Une semaine après l’attaque dévastatrice du ransomware WannaCrypt, les rapports des chercheurs et firmes de sécurité continuent de surgir à propos de cette attaque. En effet, les experts de sécurité veulent expliquer les mécanismes qui ont aidé le malware à se propager avec une vitesse éclair qui a pris le monde par surprise.
Le dernier rapport en date vient de Kaspersky Lab, la firme de sécurité a constaté que la part de lion des systèmes touchés n’a pas été celle de Windows XP, mais plutôt Windows 7. Plus de 98 % des systèmes affectés par l’attaque tournaient sous Windows 7.
Selon les chiffres publiés par la firme, la version 64 bits de Windows 7 a été la plus affectée, représentant 60,35 % de toutes les infections. En deuxième position, Windows 7 a été touché par 31,72 % des attaques et 6,28 % pour Windows 7 Home (les versions 32 bits et 64 bits combinées). À ce point, on pourrait s’attendre à ce que les infections de Windows XP occupent la place suivante, mais ça n’a pas été le cas. Windows 2008 R2 Server a été plus touché avec un peu moins de 1 % des infections. En réalité, le pourcentage des infections de Windows XP est négligeable puisqu’il ne dépasse pas les 0,10 % (moins d’un système infecté sur mille).
Windows 7 continue d’être la version de Windows la plus utilisée, faisant tourner quatre fois plus d’ordinateurs que Windows 10, la dernière version de Windows en date lancée publiquement par Microsoft le 29 juillet 2015. Selon NetMarketShare, Windows 7 représente 48,5 % du marché des OS de bureau alors que Windows XP ne représente que 7,04 %. C’est donc sans surprise que 7 a été plus affecté par l’attaque de Wcry, mais même avec sa part de marché, le pourcentage de 98 % est stupéfiant !
Ces nouveaux chiffres viennent après que des rapports antérieurs ont donné l’illusion que Windows XP a joué un rôle important dans la propagation de l’attaque du fait que l’OS est obsolète et reste encore très utilisé. Il n’en reste pas moins que Microsoft a réagi et a publié en urgence des mises à jour de sécurité, y compris pour Windows XP qui a reçu son premier patch en trois ans.
Il faudrait savoir que les utilisateurs de Windows 7 ont reçu un patch de sécurité des mois avant l’attaque, mais le correctif de Windows XP n’a été rendu disponible qu’après la révélation de l’attaque en tant que mesure d’urgence et après que le mal a été fait. Le patch a été disponible pour les utilisateurs inscrits dans le programme payant du Custom Support destiné à étendre le support de Microsoft pour son vieil OS. Cela veut dire que la majorité des utilisateurs de Windows XP sont restés vulnérables à l’attaque, et chaque machine tournant sous XP a constitué un vecteur d’attaque potentielle pour le ransomware. Heureusement, les chiffres de Kaspersky montrent que le rôle de XP dans la propagation de WCry a été minime.
Pour ceux touchés par l’attaque, les chercheurs de sécurité ont commencé à publier des outils de déchiffrement. Adrien Guinet, un chercheur travaillant pour le compte de la start-up française Quarkslab, a publié un outil qu’il a appelé WannaKey pour effectuer la récupération de clé RSA sur les machines Windows XP qui ont été infectées par le ransomware WannaCry. Précisons que son outil ne cherche pas la clé réelle, mais les nombres premiers en mémoire pour recalculer la clé elle-même. Cet outil supporte Windows 7, XP, Vista et les autres versions de Windows.
Source : Tweet(Costin Raiu)
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi :
Les PC Windows XP infectés par WannaCry pourraient déchiffrer les fichiers sans payer de rançon, un outil est disponible mais il a une portée limitée
WannaCry : un nouvel outil de déchiffrement a été testé et fonctionne de Windows XP à 7, le prérequis de ne pas redémarrer l'ordinateur reste valable
Le ransomware WannaCrypt a rapporté 80 000 dollars à ses auteurs, le collectif Résistance Cyber appelle à revoir le modèle de sécurité en France
WannaCry : c'est Windows 7 qui a le plus contribué à la propagation du ransomware avec 98 % des infections
Windows XP n'a joué qu'un rôle minime
WannaCry : c'est Windows 7 qui a le plus contribué à la propagation du ransomware avec 98 % des infections
Windows XP n'a joué qu'un rôle minime
Le , par Coriolan
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !