Un argument qualifié de mauvaise foi par un juge de Washington en Janvier 2009.
Visiblement Symantec n'en a cure.
Le retour de bâton risque cependant d'être violent.
Le procureur New-Yorkais saisi de cette deuxième plainte demande en effet que Symantec soit condamné à la même amende de 375.000 $, au motif que "si le plaignant avait été informé qu'il n'était pas obligé de renouveler son abonnement, il ne l'aurait pas fait".
Et cette fois-ci le juge ne s'arrête pas là.
Récidive oblige, il demande – en plus - que tous les utilisateurs qui se manifesteront et qui auront subi un renouvellement automatique puissent être dédommagés de la même manière.
Une « class-action » se profile donc contre l'éditeur de Norton.
Les mauvaises langues diront que si Symantec est aussi efficace dans la défense contre les virus que dans la défense juridique, les plaignants de cette class-action peuvent s'attendre à gagner beaucoup d'argent.
Les autres souligneront que l'argument de Symantec n'est pas dénué de fondement, tant la majorité des utilisateurs considèrent la sécurité comme secondaire. Avec comme résultat une explosion des cyber-attaques et autres désagréments de ce type.
Reste à savoir ce qu'en pensera la justice américaine.
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